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Kobik était fière de pouvoir apprendre des choses à Eric. D’habitude, on lui rappelait que les adultes avaient toujours raison et savaient tout. Mais là, quand elle évoquait certains noms pourtant connus de beaucoup de monde, elle pouvait le voir se questionner. Voir l’entendre alors qu’il relevait ce qu’il ne connaissait pas. Mais prise dans son histoire, la petite ne prenait pas le temps de détailler, ne faisant qu’acquiescer pour montrer qu’il avait bien saisi le nom. De toute façon, expliquer qui était le Siheld, serait bien plus complexe. Sans compter que la blondinette avait une vision flouée de cette organisation alors qu’elle avait lutté contre leurs activités illégales avec les Thunderbirds. Bien fait pour eux.

Mais ce qui était le plus intéressant, outre le fait de pouvoir enseigner les choses, c’était d’en savoir plus sur les origines de Eric. Kobik adorait poser des questions, et quand on lui répondait, elle ne pouvait qu’en être heureuse. Et elle ne pouvait s’empêcher de réagir naturellement d’ailleurs. 2011, ça lui paraissait loin alors qu’elle n’était qu’un cube en cette année. Si elle avait déjà vécu pas mal de chose et avoir une conscience bien plus vieille qu’elle ne paraissait, Kobik n’évoluait d’elle-même que depuis peu finalement. Une véritable enfant sur ce point.

— Whouah c’est dément. Je ne sais même pas ce que je ferais si je pouvais voyager dans le temps comme ça.

Car si elle pouvait faire pas mal de chose, voir le futur n’en faisait pas partie. Et bien heureusement d’ailleurs, quand on voyait comment la petite pouvait user de ses pouvoirs sans faire preuve d’une trop grande réflexion. Mais elle trouvait ça génial que Eric ai ainsi pu arriver dans le future, même si ce n’était pas vraiment son future, l’empêchant ainsi de retrouver ses marques. Et ses connaissances.

Kobik n’avait pu s’empêcher d’exprimer son désarroi face à l’envie d’Eric de retourner de là où il venait. Une réaction impulsive, mais qu’elle ne pouvait que comprendre alors que lui aussi avait des personnes qu’il ne pouvait plus revoir ici. C’était injuste de la part de la petite blonde de vouloir qu’il reste, mais elle ne voulait pas se retrouver à nouveau seule. C’était ça sa plus grande crainte, réveillée par l’arrivée de ses portails. Comment ferait-elle si elle se retrouvait indéniablement seule ? Elle avait eut tant de mal à se retrouver entourée de personne de confiance, qu’elle ne voulait pas voir tout ça s’effondrer.

— Je n’ai pas le droit de te demander dans ce cas.

Elle l’avait murmurée, acceptant qu’il puisse vouloir rentrer. Tant pis, il en était ainsi et c’était bien une chose qu’elle avait finie par découvrir. Malgré ce dont elle était capable de faire, Kobik n’avait pas le contrôle de tout. Ce contrôle n’était finalement qu’une illusion.

— C’est un pouvoir prodigieux, mais qui ne sert à rien en ce moment. Il ne peut ni t’aider, ni m’aider.

Sans le vouloir, Kobik devenait défaitiste. Ça l’avait amusé au début, de pouvoir se trouver à deux endroits en même temps. De ne pas tenir compte de la réalité des distances alors que l’ubiquité était tout autre chose. Mais elle se rendait peu à peu compte des limites. Lui qui avait toujours été là pour elle, ce pouvoir devenait en réalité inefficace face à la question des mondes. Il fallait se rendre à l’évidence qu’elle ne pouvait rien faire et c’était la pire des réalités.

— Tu as traversé seul ? Ta famille n’a pas pu venir ?

Posant sa tête sur ses genoux, Kobik cherchait à comprendre qui Eric avait pu laisser derrière lui. Il fallait que ce soit quelqu’un d’important pour qu’il veuille tant rentrer. Elle le voyait jouer avec sa bague, mais celle-ci n’avait pas vraiment de signification pour la petite. Elle n’avait pas réellement eu le temps de tout apprendre du monde humain et pour elle, ce n’était qu’un simple bijou. Mais le voir pensif, espérant rentrer, cela lui rappelait la question qu’il lui avait posé à propos de sa famille. Elle n’en avait pas vraiment, mais avait des amis qu’elle considérait comme une famille. Est-ce que c’était pareil ? Elle ne le savait pas.

(c) Nîniel
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Dans un monde qu'il ne connaissait pas, Eric n'aurait jamais la prétention de tout savoir mieux que Kobik, surtout maintenant qu'il savait qu'elle n'était pas une enfant ordinaire. Quoi qu'il n'oubliait pas pour autant qu'elle avait cette attitude d'un individu capable de se perdre dans une situation qui lui échappait, comme le fait de devoir agir en être humain. Ca au moins, Eric le faisait sûrement mieux qu'elle. Il l'avait été après tout. Il ne savait toujours pas d'ailleurs s'il devait encore se considérer comme tel ou non. Mais malgré le fait que l'homme ne comprenait pas tout sur les détails de la conversation qu'il avait avec la blondinette, la discussion filait bon train. Chacun apprenait lentement mais sûrement à connaître l'autre. Quoi que si Kobik était visiblement ouverte pour exposer tout ce qui la concernait, Eric n'avait pas autant d'aisance à parler de lui. Oui, ça l'avait étonné lorsque, en débarquant dans ce monde, il s'était rendu compte qu'il avait carrément fait un bon dans le temps en plus d'une autre dimension. Une décennie désormais le séparait de sa période de vécu. Mais dans un autre monde, est-ce que ça comptait tant que ça finalement ? A vrai dire, oui, un peu quand même, ne serait-ce que pour les nouvelles technologies par exemple. Ou encore la musique. La musique était devenue horrible. Où était passé le bon vieux rock des années 2000 ?

- Ce n'est pas comme si j'avais pu le prévoir.

Le portail, ce voyage, tout ceci était arrivé bien malgré lui. Toutefois, s'il avait disposé d'un quelconque contrôle sur le temps, lui savait très bien ce qu'il en aurait fait. Peut-être que ça aurait été une erreur. Dans les romans, ceux qui jouaient avec le temps finissaient toujours mal. Pourtant Eric aurait sans doute tenter le coup. Quitte à mourir de toute manière, il n'aurait pas eut grand chose à perdre en essayant de réparer le passé. Le regard de l'homme s'attarda sur l'enfant qui, malgré son murmure, ne semblait toujours pas encline à souhaiter son départ. S'en était presque bouleversant de voir à quel point elle s'était attaché à lui en si peu de temps alors que la plus logique des choses aurait été de se méfier avant tout. L'homme sourit, puis leva une main qui alla se poser sur l'épaule de la petite demoiselle.

-Pour le moment, je suis encore ici, assura t-il.

Ce n'était pas la meilleure des choses pour lui mais bon. Il se disait que, au moins, sa présence n'était pas totalement inutile puisqu'elle semblait plaire à quelqu'un. Et avec son pessimisme légendaire, le jeune homme se disait qu'il n'était pas prêt de retourner d'où il venait pour l'instant.

- Cela viendra en temps voulu je suppose.

Jamais on ne lui fera gober que la téléportation pouvait être inutile. Rien que de savoir que la fille en était capable le rassurait au moins sur le fait qu'elle pouvait donc effectivement se balader dans ce mauvais quartier tout en ayant toujours une échappatoire possible en cas de danger. Cependant, à la question de la demoiselle, le sourire et le visage doux de l'homme s'estompèrent doucement. Il ôta sa main de son épaule, le regard glissant vers le bas. Que devenait sa famille ? Ses parents ? Son frère ? Depuis sa mort, il ne les avait plus revu. En revenant à la vie, il n'avait songé qu'à se venger. Pas une seule pensée n'était aller à son ancien partenaire de groupe, ni même à ses parents adoptifs. Eh bien, ils avaient dû faire leur deuil tout simplement. Quand on est mort, on avait plus de famille, ça paraissait logique. Quand à Shelly...

- Non...susurra l'homme, s'adressant à peine à l'enfant, j'étais seul...

Shelly avait toujours considéré la petite Sarah comme un membre de sa famille. Elle venait si souvent à la maison, pour manger, dormir, s'amuser avec elle que même Eric aurait pu la prendre comme sa propre fille. Sarah adorait jouer avec Gabriel, le chat du jeune homme et beaucoup dans le voisinage avaient fini par croire qu'elle était la soeur de Shelly tant les deux s'entendaient si bien. La main de l'homme se porta à sa tempe alors qu'il en oublia totalement la présence de la blonde face à lui. Il pouvait encore entendre les éclats de rire. Les filles qui se moquaient gentiment de lui sur sa médiocre façon de faire la cuisine, ou qui l'acclamaient comme un vrai public quand il acceptait de leur montrer son dernier morceau de guitare enfin composé.



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Certains avaient cru que, parce qu’elle était un cube cosmique, cette entité si méconnue, elle avait réponse à tout. Mais tous ceux l’ayant pensé avaient eut tort et il suffisait de voir cette apparence enfantine pour l’en déduire. Ce n’était pas pour rien que les fragments s’étaient une première fois réunie dans cette enveloppe que Kobik arborait à présent, formant un esprit correspondant à cette représentation. Et cela se voyait tout autant dans ses réactions, que ce soit lorsqu’elle faisait preuve d’une naïveté certaine ou bien lorsqu’elle laissait ses sentiments s’exprimer pour elle. On pouvait difficilement douter de la sincérité de ses propos.

— On ne peut jamais prévoir l’avenir.

Du moins, c’était ce qu’elle pensait, et qu’importent ceux pouvant en avoir des visions. Aux yeux de la petite, il était possible de deviner d’infinies possibilités de ce qui les attendaient, mais en quoi cela devenait une certitude ? Qui sait si au final alors qu’un nombre incalculable de facteurs étaient à prendre en compte. C’était bien plus difficile d’anticiper un futur véridique, que d’intervenir sur un passé déjà figé dans le temps. Et ça, c’était plutôt du domaine de la blondinette bien qu’elle ne l’avait encore évoqué. Pas tout à la fois après tout.

Alors elle avait souri doucement face au geste de réconfort de Eric. Oui, il était encore là pour le moment et bien qu’elle eût envie de rajouter que ça ne serait pas indéfinie, Kobik ne laissa pas cette pensée négative prendre le dessus.

— J’espère que tu trouveras comment rentrer chez toi rapidement.

Ça lui faisait mal de dire ça, mais c’était ce qu’elle devait faire. Elle en était certaine. Kobik avait envie de faire preuve d’égoïsme, mais on lui apprenait peu à peu à agir différemment et il lui fallait faire un effort. Et puis si c’était ce qui le rendrait heureux, pourquoi ne pouvait-elle pas l’accepter ? Perdre un ami, même en le connaissant à peine, ça faisait mal au cœur, mais cette douleur était contrebalancée par l’envie d’aider et de porter cette joie qu’elle aimait partager. Alors oui, elle était certaine que c’était ce qu’il fallait dire.

Mais si elle était contente de trouver les bons mots où les bonnes actions, elle se rendit vite compte que tout n’avait pas été parfaite. Face à l’effacement du sourire de Eric, Kobik perdit aussi le sien pour une expression plus interrogée. Pendant une seconde, elle s’était mise à réfléchir pour savoir où elle avait bien pu gaffer, ce qu’elle avait pu dire de mal. Seulement, à le voir dire qu’il était seul, elle comprit qu’il y avait quelque chose d’autre. Quelque chose de plus profond qui la fit réfléchir en silence. Avait-elle mis le doigt sur ce qui n’allait pas depuis le début ?

Observant en silence l’homme et sa réaction face à cette question qu’elle avait eu, Kobik ne se sentit pas bien. Elle avait cette impression de le replonger dans sa précédente crise, tandis qu’elle le voyait porter la main à sa tête. Se rapprochant pour essayer de mieux comprendre, elle fut un instant hésitante dans son geste avant de le prendre dans ses bras, comme ce que faisaient les grands pour la réconforter.

— Ne t’en fais pas, tu retrouveras ta famille en rentrant chez toi. Je ne peux peut-être rien faire, mais peut-être que d’autres peuvent. Et puis tu ne dois pas être le seul à chercher un moyen de rentrer.

Kobik ne savait pas quoi dire pour le réconforter, et avait cette impression d’être maladroite. Mais tout comme elle avait rendu la possibilité à certains de revenir ce héros qu’ils avaient été d’antan, peut-être qu’elle pouvait faire quelque chose.

— Tu sais, je peux peut-être alléger ta peine si tu me dis ce qui la cause.

Ou elle pouvait chercher d’elle-même, mais la petite se répétait inlassablement qu’elle n’avait pas le droit d’agir sans le demander avant. Du moins, pas quand elle en avait la possibilité.

(c) Nîniel
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Oh que non, songeait l'homme. Si l'avenir était prévisible...Enfin, parfois il pouvait l'être. On arrivait à anticiper ce qui pouvait se produire. Et d'autres fois, c'étaient des surprises absolues qui frappaient de plein fouet. Même si Kobik n'était pas si pressée que ça que l'homme s'en aille, elle se mit à le lui souhaiter aussi vite que faire se peut. Il n'y avait pas une once d'égoïsme en elle. La naïveté semblait être son unique défaut. Mais avec ce qu'elle lui avait dit précédemment, Eric n'était pas dupe et se doutait bien que l'enfant désirait en réalité qu'il prolonge son séjour ici. Pour le moment en tout cas, c'était ce qui était prévu jusqu'à tant qu'un autre portail puisse le renvoyer d'où il venait.

Alors que Eric semblait prêt à se retrouver à nouveau prisonnier de son propre esprit, il sentit les petits bras de Kobik se refermer sur sa personne. Sa voix se fit à nouveau entendre alors qu'elle tenta de le consoler au mieux, ayant clairement perçu que quelque chose n'allait pas. Eric eut un léger frisson, qui n'avait rien à voir avec le froid environnant. Il se laissa pourtant faire. Kobik émettait l'hypothèse que d'autres seraient susceptibles de l'aider, mais qui donc ? Comment le savoir ? Comment les trouver ? Apparemment, d'autres personnes avaient eut le même problème de portail que lui et voudraient sans doute rentrer et probablement qu'ils cherchaient aussi ceux qui auraient le pouvoir de les aider. Mais là aussi, qui ? Comment ? Où ?

- Non, répondit alors l'homme d'une voix étranglée, je n'ai plus de famille...

Quoi que la vérité serait plutôt de dire que sa famille ne l'avait plus lui. Il en avait déjà trop fait en se dévoilant à Sarah et elle seule pouvait s'estimer chanceuse d'avoir pu lui accorder un dernier adieu. Mais il y avait de grand chance pour qu'à son retour dans son univers, le Corbeau décide de le renvoyer finalement dans l'Au-Delà. Il n'en était sortit que pour accomplir sa vengeance après tout. A présent que celle-ci avait été réalisé, The Crow n'avait plus rien à faire dans le monde des vivants. C'est alors que l'enfant s'enquit à nouveau de savoir ce qui troublait tant l'homme qu'elle tenait contre lui. Ce dernier voulu lui rendre son étreinte tout en cherchant la force de lui répondre.

- Je...

Mais au moment où ses bras également enlacèrent la petite blonde, il se figea subitement. Son regard s'écarquilla avant de vivement se fermer, son esprit à nouveau subitement en proie à des flash. Mais cette fois-ci, ce n'était pas ceux de son existence. Il y avait cet individu qu'il ne connaissait pas, il y avait ce bruit, et cette affreuse douleur. Eric poussa un gémissement comme s'il la subissait lui-même. C'était une douleur qu'il n'avait jamais connu auparavant, à subir dans ce qui ressemblait à une étrange machine. La souffrance l'aveugla, et il n'en vit pas d'avantage car il rompit violemment le contact, s'arrachant à l'étreinte de l'enfant en faisant un bon en arrière. Sous le choc, il tituba pour retomber à genoux, lâchant une dernière plainte et portant une nouvelle fois sa main à la tête comme si une atroce migraine s'en était prise à lui. Mais tout ce qu'il avait ressentit alors avait disparu en même temps qu'il s'était détaché de Kobik. A présent, il chercha surtout à reprendre ses esprits, son souffle, sans vraiment comprendre ce qu'il venait de voir.

Ce n'était pas sa douleur, il le savait. C'était celle de Kobik. Ou du moins, ça l'avait été à un moment donné. Son maudit pouvoir s'était déclenché sans crier gare et il avait pénétré ses souvenirs sans le vouloir, en plus de ressentir ce qu'elle-même avait ressentit lors de ce...De...Il ne saurait même pas dire de quoi il s'agissait. Ce qu'était que cette machine, pourquoi elle avait fait aussi mal, qui était cette personne qui l'y avait mise. Le regard de l'homme se tourna alors vers l'enfant qui n'avait pas dû comprendre sa soudaine réaction. Il ne savait pas trop comment aborder la chose. Ce qui était dans un esprit était tout ce qu'il y avait de plus privé. Intime.

- Tu es courageuse...finit-il par souffler, tu sais encore faire confiance aux gens, alors que certains t'ont tellement fait souffrir.

Elle avait par ailleurs déjà mentionné des faits de ce genre, des pertes qu'elle avait eut, des conflits qu'elle avait vécu. Mais c'était toujours plus intense de voir ce qu'elle avait réellement subit, même si ça n'avait duré que trois secondes. Ca avait suffit à Eric pour comprendre que la vie n'avait pas été tendre avec elle et que malgré ça, elle n'en tenait pas rigueur à tout le monde.



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C’était bizarre pour Kobik d’offrir ce réconfort de façon si naturel, sans faire appel à ses pouvoirs. À ses yeux, il fallait toujours faire de grandes choses pour rendre les autres heureux. Effacer des moments clé de leurs histoires pour les rendre meilleurs, mais là, elle avait la preuve que les autres avaient eut raison. Être spécial ne résolvait pas tout, il ne fallait pas toujours faire appel au surnaturel. Tout comme l’avait dit Eric, il suffisait d’être là et de se montrer présent. Ce qu’elle faisait alors qu’elle avait pris l’homme dans ses bras, offrant ce câlin réconfortant qu’elle appréciait tant recevoir elle-même. C’était si simple, que la blonde hésitait à se demander si c’était assez. Mais à le sentir frissonner, elle ne voulait pas en faire plus et juste attendre.

Et ses mots l’attristèrent profondément. Ne plus avoir de famille, si Kobik ne pouvait pas prétendre connaître la sensation d’en avoir une, elle ne pouvait qu’imaginer la solitude que cela pouvait créer. Elle ne connaissait pas l’histoire d’Eric, ne savait pas pourquoi il n’en avait plus, mais c’étaient ces mots qui lui donnaient envie de briser les règles de la réalité pour rectifier ça. Personne ne méritait de perdre sa famille, mais pouvait-elle faire réellement quelque chose alors qu’il venait d’un autre monde ?

— Je suis désolée. Personne ne devrait perdre sa famille.

Elle l’avait murmuré, sans lâcher cet homme en souffrance. La petite ne connaissait pas réellement le déchirement provoqué par une telle perte, mais pour se sentir se briser sous la tristesse de la trahison humaine, elle imaginait que c’était semblable. Et ça faisait mal. Si mal, qu’elle voulait aider Eric à oublier cette douleur et la blondinette devait s’obliger à ne pas le faire sans lui en avoir parlé avant. Elle ne devait pas le faire, elle devait lui laisser son libre arbitre, ou encore une fois, elle décevrait ceux qu’elle aimait.

Mais alors que Eric semblait vouloir se confier, il eut une réaction qui surprit et effraya à la fois Kobik. Reculant sous son geste, elle l’observa avec incompréhension alors que de nouveaux, il semblait en proie à des démons que lui seul pouvait percevoir. La petite avait envie d’aller l’aider, mais que pouvait-elle faire ? Elle n’en savait rien et ne pouvait que rester témoin, silencieuse face à ce combat interne que menait son nouvel ami.

Courageuse ? L’entendre dire lui semblait étrange. Elle n’avait pas l’impression d’être courageuse et ne comprenait pas de quoi il parlait. La petite ne pouvait s’empêcher d’essayer de le décrypter de son regard bleuté, cherchant à savoir où il voulait en venir. Comment avait-il sur qu’elle avait souffert de la malhonnête de l’espèce humain alors qu’elle ne lui en avait pas parlé ? Des tonnes de questions envahissaient l’esprit de la petite qui reprit une position plus confortable au sol.

— Si je ne leur fais pas confiance, comment pourront-ils en faire de même avec moi alors que j’ai causé tant de mal ?

La culpabilité était un affreux sentiment que Kobik apprenait encore à contenir. Il était récent et il faisait bien plus mal que tout, et le dompter semblait relever de l’impossible.

— Comment as-tu su qu’on m’a fait souffrir ? Je n’ai pas le pouvoir de te transmettre ce que j’ai vécu, pas tant que tu n’es pas dans mon monde.

Un monde qu’elle ne pensait pouvoir jamais partager et dans lequel elle n’avait trouvé refuge qu’occasionnellement. Un monde accessible uniquement lorsqu’elle avait été brisée et que sa conscience survivait hors de son corps. Mais pour y avoir accès, il fallait que Kobik créé ce lien si spécial qu’elle avait déjà établi sans le savoir. Un lien impossible actuellement avec Eric alors que pas une fois elle n’avait usé de ses pouvoirs sur lui.

— Qu’as-tu appris sur moi ?

Elle était curieuse de savoir ce qu’il avait pu découvrir pour pouvoir dire ça. Non pas par jugement, mais pour mieux peut-être lui expliquer.

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Bien plus souvent, c'était les petits riens qui faisaient toute la différence. De petits gestes simples, une présence, une parole...Rien de plus et ça pouvait aider un coeur à aller mieux. Peut-être que ça ne marchait pas pour tout le monde, mais Eric en doutait. Rien de tel que des sentiments sincères pour détruire une solitude ou une tristesse. Ou au moins les couvrir un temps d'un voile réconfortant et chaleureux. La scène qui se déroulait actuellement dans la vieille planque pouvait susciter deux gros avis. L'étrangeté de voir un adulte se lamenter dans les bras d'un enfant comme si les rôles avaient été inversé, ou mieux le fait de trouver ça tout à fait attendrissant. Mais actuellement, il n'y avait qu'un seul témoin de la scène. Le Corbeau se tenait toujours là, à veiller sur son protégé en silence. Il ne pouvait pas donner son avis, mais étant donné son lien avec Eric, fort était à parier que ce dernier penchait sur la seconde option.

Il n'avait pas vraiment perdu sa famille. Quoi que si, dans un sens. Il avait tout perdu à bien y réfléchir, jusqu'à son droit de présence sur Terre. Mais les siens pourront continuer à vivre en paix malgré tout. La ville de Détroit avait même gagner en sécurité depuis l'anéantissement du gang de Top Dollar. Eric n'aurait pas pu offrir mieux à la ville et à ses habitants avant de la quitter. Toutefois, il n'était pas indifférent à la tristesse de ceux qui faisaient leur deuil. C'était aussi douloureux que de se rendre compte qu'on avait tout perdu également. Dans un monde parfait, personne ne perdrait les siens. Mais ce genre de monde ne risquait pas d'arriver de sitôt. Durant un temps, Eric en venait à se demander si Kobik avait déjà pu ressentir ce genre de perte. Vu ses origines, la logique voudrait qu'elle ignore tout d'avoir des parents, des frères, des soeurs...Elle avait des amis qui prenaient soin d'elle et s'était sans doute là sa seule référence.

Sans le vouloir, Eric avait effrayé la petite. La culpabilité le rongea en l'espace d'une seconde quand ses sens furent de retour à la normale. L'incompréhension était plus que lisible chez Kobik. Palpable même et, une fois encore, ce n'était pas l'homme qui allait lui reprocher de ne rien comprendre à ses agissements. En écoutant les paroles de l'enfant, Eric se redressa légèrement, afin de se rasseoir un peu mieux sur le sol. D'une main, il écarta quelques mèches de sa longue tignasse sombre qui était venues se coller à son visage moite et maquillé.

- Toi...? Causé tant de mal ?

Bien qu'il l'interrogeait, on notait clairement dans son ton qu'il n'en croyait pas un mot. Soit elle se méprenait, soit elle avait fait des choses sans savoir que c'était mal. Il ne voyait clairement pas Kobik en diablesse, moins encore après ce qu'il avait perçu dans l'esprit de cette dernière. Pourtant, un tel châtiment comme elle avait apparemment été victime mériterait probablement qu'elle se retourne dangereusement contre ses bourreaux. Evidemment, l'enfant questionna le jeune homme. Ce dernier ne comptait pas lui cacher son pouvoir. Il venait de violer les frontières de l'intimité et il avait horreur de ça. Autant parce que ce n'était pas agréable du tout que parce que ce n'était pas respectueux non plus.

- Moi je le peux.

Ironique. Son pouvoir avait un petit point commun avec celui de Kobik. Outre fouiller la tête des gens sans autorisation, il pouvait également transmettre ce qu'il avait dans la sienne, tout comme l'enfant disait pouvoir le faire. Il était même capable d'agir en intermédiaire en transmettant ce qu'il y avait dans l'esprit d'autres personnes pour peu qu'il l'avait récupéré avant. En cela, il allait ainsi révélé à la jeune fille qu'il était loin d'être un humain ordinaire.

- Je peux transmettre mais...Je peux voir également par moi-même. Voir à travers tes yeux, et ressentir également...

Il marqua une pause après ce bref aveu avant d'ajouter :

- Excuse-moi, c'était involontaire. Je ne me le serais jamais permis.

Mais le contrôle, ce n'était pas encore tout à fait ça. Ca ne le faisait pas à chaque fois qu'il touchait quelqu'un heureusement mais c'était tellement aléatoire qu'il en viendrait presque à crainte le moindre contact physique. Kobik voulait évidemment savoir ce qu'il avait vu, découvert. Mais au final...Pas grand chose en fin de compte. Il n'avait pas tellement comprit ce qu'il avait vu. Faut dire que la douleur du moment avait été intenable et ça n'avait aidé en rien pour faire attention aux détails. Toutefois, il se mit à réfléchir un instant pour se remémorer le peu d'images qui avaient défilé devant ses yeux.

- Pas grand chose. Il y avait cette personne, qui me re...Enfin, qui TE regardait souffrir dans une espèce de...machine ?

Il fronça les sourcils en même temps qu'il racontait, essayant de se montrer aussi clair que possible et potentiellement comprendre par lui-même. Mais le dire à voix haute n'y changea rien.

- Et tu souffrais, ajouta t-il, énormément.



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Elle ne savait plus quoi penser. Kobik ne savait pas ce qu’elle avait fait de mal pour provoquer une telle réaction chez Eric. Elle l’avait vu prendre rapidement du recul suite à son étreinte et ne pouvait qu’être peinée de le voir ainsi. Mais bien rapidement, elle put comprendre que c’était bien plus complexe que cela en avait l’air. Il disait qu’elle avait souffert, avait découvert cette facette chez elle. Kobik ne s’était jamais cachée de ce qui avait pu lui arriver, mais elle n’en parlait pas non plus. C’était le passé et si elle pouvait agir sur celui des autres, l’ironie du sort voulait que le sien reste immuable. Alors pourquoi l’évoquer ? Sans compter que ceux avec qui elle passait la plupart de son temps étaient déjà au courant de son vécu. Une courte vie d’humaine alors que cela faisait à peine trois-quatre ans qu’elle prenait vie chez les humains. Mais une vie bien remplie qui avait touché cet homme au corbeau.

Et ce fut à son tour d’être surpris par ce que dit l’enfant. Kobik put le voir sur son visage alors qu’elle évoquait ce qu’elle avait pu faire. Faire confiance était difficile, bien plus après avoir été tant déçu par ce peuple parmi lequel elle vivait. Mais elle avait su trouver les bonnes personnes pour lui donner l’envie d’avancer et de continuer, ces mêmes personnes lui ayant permis d’efface ce qu’elle avait fait.

— Je voulais savoir ce que c’était que d’avoir une famille. Je voulais rendre tout le monde heureux mais en faisant ça, j’ai provoqué l’inverse. Je voulais bien faire, mais j’ai aidé Hydra à détruire le monde. J’ai façonné les gens selon leur image en pensant que cela me permettrait d’avoir cette famille.

Elle en avait été persuadée à cette époque, que Hydra était ce qu’il fallait pour le monde. Qu’ils étaient bons et que rendre les autres fidèles à cette cause était ce qu’il y avait de mieux à faire. Mais c’était faux. On l’avait finalement manipulé pour qu’elle agisse ainsi, accélérant l’ascension de ce mal qu’était véritablement Hydra. La leçon avait été dure à apprendre, la petite refusant d’admettre qu’elle avait tort. Mais finalement, elle avait ouvert les yeux et avait fait sa part de rédemption. Le monde devait se reconstruire, et elle devait désormais faire bien plus attention à ce dont elle était capable de faire.

Et c’était donc Eric qui avait la possibilité de voir ce qu’elle avait vécu. Le voir et le ressentir et Kobik comprit alors cette douleur qu’il avait dû vivre. Si aujourd’hui elle s’en portait bien, tout aurait pu être différent. Ses adversaires avaient presque réussi à obtenir ce qu’ils voulaient d’elle et ce n’était que grâce à ses amis que la petite avait pu s’en sortir. Mais elle n’en voulait pas à Eric d’avoir découvert ça. Au contraire, elle était peinée qu’il ait vécu l’un de ces affreux moments alors qu’il y en avait tant d’autres à partager. Comme cette bataille de boule de neige qu’elle avait amorcée avec les Thunderbolts et qui avait été des plus amusantes.

— Je sais ce que ça fait de perdre le contrôle. Tu n’as pas à en t’en excuser, ce n’est pas grave.

C’était sa naïveté qui l’avait fait tomber dans un piège ce jour-là. On avait joué avec ce qu’elle voulait, ce qui avait été l’unique façon utilisé à son encontre d’ailleurs. Ce n’était qu’après qu’elle avait réellement obtenu ce qu’elle voulait et qu’on n’avait cessé de voir cette puissance chez elle.

— Cette souffrance n’était pas un mal en soit. Elle me permettait de lutter. Je voulais qu’on me considère comme une enfant mais les autres n’ont toujours vu que la puissance que je pouvais être. Mais une puissance avec une conscience, c’est difficile à contrôler. Alors certains ont voulu me rendre à mon état originel, refaire de moi un cube pour mieux m’utiliser. Ce que tu as vu, et ressenti, ils n’ont pas réussi.

Elle avait doucement souri en expliquant cela. Elle avait eu de la chance ce jour-là, qu’on vienne la sauver. C’était là qu’elle avait connu l’une de ses premières colères, mais pas la pire. Et cette souffrance qu’elle avait ressentie, ça lui avait permis d’apprendre. De découvrir ces sentiments humains qui l’habitaient désormais.

— Et puis la souffrance n’était-elle pas ce qui nous permet de vivre ? La naissance nous déchire, tout comme la destruction. C’est à croire que nous devons souffrir pour avoir un corps.

Du moins, c’était ce qu’elle analysait de son vécu. Le déchirement de ses fragments avait causé la formation de ce corps enfantin. Un autre déchirement, lié au refus d’admettre ses erreurs face à quelqu’un qu’elle voulait aider, avait manqué de détruire la réalité. Il avait fallu que son corps soit détruit pour lui permettre de retrouver cette sérénité qu’elle avait aujourd’hui. Les erreurs du passé ne devaient plus se reproduire et de s’isoler pendant un temps dans ce monde, créé par sa conscience, le lui avait appris.

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Eric écouta attentivement l'enfant qui lui raconta ce qu'elle avait bien pu faire de mal. Rien que la première phrase prouva à l'homme qu'il avait vu juste : elle était loin d'être une menace. Elle n'avait fait qu'essayer de comprendre une chose importante aux yeux des humains : avoir une famille. C'était un peu comme Eric finalement qui aurait également aimer savoir ce que c'était que d'avoir une famille. Ou plutôt, ce que ça faisait d'en fonder une. D'avoir des enfants, d'être père. Oui, il aurait aimé avoir des enfants. Shelly aurait été une mère formidable. Et lui aurait appris à sa progéniture à jouer de la guitare par exemple. Il s'était souvent imaginé ainsi, autant qu'il s'était imaginé tenir un petit être dans ses bras, fruit de son amour avec sa bien-aimée.

- Cette ville, commença l'homme qui cherchait à comprendre les paroles de l'enfant, ce qui s'est passé ici...C'est toi qui a fait ça ?

Il mentionnait là l'état dans laquelle il avait trouvé la ville de New-York après son passage par le portail. Bien que cela l'avait familiarisé par rapport à sa ville natale tout aussi misérable, il avait bien eut conscience au fil des mois à vivre ici que ce n'était pas l'état habituel de la Grosse Pomme. Lorsque Kobik mentionna le fait qu'elle avait aidé Hydra à détruire le monde, il songea aussitôt à ça. Il ne cherchait pas à accuser Kobik évidemment. Il avait bien compris que son intention n'avait jamais été de faire le mal. C'était même tout le contraire. A son âge, c'était facile de se faire manipuler, de se faire avoir, de se tromper -enfin en considérant son âge physique en tout cas-

- Tout le monde peut faire des erreurs, déclara t-il alors pour faire comprendre à Kobik qu'il ne lui reprochait rien.

De la même façon, l'enfant ne lui en voulait pas d'avoir pénétré son esprit sans crier gare. Elle avait raison, ça arrivait de perdre le contrôle. Sans doute parlait-elle en connaissance de cause. Elle avait beau être un cube en réalité, Eric voyait machinalement la fille qu'il avait devant lui, négligeant probablement les pouvoirs qu'elle possédait. Celle-ci lui expliqua alors certaines choses sur la vision que l'homme avait eut à son contact. La souffrance permettait de lutter, c'était ce qu'elle avait dit et il ne pouvait pas être plus en accord que ça. C'était sa souffrance à lui qui lui avait permis de revenir d'entre les morts et de ne pas abandonner sa quête de vengeance. La seule différence, c'était que sa souffrance à lui était psychologique. Celle de Kobik avait eut l'air plus physique. Mais ressentir quelque chose qu'avait ressentit une entité cosmique restait difficile à cerner. L'homme ne répondit rien à cela, il restait pensif, tout en rendant à la blonde le petit sourire qu'elle lui avait offert. Celle-ci reprit alors la parole.

- C'est loin d'être une règle universelle,
assura l'homme, ce qui permet réellement de vivre, c'est l'amour.

C'était son point de vue, aussi mielleux que cela pouvait paraître, il en était intimement convaincu. Une vie sans amour n'en était pas une, ou bien elle était bien misérable. Plus encore qu'une vie de souffrance qui avait jadis connu l'amour. Tant que Kobik sera aimé, elle pourra prétendre vivre. Vivre comme il se doit. Tant qu'elle était aimé, elle vivra pour elle mais aussi dans le coeur de ses proches. Eric ne vivait plus, il était mort. Mais parmi le monde des vivants, il existait encore. Il était dans les mémoires de ses proches, de son frère, de Sarah...Se reculant un peu, l'homme s'installa dos contre le mur, une jambe repliée, l'autre étendue face à lui.

- Le monde n'est pas que douleur, trahison et mensonge. Crois-moi, tant que tu aimeras et qu'on t'aimera, tu vivras. Et tu voudras vivre.

Même si les ténèbres semblaient exister en puissance dans bien des mondes, il y avait toujours des zones lumineuses qui aidaient à ne pas perdre foi en l'humanité. Eric en avait conscience et il avait confiance surtout.



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Aux yeux de l’enfant, tout était entièrement de sa faute. Que ce soit ce qu’elle avait pu subir où ce que le monde avait subi, c’était en partie de sa faute. C’était elle qui avait manipulé le passé de certains, persuadée que c’était ce qu’il fallait faire pour rendre le monde meilleur. Si elle ne l’avait pas fait, alors jamais ils n’auraient été en colère à son égard et l’aurait blessé. Pleins de choses n’auraient pas eut lieu si elle avait agi différemment, seulement Kobik restait la mieux placée pour savoir ce que cela pouvait faire de changer un événement du passé.

La remarque sur la ville la fit tout de même sourire. Non, elle ne pouvait se vanter d’être la cause d’un tel dégât malgré ses propres actes. En fait, elle n’avait pas réellement été présente lors de la bataille ayant en partie détruit la Grosse Pomme, n’arrivant que sur la fin pour rétablir ses propres erreurs. Alors elle avait secoué légèrement la tête.

— Non, ce n’est pas moi. C’est le résultat des combats entre Hydra et leurs ennemis. Je ne sais pas vraiment tout ce qu’il s’était passé, je n’étais physiquement pas présente. Je ne me souviens pas trop de ce qu’il s’est passé, car j’avais repris ma forme originelle. Je ne suis revenue que vers la fin des combats et seulement pour effacer mes erreurs.

Une chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher au moins. Si elle avait commis des erreurs, elle n’avait pas touché à cette ville qui se devait désormais de se relever.

— J’ai agit avant cette bataille, en pensant qu’il serait bon de rendre les gens heureux selon la vision de Hydra. Je changeais des détails dans la vie de certains pour offrir cette vision. Tout devait être parfait, mais Crâne Rouge en a profité. C’est lui qui a rendu la ville comme ça, avec son Capitaine Hydra.

Un capitaine dont elle en avait été à l’origine. Beaucoup en avaient souffert et cela revenait à ce qu’elle disait. La souffrance semblait être un élément clé de la vie humaine. C’était ce qui l’avait fait progresser, du moins selon ce qu’elle en voyait. Kobik n’était pas certaine qu’elle aurait eut cette remise en question, tout de même récente, si elle n’avait pas souffert.

Mais alors qu’Eric lui évoquait un autre point bien plus essentiel pour vivre, Kobik était pensive. Elle n’avait pas eu cette vision de la vie alors qu’elle avait été sans cesse déçue par cet amour qu’on disait lui porter. Il n’y avait qu’avec les Thunderboltd qu’elle avait réellement découvert la sincérité alors qu’auparavant, tout n’avait été que subterfuge pour l’avoir.

— Mais ça fait mal d’aimer. Et on se sert de ce qu’on aime pour mieux nous piéger.

Elle ne comprenait pas en quoi ce sentiment était supérieur, alors qu’au contraire. Il offrait une certaine emprise. Elle l’avait vécu alors que Zemo avait voulu la piéger en s’en prenant à Bucky. Kobik avait beau y réfléchir, elle n’arrivait pas à voir. Elle avait découvert que le docteur Selvig l’avait aimé comme sa propre fille, allant jusqu’à se donner la mort pour la protéger. Encore une fois, une preuve que cet amour ne semblait pas être le plus essentiel.

— Je n’arrive pas à comprendre comment les sentiments peuvent prendre autant de place. Ils ne sont pas concrets au final, une simple illusion de notre esprit pour nous faire accepter la réalité.

L’enfant ne se posait jamais ce genre de question. Habituellement, elle laissait sa joie de vivre percer, sans s’interroger plus que cela. Mais ces derniers mois, elle en apprenait bien trop, sans avoir réellement toutes les réponses. Les humains étaient si complexes parfois, qu’elle était heureuse d’être perçue comme une enfant. On lui pardonnait certaines mauvaises interprétations et on la laissait parfois faire ses propres expériences.

— Mais si aimer nous permets de vivre, ça veut dire que toi aussi tu as quelqu’un qui te fais vivre ? C’est elle qui est restée dans ton monde ?

Kobik ne se rendait pas compte du poids de ses paroles. Elle ne faisait que déduire les différents éléments de cette discussion pour émettre cette hypothèse, cherchant encore et toujours à comprendre la raison de la crise d’Eric. Cette même crise ayant guidé la blondinette dans l’immeuble délabré.

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Eric hocha doucement la tête. Il était soulagé d'apprendre que Kobik n'avait rien à voir avec la ville détruite, d'une part, et aussi il avait pu gratter quelques informations supplémentaires sur ce qui s'était passé dans ce monde, le conflit de ce groupe, Hydra, qui était donc à l'origine de tout ça. Décidément, cette organisation ne lui disait clairement rien qui vaille. En deux ou trois phrases, Kobik l'avait convaincu à ce sujet. Faut dire que Eric avait acquis une certaine expérience dans la reconnaissance de mauvaises graines en ville. Puis, elle mentionna un certain Crâne Rouge et du lien qu'il avait avec toute cette histoire. Il faudra sûrement encore beaucoup de morceaux à dénicher pour permettre à Eric de reconstituer le puzzle de cet univers. Une chose qu'il n'était pas pressé d'accomplir, lui qui tenait à rester en retrait de ce monde.

- Il n'y a rien de mal à vouloir rendre les gens heureux.

Certes, fallait savoir s'y prendre correctement et ne pas faire n'importe quoi. Mais bon, ça, on ne pouvait pas toujours savoir quoi faire. Pour Eric, c'était l'intention le plus important. Kobik n'avait pas eut de mauvaises intentions, elle avait voulu agir pour le bien de tous. Elle ne l'avait pas bien fait, soit, mais elle avait appris de ses erreurs apparemment. Et d'après elle, c'était grâce à la douleur qu'elle avait retenu la leçon. Deux avis s'opposaient alors entre les deux protagonistes. L'enfant pensait que la souffrance était un moyen de lutter pour continuer à vivre, tandis que Eric croyait surtout en l'amour. L'amour permettait de lutter aussi. On luttait pour protéger ceux qu'on aimait, parce que sans eux, on était plus rien. On donnait le meilleur de soit pour autrui, et pas juste pour soi-même.

- Oui, c'est vrai, admit l'homme, mais je pense que ça en vaut la peine.

Il était mort en tentant de sauver Shelly. Il n'avait pas réussi d'ailleurs et l'avait perdu malgré tous ses efforts. Puis Top-Dollar avait kidnappé Sarah pour l'attirer dans ses filets et détruire son immortalité. Tout comme Kobik, Eric savait très bien ce qu'il risquait à aimer les autres. Il avait failli mourir une seconde fois et pour de bon juste parce qu'il avait écouté son coeur pour secourir l'adolescente. Malgré tout, il ne le regrettera jamais. Il recommencerait même sans hésiter si c'était à refaire. C'était ça la vie aussi, prendre des risques. Les moments de bonheur qu'on y gagnait valait clairement la chandelle.

- Peut-être qu'il n'y a rien à comprendre. On ne demande pas à comprendre. Ca ne te plaît pas d'être aimé ? D'avoir des amis ? Des gens sur qui compter, et qui comptent sur toi en retour ? La vie ne serait-elle morne et sans valeur sans eux ?

Il avait du mal à croire qu'il entrait dans une conversation philosophique avec une gamine de dix ans ! -Enfin, en apparence évidemment- C'était bien ce genre de propos qui lui rappelait qu'elle n'était pas humaine. Une véritable enfant ne se poserait pas ce genre de questions ! Devant l'interrogation purement innocente de la blonde, Eric sentit comme une enclume lui tomber dans la gorge. Il déglutit, sans parvenir à sortir un mot sur le moment. Il secoua finalement la tête comme pour chasser de sinistres pensées de son esprit.

- Justement non, s'étrangla t-il, je n'ai plus personne...

D'où le fait qu'il était mort, au sens propre comme au figuré finalement. Il n'avait plus personne pour le faire vivre. Mais si Shelly avait survécu, le Corbeau ne l'aurait jamais ramené et il reposerait en paix, même si leur séparation aurait été toujours douloureuse. Au moins, l'un des deux auraient pu encore profiter de la vie...Après, il avait effectivement toujours Sarah dans son monde, qu'il pouvait aimer comme sa fille, ou sa soeur. Mais elle avait été mise en danger à cause de son désir de vengeance. S'il n'avait pas repris contact avec elle, Top Dollar n'aurait jamais eut l'idée de l'enlever. Il se devait de rester seul pour le bien des autres, c'était la leçon qu'il avait retenu. A quoi bon s'attacher puisqu'il ne pouvait pas rester ? C'était d'ailleurs un peu pareil pour Kobik. Au fond de lui, l'homme ne voulait pas s'attacher à elle, car il savait que ça ferait mal le jour où il devra rentrer chez lui. Autant à lui qu'à elle d'ailleurs. Seulement voilà, les sentiments avaient tendance à n'en faire qu'à leur tête. Malgré lui, l'homme s'était déjà bien lié à cette petite...

- Je ne vis pas, ajouta t-il, je n'ai plus rien pour me faire vivre. Mon dernier but qui me permet d'avancer est de trouver un moyen de regagner mon univers.



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Il n’était pas difficile de faire parler Kobik, loin de là. Elle pouvait devenir un vrai moulin à paroles, bien déballant sans se poser de question. Mais pourquoi s’embêterait-elle à garder le silence alors qu’il n’y avait rien de confidentiel ? Elle avait compris que Eric était en manque de connaissance concernant la situation actuelle de New York. Autant en profiter pour lui apprendre ce qu’il ne savait pas. Mais tout en l’expliquant, elle se rendait compte de la complexité de la chose. Elle-même ne pouvait pas témoigner de tout, alors qu’elle n’avait pas été présente durant la plus grande partie de la bataille. Au détriment de Hydra qui aurait aimé avoir sa puissance de leur côté. À croire que contrôler un cube n’était pas aussi facile que ça en avait l’air.

Et Eric mettait le doigt sur la raison principale des aventures de l’enfant. Vouloir rendre les autres heureux, cela avait été son but. Elle avait compris qu’elle obtiendrait son propre bonheur en offrant celui des autres. Certes, peut-être pas de la bonne façon, mais au moins ça partait d’une bonne intention. Bon, la petite restait persuadée qu’elle avait tout de même eut raison dans sa façon de faire.

— Ouais mais certains n’ont pas aimé je crois.

Cela avait causé la destruction de Pleasant Hill, alors qu’une mini guerre avait éclaté. Et sans sa prise de tête avec Bucky, peut-être ne se serait-elle pas remise en question. Mais Kobik restait parfois perdue dans ce qu’il fallait faire. Elle s’était crue autorisée à tout de par ses pouvoirs, mais en l’occurrence, non.

En tout cas, là n’était pas vraiment la question alors que la discussion prenait une certaine tournure philosophique. Ce qui était assez amusant au fond. Kobik avait du mal à comprendre la signification et l’importance des émotions. Mais en parallèle, elle arrivait sans problème à tenir des raisonnements pouvant être surprenants. Tel était le paradoxe de son esprit, pouvant se montrer très mâture mais très enfantin en parallèle.

— Si ça me plaît. Et je me sens triste quand ils ne sont pas là ou ne comprenne pas ce que je veux. Mais quand je vois le prix que ça peut coûter. Ça ne devrait pas être aussi lourd d’aimer.

Un prix que certains avaient payé pour elle. Et Kobik ne se rendait pas compte du poids que pouvait poser ses propos. Elle qui voulait comprendre, elle ne savait pas utiliser les filtres que pouvaient avoir les adultes pour ne pas blesser l’autre. Elle laissait sa pensée traverser la barrière de ses lèvres sans prendre en compte l’impact que cela pouvait avoir. Pourtant il lui était possible de voir, à la réaction d’Eric, que ce n’était peut-être pas le plus approprié. Mais le mal était fait et elle avait dû mal à prendre conscience de tout cela.

Cependant, elle ressentit la tristesse dans ses paroles. Silencieuse, elle écoutait sa réponse. En se rendant compte que cela touchait Eric, Kobik ne put s’empêcher de se mordiller l’intérieur de la joue, compatissante.

— Je suis désolée…

Mais c’est là qu’elle eut une idée. Pas vraiment une idée originale venant de sa part, voire même des plus simplistes. Mais Kobik voulait faire plaisir et rendre les autres heureux, comme l’avait compris Eric. Et tout comme il l’avait dit, il n’y avait pas de mal à ça.

— Je peux peut-être faire quelque chose.

Elle l’avait proposé d’une petite voix. Si elle était certaine de sa proposition, elle ne savait pas comment celle-ci serait perçue. Car si avant elle agissait sans jamais demander, là, elle c’était totalement l’inverse.

— Je ne peux pas te ramener dans ton monde, ça je ne pense pas. Mais je peux essayer de ramener ce que tu n’as plus pour que tu l’aies de nouveau.

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- Disons que...Il faut encore peaufiner un peu ta méthode je suppose. Ce n'est pas toujours facile de rendre les autres heureux.

Bien qu'il fut un peu amusé d'annoncer ça comme ça, il se disait également qu'il avait parfaitement raison. Certaines personnes avaient le bonheur facile et n'avaient pas besoin d'aide pour l'obtenir. D'autres étaient tout le contraire et tous les efforts du monde ne parvenaient pas à leur permettre d'être heureux. Le plus souvent, c'était surtout parce qu'ils ne le voulaient pas. Ou parce qu'ils songeaient à un bonheur illusoire, non réel, comme ceux qui prétendaient être heureux parce qu'ils étaient riches, ou ceux qui pensaient être heureux sous l'effet de drogues. Eric haussa une épaule aux propos de Kobik. Non, aimer ne devrait pas être si lourd à vivre, mais c'était pourtant le cas. Et plus l'amour était fort, plus on pouvait tomber de haut dans les mauvais moments. C'était là le complexe pur de l'amour. Ca pouvait nous rendre à la fois extrêmement puissant et extrêmement faible. Certains refusaient d'aimer juste parce qu'ils craignaient la douleur et la faiblesse. Pourtant, ils passaient à côté de bien des choses qui valaient la peine d'être vécu.

- Ne le sois pas, fit-il aux excuses de la petite, tu ne pouvais pas deviner.

Même si elle avait clairement perçu l'aura de tristesse qui le hantait, elle n'aurait jamais pu savoir la raison de sa présence, la raison de sa crise de tout à l'heure, le malheureux de la vie qu'il était désormais. Le regard de l'homme se porta sur elle quand elle mentionna qu'elle pouvait peut-être agir. Il avait des doutes sur la question mais bon, c'était une entité cosmique après tout. Eric serait bien mal avisé de douter de ses capacités. Il haussa les sourcils à la suggestion de l'enfant.

- Tu peux ramener les morts à la vie ?

Ce n'était pas la question en elle-même qui le surprenait. Eric était la preuve personnifiée que c'était possible. Les pouvoirs que l'on pouvait avoir sur l'Au-Delà n'étaient pas vraiment ce qui pourrait l'étonner. Son regard se tourna alors vers le Corbeau. Evidemment, il avait cru lui seul capable de ramener les âmes de l'autre monde puisqu'il était le messager de la mort, le guide des défunts. Mais il savait aussi que l'oiseau ne s'amusait pas à braver les lois universelles de l'existence par plaisir. Il ne le faisait que pour une bonne raison. Ceci dit, même si Kobik serait en mesure de le faire, pourrait-elle agir sur une âme appartenant à un autre monde ? Ou bien Eric se faisait-il juste des idées et que l'enfant ne parlait pas du tout de ce sujet là. D'où sa question finalement.



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Peaufiner sa méthode, elle avait dû mal à croire comment. Il n’y avait pas mille et une façon de retravailler sa façon de faire. Et elle ne voyait pas non plus comment faire mieux. Après tout, Kobik faisait au plu simple en réglant le problème à la source. Sans plus. Autant pour l’être humain que pour le moindre détail. Elle se souvenait d’ailleurs d’avoir surpris le fameux Captain America en retravaillant l’étoile de son costume. Si pour tout le monde il n’y avait aucun défaut, elle, elle avait perçu le léger arrondi d’une des pointes de l’étoile. Et c’était l’exemple même de ce qu’elle savait faire : remonter aux origines pour créer le bonheur de par la perfection.

— Ils sont compliqués les gens.

On leur offrait une vie simple, sans aucun problème et ils trouvaient quelque chose à redire. Pourquoi ne pas s’en contenter et profiter ? Cela dépassait complètement l’enfant. Elle qui touchait le bonheur du bout des doigts jusqu’à il y a peu, elle n’aurait voulu le perdre pour rien au monde.

Mais Kobik s’était désormais concentrée sur autre chose. La peine d’Eric la touchait et bien qu’elle ne pouvait anticiper ses propos par rapport à ce qu’il pouvait ressentir. L’excuse était alors son seul moyen de se rattraper. L’excuse ainsi que cette proposition qu’elle formulait. Une proposition qui lui semblait simple, mais dont c’était la première fois qu’elle demandait l’autorisation pour le faire. D’habitude, la blondinette ne se gênait pas, considérant que c’était le mieux à faire. Mais en le faisant, elle ne se rendait pas compte de la difficulté de la tâche. Réparer une erreur du passé, c’était facile. Mais jamais encore elle ne l’avait sur quelqu’un venant d’un autre monde. Et si ça ne l’inquiétait pas, c’était bien parce que c’était du pareil au même pour le cube.

Alors elle avait tout bonnement haussé les épaules à la question d’Eric.

— Bien sûr que je le peux. C’est aussi simple que de soigner quelqu’un.

C’était si évident pour elle, qu’elle en oubliait que ça ne l’était pas forcément pour les autres. Mais ça, elle se savait capable de le faire, après tout elle l’avait déjà fait. Bien que les conditions étaient différentes. Seulement en suivant le regard de l’homme vers le corbeau, Kobik perdit son air nonchalant en se faisant plus soucieuse.

— Tu ne crois pas que c’est possible ?

Peut-être que de là où il venait, c’était impossible. Et dans ce cas, elle serait ravie de lui montrer l’étendue de ses pouvoirs. Seulement pour ça, il lui fallait en savoir plus. Bien qu’elle pouvait désormais affirmer qu’il avait en effet perdu quelqu’un, la petite n’en savait pas plus. Et si elle pouvait s’insinuer dans son esprit pour connaître son passé, elle n’en faisait rien. Entre autres parce qu’elle avait vu ce que son câlin avait déclenché chez lui, et elle craignait que d’user de ses pouvoirs de la sorte ne le fasse souffrir bien plus.

— Tu as perdu qui ?

Elle avait peur que de le demander ne le refasse partir dans une crise. Mais maintenant qu’elle pouvait assembler le puzzle, Kobik avait besoin de savoir. Alors elle avait demandé doucement, chuchotant presque sa question.

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Eric ne put s'empêcher de sourire au commentaire de l'enfant. Oh que oui les gens étaient compliqués et elle n'avait sans doute pas fini de s'en rendre compte. La vie elle-même était compliquée. Mais les humains battaient des records dans le domaine. Il ne pouvait le nier. Eric n'était donc pas étonné d'apprendre que Kobik savait ramener les gens à la vie. Il y avait sans doute beaucoup de choses sur ses pouvoirs qu'il ignorait mais pour se simplifier la tâche, il s'attendait à un peu près tout. La blonde doutait néanmoins de sa croyance envers ses pouvoirs, l'interrogeant sur la question.

- Oh si, avoua l'homme, tu n'es pas la seule à savoir le faire.

Son doute se tenait surtout au procédé. Ce n'était pas parce qu'on était capable de faire quelque chose qu'il fallait absolument le faire. Est-ce que c'était une bonne chose de ramener quelqu'un à la vie ? Si le Corbeau n'avait pas ramené Shelly, il devait sans doute avoir ses raisons. Si le Corbeau ne ramenait pas chaque personne décédée, il y avait une raison. Eric ne la connaissait pas, mais il supposait un respect du cycle de la vie, ou de lois naturelles, quelque chose du genre. Pourtant, il ne demandait que ça, que Shelly soit à nouveau auprès de lui. Sa quête de vengeance en perdrait sans doute son sens et sa légitimité. Maintenant, avait-il le droit de sortir sa bien-aimée du repos de la mort pour ses propres envies ? Qu'est-ce qui était le mieux ? Que ce soit lui qui la rejoigne ou elle ? En vérité, les deux cas lui convenait. Mais le Corbeau ne s'était pas plié à la première option. Eric avait toujours émit l'hypothèse que c'était à cause de ce monde parallèle qui n'était pas le sien. Alors est-ce que ramené une personne qui n'existait pas dans cet univers étaient également possible ?

- Sera-t-elle...comme avant ? demanda t-il, le regard rivé vers le sol et esquivant la question de l'enfant sans vraiment y faire attention, souffrira-t-elle ?

Il songeait à sa propre résurrection. En sortant de terre, il avait perçu les douleurs de sa mort, le poignard qui l'avait transpercé et l'impact de son crâne sur le béton de la rue. Mais rien ne sera plus douloureux que les souvenirs, les plus joyeux parce qu'ils étaient du passés, et les pires qui avaient été de voir celle qu'il aimait en proie à la torture sous son impuissance. Shelly subira t-elle la même malédiction ?

- Elle s'appelait Shelly, finit-il par répondre, toujours sans regarder l'enfant.

Son regard était rivé vers l'anneau d'or qu'il portait au doigt, ne sachant s'il devait se laisser emporter par l'espérance, ou la craindre.

- Nous devions nous marier, ajouta t-il sur sa lancée, finalement, nous n'avons jamais pu le faire.

Il ne savait pas trop si Kobik savait ce que le mariage voulait dire, ignorant finalement beaucoup sur le savoir de cet entité sur la vie des humains. Il savait juste qu'elle ne savait pas tout à leur sujet, et qu'elle pouvait avoir du mal à les comprendre.




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Kobik ne se rendait pas forcément compte de ce qui était commun ou non de faire. Ou bien ce qui lui semblait normal, mais pas forcément aux yeux des autres. Pour elle, tout était possible, à la condition d’y mettre la volonté et d’être prêt à franchir le pas. Alors elle était contente de voir que si, Eric savait que c’était possible. C’était ce qu’il fallait, toujours y croire et ne pas perdre espoir. C’était peut-être une façon de penser idyllique, mais qui avait toujours plus à l’enfant. Accepter tous les défis pour les relever et se donner à fond, c’était ça son credo. Alors évoquer la possibilité de ramener un mort, ce n’était pas surprenant de sa part.

— Tu en connais capable de le faire ?

Elle était curieuse, c’était indéniable. Mais l’enfant aimait connaître l’étendue de ce dont les autres étaient capables. Comprendre pourquoi certains la voyaient comme puissante, alors que d’autre avaient bien plus de pouvoir qu’elle.

Mais ramener un mort à la vie restait quelque chose de complexe, dont Kobik ne saisissait pas encore toute la difficulté, ni les questions liées à l’éthique. Des questions que se posait cependant Eric alors que ses interrogations firent réfléchir l’enfant. Ce n’était pas ce qu’elle avait le plus expérimenté lors de sa courte vie humaine, et elle essayait de voir si elle pouvait apporter une réponse fiable. Seulement elle ne le savait pas réellement et s’était contentée de hausser les épaules.

— Je sais pas. Quand je l’ai fait, Karla m’en a voulu par la suite.

L’enfant du cube n’avait pas réellement compris l’origine de cette haine. Elle en avait tiré ses propres déductions, et la simple constation avait été le changement de camp de celle appelée Moonstone. Elle avait trahi les Thunderbolts et lorsque Kobik avait appris ça, elle avait immédiatement regretté de l’avoir ramené. La mort de la jeune femme avait beau être du fait de l’entité cosmique, c’était aussi elle qui l’avait ramené. Mais bon, ce n’était pas demain que Kobik allait comprendre l’entièreté de l’être humain, ne cessant d’en découvrir plus chaque jour.

— Et je ne sais pas non plus si elle pourrait souffrir. On ne m’a pas dit comment ça marchait.

Ça la désolait de ne pas pouvoir donner de réelles réponses. Elle qui avait été si enjouée jusqu’avant, elle se rendait compte qu’en fin de compte, elle ne savait pas réellement comment ça marchait. Mais est-ce qu’il y avait besoin de savoir ? Kobik s’était toujours contenté d’agir, laissant son instinct faire. Elle voulait que quelque chose aille dans son sens, elle n’avait qu’à y penser et puiser dans cette énergie qui la faisait vivre.

Si Eric évitait le regard de la blondinette, celle-ci ne le quittait pas des yeux. Elle ne comprenait pas tout, mais pouvait sentir l’importance qu’avait cette personne pour l’homme au corbeau. Shelly, qui semblait liée à cet anneau dont elle prêtait enfin attention. Avant qu’elle ne pose la moindre question supplémentaire, l’homme au cœur meurtri lui expliqua qu’il allait se marier avec cette femme. Et alors qu’elle l’assimilait, Kobik n’eut pas besoin de réellement comprendre l’importance du mariage pour savoir à quel point il souffrait. Tout s’emboîtait alors dans son esprit, comme les pièces d’un puzzle.

— Alors c’est la perte de ton amour qui te fais tant souffrir ?

Sans s’en rendre compte, la petite sentait ses yeux se gonfler sous la tristesse. Ils s’étaient mis à briller, mais pas de cette lueur exprimant ses pouvoirs. Un autre éclat empli de la tristesse qu’Eric pouvait ressentir.

— Je suis désolée, je n’aurais pas dû te demander…

L’enfant s’était mise à réaliser que ses questions avaient dû approfondir les blessures de l’homme au corbeau. Elle avait envie de le prendre dans ses bras, de le rassurer, mais elle se souvenait de ce que son précédent geste avait provoqué. Et il était hors de question qu’elle lui fasse sentir une nouvelle souffrance sans savoir ce qu’il pourrait voir de son passé. Kobik commençait à être désorientée, ne sachant que faire pour l’aider. Comme lors de son arrivée en fin de compte.

(c) Nîniel
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