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We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik)

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Il eut un nouveau petit sourire à la question de Kobik. C'était tellement impossible de s'empêcher de sourire devant l'innocence qu'elle inspirait. Mais il souriait aussi parce que c'était pas aussi simple que ça. Est-ce qu'il connaissait des gens capable de ramener les morts à la vie : non. Il connaissait...Plutôt le phénomène d'être ramené à la vie possible. Il n'allait pas commencer à faire mention du Corbeau car il ne savait même pas les détails de ce côté là non plus. Est-ce que c'était réellement le Corbeau qui avait ce pouvoir ou alors n'était-il qu'un intermédiaire vers une entité plus divine venue des profondeurs du monde ? Comment pouvait-il expliquer des choses à Kobik alors que lui même ne comprenait pas tout ce qui le concernait ?

- Oui, enfin on va dire ça comme ça.

Bizarrement, ça ne le surprenait pas que l'enfant ne puisse pas répondre à ses questions. C'était comme si elle même n'était pas trop au courant du fonctionnement de ses propres pouvoirs. Ce manque de réponse inquiétait cependant le jeune homme, qui craignait de faire une bêtise en autorisant une enfant à jouer avec l'âme de sa bien-aimée -en supposant évidemment qu'elle puisse le faire à travers les mondes- Il resta alors silencieux devant les aveux d'ignorance de cette dernière. Il se sentit encore plus perdu qu'il ne l'était auparavant, se passant une main dans sa tignasse en poussant un profond soupire. Il en vint à en dire un peu plus au sujet de celle qu'il aimait plus que tout au monde, ne sachant pas si ça allait parler à l'enfant ou non mais peu importe, ça faisait du bien de se confier un peu mine de rien...Il venait d'en prendre conscience, lui qui avait tout garder pour lui jusqu'à présent.

Il retrouva le silence sitôt après et d'ailleurs, il n'eut pas besoin d'en dire plus pour que Kobik commence à comprendre cette douleur qui l'habitait. Le regard de l'homme revint sur elle et il lui offrit pour toute réponse qu'un hochement de tête dont on voyait clairement qu'il y retenait de nouvelles larmes. Comme une tristesse partagée, l'enfant sentit son coeur gonflé de ce sentiment douloureux et s'excusa platement en comprenant les conséquences de sa naïveté. La sincérité de ses regrets s'entendait rien que dans sa voix tremblante d'émotion. Et si elle avait comprit la perte de l'homme, c'était donc qu'elle savait un minimum ce qu'était l'amour -bien qu'elle paraissait un peu jeune pour ça- Mais même si Kobik était triste pour lui, Eric était loin d'apprécier le fait qu'elle se sente si mal à cause de ça. Pour lui, elle n'avait même pas besoin de s'excuser. Une larme glissa le long de la joue de l'homme, passant sur la fine marque noire sous son oeil, finissant sur sa peau blanchie par la suite alors qu'il essaya de reprendre contenance.

- Shelly t'aurais beaucoup aimé, j'en suis sûr, finit-il par dire avec un sourire attristé.

En même temps, elle était du genre à aimer les enfants. Il y avait si peu de choses dans la vie qu'elle n'avait pas aimé. Mais sans nul doute qu'elle aurait tout autant trouvé Kobik adorable. Il était même persuadé qu'elle serait aisément passé outre le fait qu'elle n'était pas humaine.

- Ce n'est pas grave si tu ne peux pas la ramener,
ajouta t-il, j'avais de toute façon d'autres projets pour la rejoindre. Mais je ne peux pas le faire en étant dans ce monde qui n'est pas le mien. C'est pour ça que je dois rentrer.



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Face à la tournure de la discussion, Kobik ne savait pas réellement quelle posture adopter. Elle qui avait tendance à parler sans trop réfléchir, s’emballant même, elle ne savait plus trop ce qu’elle pouvait dire ou mieux valait ne pas dire. Et bien sûr, elle ne s’en rendait qu’après coup, tandis qu’elle déchiffrait le visage d’Eric, prenant certaines de ses expressions comme conséquences de ses propos. Alors elle avançait à tâtons, sans se poser trop de questions, mais tout de même un minimum. C’était un véritable capharnaüm dans son esprit, mais l’enfant essayait de faire avec. Elle apprenait de cette discussion tout en espérant pouvoir aider Kobik.

— Et du coup ils n’ont pas pu t’aider ?

Elle en était surprise. Cela lui semblait logique de vouloir aider lorsqu’on possédait un pouvoir tel que celui-ci. Ramener un mort à la vie pouvait régler grand nombre de peines. Du moins, était-ce sa pensée. C’était ce qu’elle aurait fait en tout cas, si la situation s’était présentée à elle. Tout comme elle se présentait à cet instant. Mais cette fois-ci, Kobik n’agissait pas sans en demander l’autorisation auparavant. Cela était difficile pour elle de freiner ses ardeurs alors qu’il était si simple d’aller vite. Même pas un claquement de doigts, seulement l’enfant avait pu apprendre à ses dépens que tout ne se réglait pas toujours ainsi.

Et c’était ce qu’elle apprenait grâce aux interrogations de Eric. Des questions auxquelles elle n’avait pas forcément de réponse, malgré une intense réflexion. Kobik avait pourtant utilisé certains de ses pouvoirs, sans jamais s’imposer de limite, mais elle rendait compte qu’elle n’avait jamais réellement ramené des personnes à la vie. Il lui était arrivé de le faire sans en avoir conscience quand on lui avait demandé de restaurer une normalité altérée par ses caprices. Elle l’avait fait pour Karla, mais c’était tout. La petite ne s’était jamais posé plus de questions ni demandé ce que cela pouvait coûter.

Ça la peinait de ne pas totalement pouvoir répondre. Une peine qui s’intensifia quelque peu alors qu’elle comprit quelle importance avec cette femme que voulait ramener Eric.

— C’est vrai ?

Un sourire timide prenait place chez la fillette. De savoir qu’une personne l’aurait aimé aussi lui réchauffait le cœur. Elle avait tellement été déçue par de nombreuses personnes, qu’elle en oubliait parfois que ceux-là n’étaient qu’une minorité. La majorité des autres se contentait d’être simple, bien qu’ils se faisaient évincer par les autres.

Mais Eric avait redonné un peu de baume au cœur à Kobik. Suffisamment pour qu’elle efface ce début de larmes d’un revers de main et affiche un sourire plus serein.

— Je te promets, si je découvre quoi que ce soit qui puisse t’aider, je le ferais.

Une promesse était une promesse et Kobik comptait bien la tenir. Même si les propos de son interlocuteur l’inquiétaient. Avoir des plans pour rejoindre quelqu’un de mort, la petite avait beau faire preuve d’une grande naïveté, elle devinait ce que cela pouvait signifier. Seulement, il en était fini du temps où elle décidait de tout pour tout le monde, sans tenir compte de l’esprit de chacun.

— Peut-être que si j’arrive à t’accompagner dans ton monde, je pourrais t’aider à ramener Shelly. Mais il faudrait garder des portes ouvertes pour ça.

Si Kobik avait cessé d’agir sans demander, elle n’arrêtait cependant pas de chercher des solutions. Ça, elle pouvait toujours le faire et ça ne tenait qu’à elle de monopoliser ses neurones. Sans compter qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas tout contrôler. Alors pouvoir aider au maximum, elle le ferait et qu’importe ce que ça pouvait lui coûter.

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Hélas non. Shelly n'avait pas été ramené à la vie comme lui. Parce que sans doute que les choses ne fonctionnaient pas de cette manière. La mort faisait partie de la vie, d'un cycle. C'était triste et inévitable. Ne revenait pas d'entre les morts qui le voulaient. Dans son monde, Eric était une sorte de miracle en fin de compte.

- Apparemment non, répondit-il alors à l'enfant, je suppose que c'est plus compliqué que ça.

Cela faisait sûrement partie des mystères de l'univers qui gouvernaient son monde. L'homme glissa une main dans sa tignasse avec un soupire, avant d'ajouter :

- Je suppose qu'il y a des choses qui doivent rester ainsi. Je ne viens pas de ce monde, les règles du mien doivent être différentes.

Son regard vira vers le ciel qu'il pouvait voir à travers la fenêtre brisée. Il essayait au mieux de se rappeler qu'il ne parlait pas à une enfant mais à une entité cosmique pour qui rien ne devait paraître impossible. Les règles, l'ordre des choses...Tout ceci n'avait sans doute pas beaucoup de sens pour elle. Il lui serait difficile d'avoir un avis concret sur la question. Autant qu'il lui était difficile de voir l'être de puissance qui se cachait en la blondinette. La conversation devint de plus en plus dur pour le jeune guitariste lorsque Shelly fut évoqué plus en détail. Kobik avait l'air touché des paroles de l'homme qui lui assurait qu'elle aurait été aimé de la jeune femme. Aimer comme une véritable enfant qui plus est, autant que lui la considérait actuellement d'ailleurs en dépit de qui elle était réellement. C'était un blocage, il n'arrivait pas à la voir autrement. Sans doute parce qu'il avait comprit qu'elle était réellement une enfant, physiquement, mentalement. Une enfant avec simplement un important pouvoir.

- Je te remercie, souffla Eric avec un léger sourire à la promesse de la gamine.

En attendant, il poursuivra lui-même son but : patrouiller dans cette ville en espérant un jour tomber sur un nouveau portail qui le ramènerait chez lui. Peine perdue ? Peut-être. Faux espoir ? Qui sait ? Que pouvait-il faire d'autre de toute façon ? Il n'abandonnera jamais son objectif de retourner auprès de sa chère et tendre. Son instinct entier le lui hurlait dans son âme. Il devait retourner à sa tombe, tel était l'accord silencieux et sous entendu de sa résurrection.

- Tu as de bonnes idées. Je doute en revanche que ce soit possible.

Plusieurs critères devraient être tenu pour ça : trouver un portail, que Kobik soit avec Eric à ce moment là, que le portail les ramène à bon port, qu'il ne se referme pas derrière, et surtout que les pouvoirs de Kobik puissent avoir un impact dans le monde d'Eric. Qui sait ? Le Corbeau ne la laisserait sans doute pas briser les règles de son univers. S'il avait le pouvoir de rendre la vie, il avait probablement celui de la prendre à loisir.

- Je pense que Shelly doit reposer en paix à présent... songea t-il tristement, elle a assez souffert...A partir du moment où nous sommes ensemble, morts ou vivants, ça n'a pas d'importance.

Et ça le déchirait à chaque fois de l'admettre. Admettre qu'elle avait disparu à jamais, se rappeler sans cesse de l'horrible façon dont elle avait quitté ce monde...C'était avec la lèvre tremblante qu'il lui avait avoué ça, rêvant de goûter à la béatitude de l'éternité au côté de Shelly. Que ce soit en Enfer ou au Paradis, ou ailleurs, ou nulle part. Si c'était fonctionnel, il aurait largement pu demander à Kobik de le tuer pour accélérer les choses. Mais il valait mieux qu'il meurt dans son propre monde pour retrouver son Au-Delà et c'était prévu par le Corbeau donc nullement besoin de demander une si sordide tâche à une enfant.

- Tu sais Kobik, reprit-il en guise d'explication, quand on a tout perdu de la vie...Il n'y a plus grand chose qui nous y retient. Le mieux encore est d'accepter son sort. De laisser la souffrance derrière soi, et de prendre un repos bien mérité.



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Kobik savait qu’elle apprenait de cette rencontre. Une façon pour elle de grandir, d’évoluer. Elle avait beau avoir certaines connaissances, elle gardait cet esprit enfantin se confrontant à l’expérience d’Eric. Il avait beau venir d’un autre monde, celui-ci devait être similaire en quelques points alors qu’il lui disait que d’autres possédaient la capacité de ramener les morts à la vie. Et si ce pouvoir existait, la blonde imaginait parfaitement qu’autre chose soit possible. Mais elle en venait à cette incompréhension de ne pas savoir pourquoi on n’avait pas aidé l’homme au corbeau. N’était-ce pas égoïste de ne rien faire quand on avait le pouvoir d’agir ? Une question relevant un autre point qu’elle avait dû mal à comprendre concernant l’humanité : pourquoi toujours se faire la guerre et s’affronter au lieu de s’entrer à trouver un bonheur universel ? Mais là encore, cela relevait d’une interrogation complexe que l’entité préférait garder pour une autre fois.

— Ce n’est pas censé être compliqué. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il faut juste claquer des doigts, je ne l’ai jamais fait comme ça. Mais ce n’est pas non plus une action qui prend mille ans à se réaliser.

Elle était pensive en répondant. En parallèle, Kobik essayait de voir comment expliquer le fonctionnement. Mais ne voyant pas elle-même, c’était compliqué. C’était comme pour expliquer la moindre possibilité de ses pouvoirs finalement. Pour elle, c’était simple, elle n’avait qu’à le penser. Concrètement, n’ayant jamais eu à détailler la démarche, elle serait bien incapable de le faire. Il lui suffisait simplement d’y penser pour que cela fonctionne. Du moins, en général.

— Non, les règles ne sont pas différentes. Quoi qu’il arrive, qu’importe le monde, l’univers est universel. Par défaut, les règles le sont aussi.

C’était simple, que ce soit ici ou dans le monde de Eric, 2+2 feront toujours 4. La mort restera la même. Alors les règles universelles étaient par conséquence les mêmes. Ce n’était donc pas une raison pour ne pas apporter son aide à celui ayant perdu l’amour de sa vie.

Aide qu’elle essayait elle-même de mettre en place. Elle se sentait fière d’avoir des bonnes idées, bien que contrairement à Eric, elle ne doutait pas de leur possibilité. Il lui faudrait simplement avoir toutes les cartes en main. Mais si ça pouvait réellement l’aider, Kobik voulait se démener pour y arriver. Elle voulait retrouver cette possibilité d’agir pour le bien, comme elle le faisait avec les Thunderbolts. Chose qu’elle n’arrivait plus réellement à faire depuis la dernière bataille à laquelle elle avait participé, voyant uniquement son monde s’écrouler un peu plus chaque jour. Eric lui redonnait cet espoir de pouvoir retrouver ce qui lui plaisait et ça, ça n’avait pas de prix.

Seulement la suite des propos d’Eric la fit se sentir mélancolique. L’enfant avait encore dû mal à accepter l’idée que ne rien faire est parfois mieux qu’agir. Elle ne pouvait pas se dire que l’impuissance était la solution alors qu’ils vivaient dans un monde où tout se trouvait finalement possible. Et cette mélancolie lui fit croiser les bras sur son torse.

— Si ça a de l’importance. Pourquoi on dit que c’est inacceptable si on doit au final l’accepter. Tu m’as dit que tu avais laissé des gens dans ton monde. Pourquoi eux doivent accepter ce sort alors qu’on peut rendre tout le monde heureux en revenant en arrière ?

Inlassablement, Kobik revenait aux mêmes frustrations. C’était complexe d’imaginer pour elle, les souhaits individuels. Elle était certaine qu’il y avait moyen de contenter tout le monde, sans prendre un instant en compte que cette volonté résultait de son propre souhait individuel. On avait beau lui expliquer, elle continuait d’agir parfois égoïstement, pensant alors bien faire. C’était comme lorsqu’elle n’avait pas voulu entendre qu’Eric devait rentrer dans son monde. Le raisonnement de l’enfant prenait le pas sur le reste, une nouvelle fois.

— C’est quoi ton sort dans ce cas si tu dois l’accepter ? Ce n’est pas celui de vivre ?

Car après tout, Eric était bien là, vivant, devant elle.

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A la réponse de Kobik, Eric n'ajouta rien. Qu'en savait-il ? Le cube était le plus apte à savoir si c'était compliqué ou non mais une fois encore, les choses semblaient trop différentes d'un monde à l'autre. Il avait bien mit un an à sortir de sa tombe alors bon...Ca ne devait pas être si anodin que ça. Alors Kobik informa que les règles étaient les mêmes partout. En tant qu'entité cosmique, elle savait sans doute de quoi elle parlait. Eric demeura songeur un moment. Il n'était pas certain que cela l'aide à mieux comprendre ce qu'il trouvait compliqué. Tout ceci le dépassait tout bonnement. Face à une entité comme Kobik, il ne faisait pas le poids face à la compréhension de l'univers. Faut dire qu'il ne s'y était jamais attardé jusqu'à présent. L'univers est universel. En fait, c'était parfaitement logique en fin de compte. Eric n'avait jamais pensé à voir les choses de cette manière.

- Ca a du sens, admit l'homme.

Eric n'appréciait guère cette conversation avec l'enfant. A vrai dire, il aimait déjà beaucoup Kobik, et à lui parler de mort, de souffrance et de peine, il avait l'impression d'essayer de réduire à néant cette étincelle de candeur qui animait la jeune fille. Pourtant, il savait qu'elle avait du vécu elle aussi. Il l'avait découvert un peu hasardeusement, sans le vouloir. Mais elle aussi savait ce qu'était la douleur, et la perte de proches. Comme elle n'était pas humaine, peut-être le ressentait-elle autrement. Mais quand les pouvoirs du guitariste s'étaient déclenchés à son contact, c'était bien de la souffrance qu'il avait ressentit. Réelle. Existante. Outre ce fait, il n'aimait pas cette conversation parce qu'à chaque fois qu'il en disait quelque chose, il sentait son coeur se tordre de douleur dans sa poitrine, rien qu'en imaginant la femme qu'il aimait qui n'était plus, celle qui avait aussi tout autant souffert.

- Parce que...commença le jeune homme d'une voix quelque peu étranglée par ses émotions.

Il croisa un bref moment le regard quelque peu frustré de l'enfant et n'acheva pas sa phrase. Il n'osait pas en venir au fait que, même dans son monde, ces gens là l'avaient déjà perdu également. Ce qui était été le plus simple en fin de compte, ça aurait été qu'il ne revienne jamais de là où il avait fini. Que le Corbeau ne le ramène jamais. Eric ne regrettait pas ses actes de vengeance mais quand il voyait dans quoi il était bloqué désormais, il s'interrogeait vraiment. Il voulait que tout s'arrête. Les criminels avaient péri, il devait s'en aller. Pourquoi les choses ne se passaient jamais comme on le voulait ? Le jeune homme se mit la tête dans ses mains, ses doigts s'entrelaçant dans sa sombre tignasse tandis que la blonde le questionna toujours d'avantage. Il finit par redresser son visage vers elle, ôtant ses mains avant de répondre d'une voix peinée :

- Non Kobik, je suis déjà mort !

Il poussa un soupire, retournant un moment dans le silence en baissant le regard vers le sol.

- Même si je n'en ai pas l'air...J'ai partagé le sort de Shelly...

A nouveau, l'homme plaqua ses mains à sa tête et y couvrit son visage en poursuivant, soudain prit d'un sanglot :

- ...Je voulais juste qu'aucun mal ne lui soit fait...! J'ai échoué...Je suis tellement désolé Shelly...


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Alors que la discussion avançait sur ce sujet dénué de toute jovialité, Kobik ne se rendait pas compte de ce que cela en coutait à Eric. Elle continuait de développer innocemment sa pensée comme si elle parlait de la pluie ou du beau temps. Telle était sa façon de faire, qui pourtant était loin d’être anodin pour une enfant. Mais la petite avait suffisamment confiance en l’homme au corbeau, malgré le fait que cela était leur toute première rencontre, pour agir ainsi. Elle sentait du bon en lui. Une bonté qu’elle cherchait toujours chez l’autre et qu’elle avait eut dû mal à trouver. Alors évoquer les règles universelles ou bien différents fonctionnements selon les mondes lui venait tout naturellement.

— Ce qui n’a pas de sens, c’est que je ne sais pas comment te rendre ton bonheur.

Ce qu’elle avait pourtant su faire chez d’autre. Mais pas là. Pour une fois qu’elle en discutait avant d’agir, elle se trouvait comme face à un mur. Et encore, le mur elle savait le franchir. Seulement, il était difficile pour l’entité d’accepter de ne pouvoir rien faire. C’était comme inimaginable pour elle, mais les choses étaient ainsi et c’était ce qu’il lui fallait accepter. Tout comme elle ne pouvait tout régler comme elle le souhaitait. C’était des choses qu’elle apprenait au fur et à mesure.

A sa phrase inachevée, Kobik eut envie de l’inciter à finir. Pourtant, elle stoppa son geste avant même de l’entamer, en voyant son regard. Ce regard empli de tristesse qu’elle voyait depuis le début et elle comprit. Elle comprit qu’il ne fallait pas insister plus. Si certaines paroles étaient déjà dite, elle commençait à doucement se rendre compte des conséquences de cette discussion. Une conséquence qui lui serra le cœur. Ce n’était pas comme ça qu’elle devait agir. Kobik était là pour rendre les autres aussi heureux qu’elle souhaitait l’être. Pas pour les faire souffrir. Cette souffrance était bien trop horrible pour qu’elle accepte d’en être la cause. Et à cette remarque, elle ne put s’empêcher de grimacer.

Une grimace qui ne fut que plus expressive à la révélation faite. Alors c’était pour cela qu’il pouvait croire en la résurrection. Lui aussi avait connu ce funeste destin, mais contrairement à sa fiancée, lui était revenue. A cette pensée, Kobik dû retenir ses émotions. Un effort considérable alors qu’elle sentait la tristesse l’envahir. Elle qui cherchait à tout résoudre dans un sens, finalement Eric avait la solution dans l’autre. Et alors qu’elle le voyait s’excuser de ce qu’il n’avait pu faire, Kobik sut ce qu’elle devait faire.

— Je suis certaine que tu as fais tout ce qu’il t’était possible de faire.

Elle avait parlé calmement cette fois. Sans laisser passer ni sa frustration, ni sa tristesse de le voir ainsi. Au contraire, la petite se concentrait sur certains de ses souvenirs, certaines de ses sensations, pour de nouveau aller se blottir contre lui. Tout comme le ferait quelqu’un à un enfant effrayé, elle voulait le rassurer. Et pour cela, craignant qu’avec le moindre contact, Eric ne se retrouve face aux passages sombres et douloureux de la courte vie de l’enfant, Kobik se focalisait sur le bon. Visualisant la bienveillance du Dr Selvig à son égard, les quelques heureux tout de même passés auprès de Crâne Rouge (sans penser à la manipulation de ce dernier), la joie de trouver une famille parmi ce groupe formé avec Bucky et cette même joie qu’elle avait eut en leur présentant leurs nouveaux quartiers. Kobik se focalisait sur tout ce bonheur passé, mais pas que. Puisant dans sa mémoire cosmique, elle ne cessait aussi de penser à cette sérénité qu’elle avait en tant que cube. Si certes, elle avait brisé en fragment, elle avait été entière fut un temps, relativement lointain, mais aussi il y a peu. Tout ce calme et cette joie, elle y pensait pour que Eric puisse la ressentir. Sans savoir comment fonctionnait les pouvoirs de l’homme au corbeau, elle essayait en quelques sortes de les influencer. Ou du moins de partager cette chaleur dont l’humain avait le pouvoir par simple compassion.

— C’est moi qui suis désolée. Je ne savais pas que ça te ferait si mal d’en parler. J’aurais dû m’arrêter.

Elle souriait doucement, retrouvant même cette sérénité qu’elle essayait de partager.

— Qu’importe que tu sois mort, je suis certaine que tu es un homme bon Eric.

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Lui rendre son bonheur. C'était probablement perdu d'avance. Pour Kobik, tout paraissait évident mais parfois, Eric se demandait si elle avait conscience de ses capacités, de ce qu'elle disait et pensait. Pouvait-elle changer le monde à sa guise comme elle le prétendait ? Pouvait-elle réellement le ramener dans le passé, avant que tout ne sombre dans le néant ? Pouvait-on vraiment changer le cours de l'histoire, rattraper les erreurs d'une vie, défier Dieu lui-même ? Tant de choses différentes de sa façon de penser étaient acquises par le jeune homme, notamment le fait que le retour en arrière n'était pas permis. Qu'il ne pouvait échapper à ce destin qui l'écrasait. A cette existence qui s'imposait à lui, à ce bonheur qui lui avait été volé à jamais. Kobik allait devoir faire avec les limites de vie des humains, puisqu'elle devait apprendre à vivre dans leur monde. Elle ne pouvait que constater chaque jour du genre d'existence qu'ils menaient, ce qu'il en coûtait.

Eric aurait aimé avoir la force, le courage, de tout expliquer clairement à l'enfant. Qu'elle ne demeure pas ainsi, pendu à ses lèvres en attendant qu'une réponse ne vienne, en vain. Mais il n'y parvint pas. Il craignait tellement de briser la naïveté de la petite blonde à chaque fois qu'il prononçait un mot. Sa vie, ou ce qu'il en restait, ne devrait pas se faire une place dans un esprit aussi innocent que celui de Kobik. Enfin, innocent à sa manière. C'était du moins de cette façon que Eric la voyait. Pour lui, elle sera toujours une enfant. Parce que le terme d'enfant ne s'appliquait pas que pour nommer les petits d'humains. Il y avait même des adultes que l'on pouvait qualifier d'enfants. Tout était dans la tête finalement. Et Kobik entrait clairement dans les clous, qu'importait sa puissance, son pouvoir, son état d'âme.

Si ce n'était que lui, Eric se moquerait pas mal d'être mort. Perdre la vie lui paraissait bien maigre à côté de ce qu'il avait vu avant de mourir. De voir celle qu'il aimait mourir avant lui, sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit pour éviter le drame. Sa détresse contaminait clairement Kobik qui devait se faire violence pour ne pas sombrer avec lui. Elle faisait tout pour rester forte, pour lui donner quelques mots de réconfort. Mais la culpabilité rongeait l'homme. Avait-il vraiment fait tout son possible ? Il n'avait même pas eut le temps de réagir, pas eut le temps ne serait-ce que pour bousculer un seul de ces gars là. La balle l'avait prit par surprise, le paralysant sur place, incapable du moindre mouvement, brisé par la douleur de l'impact, le regard figé sur ces hommes qui plaquèrent la jeune femme sans défense au sol. Les épaules du jeune homme tremblèrent un moment, jusqu'à ce qu'il sentit le corps de Kobik contre le sien.

Les pouvoirs du jeune homme était aléatoire et ne semblaient pas vouloir se déclencher une seconde fois. L'homme serait en mesure d'utiliser néanmoins ce pouvoir s'il le désirait. Mais il devait bien admettre le calme olympien de l'enfant était déjà contagieux. Parfois, il n'y avait nul besoin de pouvoir extraordinaire pour connaître le ressenti d'une personne. Le désir ardent du cube pour apaiser l'homme serait visible même pour un aveugle. Eric baissa les yeux vers celle qui était venu tout contre lui, alors qu'elle s'excusait sincèrement de cette conversation qu'elle avait engagé. Lui devait-elle vraiment des excuses ? Elle avait juste cherché à l'aider...Eric ne pouvait pas le lui reprocher. Ce n'était...qu'une enfant. Avec ou sans elle, sa torture aurait reprit tôt ou tard de toute manière. Les larmes de l'homme laissèrent une traînée humide le long de ses joues. Mais voyant que son pouvoir ne faisait pas de vague, Eric se risqua d'avantage, posant sa main sur les cheveux dorés de la jeune fille en signe d'affection.

- Ne sois pas désolée. Tu es bien la première à vouloir m'aider.

D'un autre côté, elle était la seule au courant de sa situation. Elle n'était pas plus surprise que ça d'avoir affaire à une sorte de mort-vivant. En tant que cube cosmique, elle avait probablement connu pire dans sa vie. Il soupira, l'oeil vague qui fixait un point invisible devant lui entre deux mèches de cheveux rebelles.

- Autrefois oui, répondit-il à l'enfant, maintenant je n'en suis plus trop sûr.

Il avait tué, et pas qu'un peu. Il fut une époque où jamais ça ne lui aurait traversé ne serait-ce que de blesser volontairement quelqu'un. Mais il avait su faire un véritable massacre dans son monde et sans négliger le sadisme qui avait accompagné tout ça. Il aurait pu s'effrayer lui-même en se regardant dans un miroir après un tel carnage. Il avait tué, découpé, écrasé, tellement d'hommes qu'il n'avait pu en compter. Parce qu'il avait jugé qu'ils le méritaient. Mais quelqu'un de réellement bon devrait être capable de passer outre ses émotions, en se disant qu'une vie, même ignoble, restait précieuses. Qu'était-il devenu ? Un monstre...Peut-être que ça n'avait plus d'importance puisqu'il était mort. Mais il savait que si c'était à refaire, il le referait. D'ailleurs, il ne se gênait pas pour s'y remettre, dès qu'il croisait dans cette ville un criminel au détour d'une ruelle qui venait lui-même de commettre une ignominie. Eric resta un moment silencieux, avant que son regard ne se pose sur le Corbeau qui n'avait pas bougé de son perchoir. Il hésita un moment, relevant légèrement la tête, avant de se lancer :

- Kobik, j'aimerais te révéler un secret...et en même temps, je voudrais que tu me fasses une promesse...

C'était assez inattendu. Même lui avait bien du mal à se dire si c'était une bonne idée ou non. Mais il avait foi en Kobik. Etrangement, il avait confiance. Peut-être parce que c'était une enfant, qu'elle avait su toucher son coeur...Il ne savait pas trop. Il savait seulement que ce n'était pas parce qu'elle était puissante. Il savait juste qu'il pouvait lui confier ce qu'il voulait, qu'elle maintiendrait sous scellé cette relation qu'ils étaient en train de tisser ensemble.




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Cette pointe de regret, apparut alors qu’elle avait compris la douleur causée par cette discussion, Kobik la ressentait. Et pourtant, elle ne faisait pas aussi mal qu’elle aurait pu le croire. Elle avait déjà ressenti le regret, ce sentiment pouvant être si douloureux. Mais là, alors qu’elle cherchait à apaiser Eric, elle arrivait aussi à mettre de côté cette émotion. Elle n’en voulait pas, elle ne voulait que du calme et de la paix pour le transmettre à celui qu’elle serait dans ses petits bras. Il le lui avait dit tout à l’heure, que sa simple présence pouvait aider. Qu’il n’y avait pas besoin de faire de mirobolantes démonstrations surnaturelles quand un simple contact humain pouvait jouer ce rôle. Alors l’enfant se contentait de cette simplicité, sans se poser plus de questions. À quoi bon alors que cela ne ferait que rendre ces actes plus incompréhensibles à ses yeux ?

Ses excuses lui permirent de croiser le regard d’Eric. Kobik les accompagna d’un petit sourire compréhensif. Elle s’était laissée avoir par son impulsivité face à de trop nombreuses questions et en découvrait désormais les conséquences.

— Je suis peut-être la première, mais je m’y suis mal prise. À chaque fois c’est pareil.

C’était à croire qu’elle était maudite dans son envie de venir en aide aux autres. Quand elle agissait sans se poser de question, elle faisait mal. Et là, alors qu’elle essayait de faire autrement, elle provoquait aussi l’inverse. C’était comme s’il n’y avait pas de bonnes méthodes et qu’importe ses choix, ils étaient voués à échouer. Et pourtant, Eric semblait tout de même apaisé.

Son geste envers Kobik lui fait retrouver son sourire joyeux. C’était une chose qu’elle aimait chez les sentiments humains, de les voir balayés d’un simple geste.

— Moi j’en suis certaine.

Elle retrouvait sa vigueur à vouloir avoir raison. Et surtout à ce sujet. Elle ne connaissait peut-être pas assez Eric, mais elle le sentait au fond d’elle. Il était quelqu’un à qui elle pouvait, et voulait, faire confiance. Alors même si d’autres avait su lui démontrer qu’il était facile de faire semblant, face au désespoir de l’homme et sa façon d’agir, elle doutait de la moindre supercherie. Au contraire d’ailleurs.

— Je ne sais pas ce que tu as fait qui peut te faire croire ça. Mais toi tu cherches pas à tromper les autres et à faire croire monts et merveilles pour avoir du soutien.

Kobik savait faire sa tête de mule quand elle le voulait, mais elle était tout aussi sincère. Alors certes, elle n’avait aucune conscience des casseroles que Eric pouvait avoir à sa suite, mais elle avait connu certaines personnes décrites comme de vrais monstres et se trouvant au final être tout autre chose. Tout dépendant de la nature profonde de la personne en fin de compte, c’était ce point que l’on ne pouvait pas changer.

Mais elle oublia un instant cette pensée face à la demande de celui qu’elle avait voulu réconforter. Le regard pétillant, elle avait acquiescé.

— Je ne révèle aucun secret, encore moins celui de mes amis.

Et avant de le lui faire cracher le morceau, il allait en falloir de la volonté. La petite restait difficile à briser, sachant – encore plus maintenant – qu’elle avait toujours une porte de secours. Elle comptait trop sur cette place qu’elle se faisait dans ce monde pour l’abandonner à la moindre difficulté. Alors si Eric voulait lui confier un secret, il n’avait en aucun cas à craindre qu’elle le révèle. Motus et bouche cousue. La petite avait beau faire preuve d’une naïveté sans pareil, elle ne révélait jamais rien sur les autres sans leur accord préalable. Crâne Rouge avait joué là-dessus en lui faisant cacher ce qu’elle croyait être leur amitié aux yeux du Shield. Mais là c’était différent.

— Et qu’est-ce que je dois promettre ?

Peut-être était-ce point qui pouvait la rendre un peu inquiète. Des promesses, elle n’avait pas pour habitude d’en faire, bien qu’elle le faisait plus fréquemment. Mais souvent ça allait de paire avec un secret, alors elle attendait de savoir ce que lui dirait Eric, en espérant que ce ne soit pas quelque chose qui lui semble impossible à faire.

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Kobik avait plutôt bien retenue la leçon de cette journée. La simplicité même d'un geste qui était capable de calmer une âme en détresse, tout comme elle avait su le faire sans le savoir dès l'instant où elle était entrée ici. Dès l'instant où elle avait voulu aider cet homme gémissant au sol alors qu'elle ne le connaissait même pas. Depuis sa résurrection, Eric n'avait cessé de traquer, tuer, torturer ceux qui avaient croisé son chemin. Le temps de l'affection, de l'amour, du bonheur et du bien-être appartenait à une autre vie et il l'avait plus ou moins oublié jusqu'à aujourd'hui. Il avait oublié la sensation d'une étreinte, de la chaleur humaine, écrasé sous un rock de haine et de tristesse. Le corps de Kobik lui paraissait si chaud, au côté du sien qui avait la froideur d'un cadavre. Même le regard de l'enfant semblait avoir le pouvoir de dissimuler une chaleur bienfaitrice.

- Tu es une enfant, répondit l'homme, insistant bien sur le terme pour prouver qu'il ne s'était pas trompé de mot, et les enfants doivent encore apprendre.

Le principe même d'en être un d'ailleurs. Avant de devenir adulte accompli, tout le monde passait par la même étape. On naissait tous innocent. Seules les épreuves de la vie et la façon dont on les gérait transformaient les gens en ce qu'ils seront toute leur vie. Bien qu'orphelin et enfant adopté, Eric n'avait jamais souffert de cela parce qu'il avait grandi dans une famille heureuse qui avait su prendre soin de lui comme il le fallait, lui offrant ce goût pour la guitare et le rock, qui avait scellé son avenir. Celui qui aurait dû se poursuivre. Eric ne s'était jamais vu autrement qu'en tant que Draven. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il s'en moquait de ses vrais parents, mais il avait su rapidement tirer un trait sur eux, sachant pertinemment que c'était le meilleur moyen d'avancer dans la vie. Il avait été heureux chez les Draven, pourquoi chercher ailleurs ?

Eric ne chercha pas à contredire Kobik. Il en avait assez fait pour aujourd'hui. Pas la peine d'essayer de lui prouver qu'il n'était clairement pas quelqu'un de bien. Ou qu'il ne l'était plus plutôt. Inutile de mentionner ses désirs de meurtres également. Loin de lui l'idée de la décevoir, ni même de lui mentir. Mais bon, ne rien dire ne signifiait pas un mensonge après tout, non ? Oui, il avait fait des choses. Des choses horribles. Des choses dont il n'était pas fier. Aujourd'hui encore, il pouvait sentir le sang chaud de ses victimes sur ses mains, entendre leur cri, se souvenir de l'incontrôlable colère qui avait pris le dessus sur lui pour leur fait payer leur crime. Et y prendre...du plaisir. C'était probablement le pire.

- J'ai l'impression que tu parles en connaissance de cause.

Certes, il était déjà entré dans la tête de l'enfant, mais il avait surtout ressentit sa douleur d'un moment précis de sa vie. Il ignorait la raison de cette douleur, pourquoi et comment elle en était arrivé là. Il avait juste eut ce sentiment que l'homme dans ses souvenirs avait été familier pour elle. Mais il avait eut trop mal pour se concentrer sur autre chose tant son pouvoir s'était déclenché un peu trop brusquement. Les paroles de l'enfant ne trompaient pas cela dit. C'était trop précis pour n'être qu'un exemple de méfait.

Le jeune homme ne comptait pas imposer un fardeau trop lourd à porter pour Kobik. Son secret n'en était un que pour se préserver. En le connaissant, il y avait des chances pour que Kobik le maintienne sous silence même si Eric n'avait pas mentionné qu'il s'agissait d'un secret. Mais ça restait quelque chose de très important. Eric avait l'impression de mettre sa vie dans les mains de la petite. Trop de responsabilité pour une enfant sans doute. Mais elle était la seule en qui il avait confiance dans ce monde à présent et il avait besoin qu'au moins une personne soit au courant. C'était sa seule chance. Mais à cause du risque que cela représentait, il avait quand même hésité à prendre cette décision. Le terme "ami", employé par l'enfant l'avait d'ailleurs fait sourire. Elle s'avançait bien vite ! Mais ne s'en plaignit pas du tout.

- D'accord. Voilà...Si je suis encore en vie en ce moment, enfin en quelque sorte en vie, c'est à cause de lui.

D'un signe de la tête, il désigna l'oiseau. Et il avait volontairement employé le terme "à cause" plutôt que "grâce à", très incertain sur ce qu'il pensait réellement de son sort.

- Il est avec moi depuis mon retour parmi les vivants, poursuivit-il en cherchant ses mots pour être le plus clair possible.

L'ennui étant que sa condition n'était déjà pas claire pour lui-même !

- Je ne sais pas vraiment les détails sur ce qui m'ait arrivé, ni sur ce que je suis vraiment maintenant. Je sais juste qu'il est la source de mon existence à présent. S'il n'est plus...Je ne suis plus également.

Ce qui ne serait pas un problème outre mesure. Mais Eric ne voulait pas mourir dans ce monde. Il s'était juré de retourner auprès de la tombe de Shelly avant. Mourir, soit, mais pas ici. Il voulait impérativement avoir cette chance de rentrer au bercail avant.

- Je ne t'en voudrais pas de ne pas pouvoir tenir une promesse. Vois alors ça plutôt comme...un service. Je veux rentrer. Dans mon monde. Je ne veux pas mourir ici...Alors...Si jamais il m'arrivait quelque chose. Quoi que ce soit. S'il te plaît, pourrais-tu prendre soin du Corbeau et veiller à ce que rien ne lui arrive ?

Sa seule chance de survie résidait dans l'oiseau. Tant que l'animal n'avait rien, il ne craindrait rien, pas même la mort. Il avait bien vu que ce monde abritait des êtres étranges, pourvu de pouvoirs spéciaux et il ne savait pas du tout ce qui pourrait l'attendre dans l'avenir. Alors il préférait prendre ses précautions, s'assurer que le Corbeau soit en sécurité si jamais on s'en prenait à lui.




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Oui, elle était une enfant, mais elle était aussi une entité cosmique. Apprendre, elle le faisait quotidiennement seulement Kobik avait dû mal à accepter que les erreurs puissent être normal. Au contraire, ce n’était que la preuve d’un échec ou d’un mauvais apprentissage et dans ce cas, il lui fallait tout revoir. Mais cette fois-ci, elle ne surenchérissait pas. Relancer les débats était inutile et la petite devenait certaine que quelque chose lui échappait. Normal, alors que son existence sur terre, à côtoyer les autres humains, restait relativement récente par rapport à d’autres. Après des millénaires à endormir sa conscience dans un cube, elle découvrait le monde avec de nouveaux yeux, et cela prenait du temps. Une patience qui lui était pourtant difficile à avoir.

Alors elle se contentait de sourire à Eric, et à le rassurer sur ce qu’il était. S’il était réellement un mauvais homme, elle était certaine qu’elle l’aurait senti. Pour avoir côtoyer des criminels durant un temps, les faisant être une toute autre personne, Kobik était certaine d’avoir désormais le flair pour les reconnaître. Non, elle refusait d’imaginer pouvoir commettre cette erreur-là, bien que le passé le lui ait déjà prouvé. La petite blonde avait confiance en la nature profonde d’Eric et ne pouvait imaginer un côté mauvais à cet homme qui se montrait si touchant avec elle.

— Oui. J’ai voulu faire confiance à certaines personnes qui avaient promis de m’aimer, et au final, il ne voyait qu’en moi que le cube.

Elle avait opiné de la tête d’un air penaud pour confirmer qu’elle savait de quoi elle parlait. Elle qui avait été si heureuse de trouver des gens se montrant attachants et signe de confiance, elle était tombée de haut. Ses illusions s’étaient brisées et elle avait vu en face la réalité de l’humain en général. Si une poignée semblait digne de confiance, le reste n’était qu’avide de pouvoir et de manipulation. Ceux-là, ils étaient ces démons et comme tout démons, elle les identifiait au Shield et à Hydra. Ces deux organismes qui l’avaient trompé et qui n’avaient pas hésité à vouloir la détruire des lors qu’ils avaient dû comprendre qu’elle ne se laisserait plus faire. Tel était sa vision enfantine de la chose, bien que la réalité était plus complexe. Mais il était simple pour Kobik de se dessiner deux grandes figures du mal et de mettre tout le monde dans le même panier.

Mais Eric, elle le mettait avec ceux à qui elle faisait confiance. Ceux qu’elle considérait comme un ami et pour qui elle était ravie de garder un secret. Kobik avait beau être d’une impulsivité sans pareil, de faire parfois quelques gamineries, ou de ne pas agir en circonstance, elle se savait digne de confiance. Pour rien elle ne trahirait Eric et elle être heureuse qu’il lui fasse suffisamment confiance pour ça. Et cette joie ne pouvait que transparaître par son sourire revenu.

Son regard se dirigea vers le corbeau après la rapide explication. Ses yeux s’arrondirent de surprise, comprenant alors l’importance de l’animal.

— C’est génial ça. J’ai jamais rencontré de corbeau avec des pouvoirs. Je croyais que ça ne concernait que les humains ou les objets.

Elle n’avait jamais entendu parler d’un animal tel que celui-ci. Pourtant, dans un sens, ça ne devait pas la surprendre. Après tout, si les objets pouvaient devenir de puissants artefacts, pourquoi pas les animaux ?

Mais l’explication n’était pas finie et Kobik retient son engouement pour mieux écouter Eric. Elle qui voulait toujours tout comprendre, elle était servie. Du moins, d’autant qu’il le pouvait et elle en buvait la moindre des paroles. Tout ce qu’il disait se gravait dans sa mémoire cosmique pour être certains de ne pas l’oublier. C’était une information qui en avait son importance et la blonde allait bientôt en comprendre les conséquences. Des conséquences qu’elle prit avec sérieux. Il ne devait rien arriver au corbeau et cette information alla de paire avec la promesse. Une promesse solennelle de veiller sur l’animal. Une mission que la petite accepta avec plaisir.

— Tu peux compter sur moi. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, mais quoi qu’il se passe, je veillerais sur lui. J’ai un endroit secret où il sera en sécurité s’il le faut. Et même s’il devait arriver quelque chose, je m’arrangerais pour que ce ne soit jamais arrivé.

Ça, elle pouvait le faire et elle le ferait. Si jamais elle devait faillir à sa mission, elle n’hésiterait pas un instant à user de ses pouvoirs pour rectifier ça. Une simple formalité à ses yeux, mais qui pourrait tout changer.

— Et tu n’as pas à te demander qui tu es. Tu le sais déjà. Tu es Eric, et vivant ou mort, tu le resteras.

Elle l’avait dit avec une certitude sans faille. L’homme qu’elle avait devant elle n’était nul autre que celui qu’il disait être. C’était comme ça et pas autrement. Une règle qui lui semblait universelle alors que chacun restait tel que sa nature en avait décidé. Les hommes mauvais restaient des monstres et les gentils étaient comme Eric, comme Bucky ou comme Steve Rogers. Qu’importe ce qu’on leur fait, ils resteront égaux à eux-mêmes, elle en avait eut la preuve.

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En soit, la frustration que Kobik ressentait par rapport aux échecs étaient relativement normal. Surtout pour une enfant. En tant que telle, elle devait également apprendre qu'on ne pouvait pas tout réussir d'un coup dans la vie. Que faire des erreurs était nécessaire pour se corriger et ne pas les reproduire, afin de toujours s'améliorer, encore et encore. Quand à la réponse de Kobik, ça n'étonnait Eric qu'à moitié, le fait que les gens dans son entourage ait été capable de la manipuler pour son pouvoir. Elle représentait à elle seule une force de l'univers et devait attirer bien des convoitises surtout envers ceux qui la voyaient plus comme un objet que comme un être vivant. De ce fait, Eric devrait presque être honoré de la confiance que lui portait Kobik. Une confiance clairement réciproque. En tout cas, le secret du jeune homme ne manqua pas de l'étonner.

- A l'époque, je ne savais même pas l'existence de quelconques pouvoirs sauf dans les fictions.

Et l'origine même du Corbeau lui était inconnu. Il ne savait pas s'il devait considéré l'oiseau comme unique au monde, ou d'une toute autre façon. Quant à savoir si c'était génial, autant dire que Eric n'était pas aussi enthousiaste que Kobik à cette idée. Bien sûr, pouvoir revenir d'entre les morts pour se venger, il ne l'avait pas regretté. Le problème résidait dans le fait qu'il était désormais coincé ici pour un temps indéterminé. Quoi qu'il en soit, Eric confia ce qui était sans doute son plus grand secret à la petite blonde. Secret, c'était un mot bien faible encore. Il lui confiait plus ou moins sa vie, lui offrant la solution pour l'anéantir si un jour ça lui prenait. Il ne la connaissait que depuis aujourd'hui et il n'espérait ne pas faire d'erreur en agissant ainsi. C'était le tout pour le tout. Il avait décidé de prendre ce risque. Eric eut un sourire à la réponse de Kobik. Tout paraissait si évident et facile avec les pouvoirs qu'elle avait !

- Merci, fit-il.

Il lui en était reconnaissant. Il lui était reconnaissant pour tout ce qu'elle faisait pour l'aider depuis qu'elle avait pénétré ces lieux. Il regarda un moment ses mains, en particulier sa bague de fiançailles un moment, avant d'ajouter :

- Oui, je suis Eric Draven...Ce qu'il en reste. Bien des choses ne sont pas revenues avec moi parmi les vivants.

L'ancien Eric n'aurait jamais été capable de tuer qui que ce soit, pas même de blesser en fait. Il était revenu à la vie pour devenir un monstre, rien de plus. Shelly lui en aurait-elle voulu de ce qu'il était devenu ? Aurait-elle accepté qu'il devienne un assassin pour la venger ? Eric lâcha un soupire avant de tendre le bras vers le Corbeau et de le siffler. L'animal poussa un croassement avant de prendre son envol pour aller se poster sur le bras du jeune homme. Ce dernier tourna un regard vers Kobik.

- Dans ce cas, j'espère que vous deviendrez amis tous les deux, dit-il avec une pointe d'amusement dans la voix.



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Apprenant que le corbeau était à l’origine de ce retour pour Eric, Kobik l’observait désormais d’un autre œil. Elle qui avait craint qu’il ne lui vole dans les plumes si elle s’approchait de trop. Ça l’amusait désormais, se demandant s’il était capable d’autre chose. Sans compter que cette découverte lui faisait passer sa frustration évoquée, la remplaçant par cet amusement et cette curiosité.

— C’est vrai ? Tu n’avais jamais vu aucune manifestation magique ?

Elle en était surprise. Pour elle, c’était le principe même de la vie. Ce que les autres appelaient science, n’était finalement qu’une forme de magie. Ou bien la magie une forme de science, allez donc savoir. Mais en tout cas, étant à l’origine même de sa forme enfantine, pour Kobik cela semblait le plus naturel du monde d’être doté de capacité. Une essence que tout un chacun avait, plus ou moins important.

— Je croyais que c’était assez normal pour que personne n’ignore la présence de pouvoirs qui vous dépassent. C’est ce qui régit le monde après tout. Sinon comment l’univers serait né ?

La question de l’arrivée première entre l’œuf et la poule, remodelée par ses soins. Kobik n’avait peut-être pas assisté à la naissance de l’univers, mais elle y restait intimement liée. L’univers côtoyait le cosmique et sans l’un, il ne pouvait y avoir l’autre. C’était la source de toute vie en fin de compte. Telle était l’analyse de l’entité sur ce monde où nombreuses personnes s’étaient vues dotées de pouvoir, quelle que soit sa nature. Certains avaient une apparence différente, pour d’autres, c’était bien plus dissimulé, et puis il y avait ceux comme elle, qui découvrait constamment le monde des humains. Kobik n’avait jamais eu la chance d’en rencontrer, mais elle savait qu’elle n’était pas la seule à découvrir un peu plus chaque jour sur cette représentation de la vie. Ils étaient complexes et fascinants à la fois, mais souvent bien difficile à comprendre. Est-ce que le corbeau était comme elle ? Est-ce que lui aussi apprenait de cette civilisation qui devait être bien différente de la sienne ?

En soit, ce corbeau commençait à la fasciner à son tour. Fascination qui avait été nourrie par ce que lui apprenait désormais Eric. Sa promesse n’en était que plus sincère. Kobik avait horreur du mensonge et il semblait impossible pour l’enfant de promettre quelque chose pour ne pas le faire par la suite. Elle n’aimait pas de devoir imaginer qu’il arriverait un jour quoi que ce soit à son amie qui la force à devoir veiller seule sur l’oiseau.

— Alors on va tout faire pour les faire revenir à partir de maintenant.

Malgré ses inquiétudes quant à ce qui pourrait arriver à Eric, la petite blonde restait positive. Kobik voulait le voir heureux et elle insistait sur ce côté blanc qui ressortait pour elle. Il est vrai qu’elle ne savait que peu de chose sur sa vie d’avant, ne savait pas ce qu’il avait pu faire, mais elle refusait de le juger comme mauvais. Il ne l’était pas, car il n’était pas comme les mauvaises personnes qu’elle avait rencontrées. Déjà, il n’était ni rouge, ni avec une cagoule violette. Mais ça, ce n’était pas un point de référence. Alors si certaines choses n’étaient pas revenues, comme il le disait, elle voulait l’aider à les faire revenir. Il le pouvait, tout le monde avait le droit à une seconde chance. C’était ce qu’elle voulait dans ce monde. Que tout le monde accepte l’autre comme il était et cesse de ne voir que le profit en l’autre. Chacun avait ses défauts, mais pourquoi toujours vouloir voir que le mal ? Même dans le plus grand des monstres, il y avait quelque chose de bon. Kobik en était persuadée et elle était persuadée que c’était la raison pour laquelle le Corbeau l’avait fait revenir.

— Moi j’le dis. Tant qu’il ne me vole pas dans les plumes, je ne m’amuserais pas à le plumer. D’ailleurs, il a un nom ou c’est Monsieur le Corbeau ?

Elle avait repris son air malicieux face à cette envie qu’avait Eric. Bien sûr qu’elle sympathiserait avec le corbeau, et ferait tout pour le protéger. Mais encore faudrait-il que cette situation arrive. Cependant, sa malice ne dura que peu de temps, reprenant un air sérieux. C’était à son tour de faire une demande.

— Par contre, à ton tour de me promettre quelque chose. Promets-moi que tu feras tout pour qu’il ne t’arrive rien. D’accord ? Je veux que tu puisses rentrer chez toi et pour ça, il faudra se battre. Nous aussi, on a nos méchants ici et ils savent faire du mal à ceux qu’on aime pour nous blesser.

Elle le savait pour l’avoir vécu. Cela avait même été le commencement d’une possible fin pour elle, qui heureusement avait quand même bien fini.

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A la question de l'enfant, Eric nia d'un signe de tête, un léger sourire sur les lèvres. Pour lui, avant sa mort, la vie se résumait à des banalités humaines dans un monde qui ne connaissait le surnaturel que via des médiums douteux et des magiciens simple illusionnistes professionnels. Les pouvoirs, les créatures, ce genre de choses n'apparaissaient que dans des livres et des films d'horreurs. La vie lui semblait tellement plus simple que maintenant où il découvrait sans cesse de nouvelles choses et pas seulement à cause de ce monde futuriste mais bel et bien pour toutes ces personnes qui sortaient de l'ordinaire : les mutants, les justiciers et tant d'autres. Et il était drôle de voir également que lui-même n'était plus le banal humain d'autrefois et avait atterrit dans les rangs du surnaturel. Il haussa une épaule :

- Disons que je ne me suis jamais posé ce genre de questions. Mais de là d'où je viens en tout cas, ce n'est pas chose commune. Ou alors ça l'est et personne n'est au courant.

C'était dans son monde à lui qu'il était revenu à la vie. Il était logique de penser que son monde n'était pas si banal qu'il le croyait. Mais même ces forces occultes le dépassaient déjà de trop alors il n'allait pas commencer à se demander s'il y avait plus que ça ou non. Il avait déjà bien à faire à faire le tri parmi toutes les essences magiques de ce monde là.

- C'est un peu tard pour ça, répondit l'homme en haussant un sourcil.

Au moins, la gamine avait le don d'être positive. Comment ne pas l'être avec les pouvoirs qu'elle avait ? Mais Eric voyait bien que c'était une part de sa personnalité. Lui-même avait toujours été un homme très positif dans la vie et c'était l'une des choses qui n'étaient pas revenu avec lui du monde des morts. Sa positivité, son enthousiasme, sa joie de vivre, et même son sens de l'éthique, son refus à la violence et à la cruauté...Tant de choses qui faisaient de lui un humain comme il en faudrait partout. L'homme dont Shelly était tombée amoureuse. A combattre les monstres, on devenait monstre soi-même.

- Ca devrait aller dans ce cas, sourit le jeune homme, et s'il a un nom, je ne le connais pas.

Mais pour Eric, l'oiseau n'en avait pas et il ne lui en avait pas donné. C'était un peu sa façon à lui de ne pas le considérer comme un simple animal domestique. Ce Corbeau était bien plus que ça à ses yeux. C'était un guide, une part de lui, la source de ses pouvoirs et de son existence. A la demande de Kobik, Eric posa sa main sur la tignasse blonde de l'enfant.

- Je compte rentrer chez moi aussi, ne t'en fais pas. Et je me doute bien que...chaque monde a ses démons. J'ai seulement l'impression que ceux d'ici sont un peu plus coriaces que ceux de mon univers.

Il était vrai qu'entre des mutants psychopathes et des criminels drogués jusqu'à la moelle, ça ne valait même pas une comparaison. Eric avait su venir à bout de toute un gang armé jusqu'aux dents, mais il savait qu'ici, il devra sans doute faire face à des créatures dont il ne soupçonnait même pas l'existence. Ceci dit, ça ne l'effrayait pas. Rien ne l'effrayait et surtout pas la mort qu'il avait déjà croiser. Il espérait simplement ne pas mourir pour de bon dans ce monde qui n'était pas le sien. Pour lui, mais désormais pour Kobik aussi. Si celle-ci craignait qu'on s'en prenne à Eric pour l'atteindre, elle saura désormais qu'il lui suffisait de prendre soin du Corbeau pour ne pas avoir à tomber à nouveau dans ce genre de piège.



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Kobik espérait que son enthousiasme soit communicatif. Elle le voulait pour que Eric garde ce sourire qu’elle avait réussi à faire naître chez lui. Une façade qu’elle préférait bien plus à ce qu’elle avait put voir en entrant dans l’appartement, un peu plus tôt. En tout cas, malgré son bonheur sous-jacent, elle restait stupéfaite d’apprendre qu’il existait des mondes pour qui la magie et le surnaturel restait un véritable mystère. Ça lui semblait tellement commun et évident, qu’elle avait cru que ça l’était pour tout le monde. Erreur de sa part qu’elle apprenait donc par le biais d’Eric. En tout cas, si un jour il lui était possible de mettre les pieds dans son monde, la petite se ferait un plaisir d’enseigner à tous la grandeur de l’univers. Car elle-même avait beau paraître phénoménale par ce qu’elle était, il y avait bien plus puissant dans les confins de l’univers.

Mais elle avait délaissé la question de l’univers pour promettre de faire tout son possible pour ramener ce qui était bon chez l’homme. Seulement, le fait qu’il dise que ce soit tard, tira une mine faussement boudeuse de la part de l’enfant. S’il ne l’aidait pas, c’était sûr qu’elle n’y arriverait pas.

— Faux, il n’est jamais trop tard. Regarde, j’ai créé un méchant Captain America et j’ai cru qu’il était trop tard. Et au final, la bonne version était juste enfermée dans mon monde et quand je l’ai fait revenir, il a botté les fesses à Hydra.

Bon, c’était très grandement résumé, mais c’était comme ça que Kobik percevait désormais ce qu’elle avait fait avec la figure iconique de l’Amérique. Au début, elle avait juste voulu bien faire et en agissant de la manière qui lui semblait le plus juste qu’il soit. Il avait fallu qu’elle finisse par se disputer avec Bucky pour doucement mais sûrement se rendre compte de son erreur. Cela avait pris du temps, mais aux yeux du cube, c’était l’illustration parfaite qu’il n’était jamais trop tard. Et mieux valait ne pas la contredire. Car en soit, la petite pouvait toujours influer sur le passé pour rendre possible l’impossible. Elle l’avait rapidement expliqué en proposant de ramener celle que Eric aimait à la vie, mais ne voulant pas de nouveau attrister l’homme au corbeau, elle ne réévoqua pas le sujet de ses capacités pour ne pas rallumer la flamme de la tristesse.

Alors elle avait évoqué le corbeau, se questionnant sur son nom. Parce que bon, si elle devait devenir amie-ami avec lui, peut-être n’allait-elle pas l’appeler Monsieur Corbeau à longueur de temps. Quoique, c’était amusant et ça pouvait être une idée. Encore plus alors que Eric lui apprit qu’il ne connaissait pas son nom, ce qui fit que Kobik hocha la tête, comme si un accord était passé.

— Alors ça sera M’sieur le Corbeau.

Un peu long, mais simple. Et enfantin, image même de ce qu’était la petite. Elle avait beau être un être cosmique, censé avoir la sagesse de l’univers, elle n’était finalement que le résultat de la multitude de fragments brisés qu’était devenu le Cube. Des dizaines de fragments devenant un esprit déchiré, pouvant se montrer à la fois adulte et aussi enfantin que le plus innocent des enfants.

Mais ce côté insouciant, Kobik le délaissa pour faire preuve de plus de sérieux. Avec la demande d’Erik, elle aussi voulait s’assurer d’une chose. Elle n’aimait pas l’idée de mettre en avant qu’il veuille rejoindre son monde, mais c’était sa décision et elle se devait de la respecter. Et si c’était nouveau pour elle de ne pas contredire Eric pour faire valoir son propre choix, elle se surprenait de le faire si facilement. Mais sa promesse masquait aussi la crainte de perdre son nouvel ami de façon plus violente qu’un départ voulu. Il avait beau dire que le corbeau veillait sur lui, toute personne fait de vie pouvait finir par disparaître. Elle-même s’était cru invincible de par sa condition, et pourtant, un unique tir l’avait ramené à l’état de cube brisé.

Sa mine sérieuse s’effaça tout de même avec un sourire enjoué lorsque Eric lui passa la main dans les cheveux.

— Je connais pas tes démons, mais ouais, ici ils ont la peau dure. En même temps, t’as vu qui ils doivent affronter ? Ça serait trop facile s’il n’y avait pas un certain niveau en face.

La petite avait dû mal à se rendre compte que mieux valait un ennemi faible pour la sécurité de tous. Elle, elle ne voyait que le défi qu’apportait le moindre combat. C’était comme avec Moonstone en fin de compte, lorsqu’elle avait évoqué la prise d’une pierre pour devenir chef. Kobik n’avait pas attendu plus longtemps pour le relever, ce qui avait été finalement une erreur de sa part.

Et elle allait très certainement en commettre d’autres du même style par la suite, mais ça, seul l’avenir le dirait. En tout cas, Kobik ne gâcha pas cette soirée, restant encore à discuter avec Eric, parlant de tout et de rien. Elle était heureuse de l’avoir rencontré et, durant ce temps passé avec lui, le cube s’était promis une chose. Qu’importe ce qu’il pouvait dire sur ce qu’il était devenu désormais, elle ferait tout pour ramener le véritable homme qu’il avait jadis été. Tout le monde avait le droit à son bonheur, lui aussi.

(c) Nîniel


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Eric, en dépit de son ignorance sur le sujet, avait la sensation que la comparaison de Kobik sur ses facultés à ramener les choses dans l'ordre n'avait pas lieu d'être avec sa propre situation. Mais il n'osa pas la contredire car il avait bien remarquer sa mine devant sa remarque pessimiste. L'enfant n'avait pas besoin des paroles d'un dépressif en son genre. De toute façon, elle ne pourra sans doute jamais comprendre la situation dans laquelle il se trouvait. S'il n'était pas trop tard, comme elle le pensait si bien, sa seule alternative serait d'empêcher le meurtre qui avait poussé le jeune homme dans la tombe et également dans son obscure personnalité dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Qu'elle les ramène, lui et Shelly, à l'époque où ils étaient encore un jeune couple insouciant, à deux doigts de se marier, et faire en sorte à ce qu'ils ne croisent jamais la route de Top-Dollar et son immonde gang.

Libre à Kobik de désigner un nom pour le volatile, même si Eric songeait que ça ne servait pas à grand chose. Il n'oubliait pas qu'il était face à une enfant. Il oubliait plutôt qu'il était face à une entité cosmique. Et, effectivement, quand il y avait des êtres comme elle dans ce monde, il était sans doute normal que les démons qui hantaient celui-ci se montrent un peu plus difficiles que ceux que l'homme avait pu combattre jadis dans le sien. Ca ne l'empêchera pas d'agir s'il en ressentait le besoin. Les criminels hantaient ces rues autant que celle de son univers et qu'ils aient des pouvoirs ou non, ils méritaient d'être stoppé. Eric n'était pourtant pas du genre à se mêler des affaires des autres. Mais quand il voyait des innocents en danger, il ne pouvait s'empêcher d'agir. Il ne se voyait pas comme un justicier pour autant. Un vrai justicier ne tuait pas ses ennemis. Eric était plus un esprit vengeur sans loyauté envers quiconque et il vivait très bien avec ça. Chose qu'il n'aurait jamais cru possible de son vivant.

- Je suppose que ça se tient, commenta t-il.

Est-ce que c'était trop demandé d'avoir une planète où la paix régnait inlassablement ? Si Eric ne cherchait pas de challenge à combattre le mal, il n'empêche qu'il s'amusait à donner des chances à l'ennemi de s'en prendre à lui, bien conscient que ces derniers ne pouvaient rien contre son corps déjà mort. Quand il luttait, il jouait avec ceux qu'il allait tuer tel un chat avec une souris et usait parfois d'un sadisme qui l'aurait répugné de son vivant. Quoi qu'en dise Kobik, le vrai Eric avait disparu avec Shelly. Elle ne pourra jamais ramener celui qu'il était autrefois. Il avait déjà fait trop de mal pour ça et ne comptait même pas s'arrêter. En revanche, elle avait tout de même réussit quelque chose. Elle lui avait redonner le sourire. Et du reste de la journée qui s'écoula, il put le garder grâce à elle, alors qu'ils discutèrent sans se lasser, se découvrant l'un à l'autre et laissant les coeurs s'apaiser.




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