sombre



 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion

Annonces
24.11.2017 - Le forum ouvre ses portes.
24.05.2021 Petit rappel, les films et séries du MCU n'existent pas dans notre timeline MCU à partir de spider-man homecoming et les films et séries des autres univers (dc, the boys, etc) n'existent pas chez nous. Nous sommes un crossover comics
Info Utiles
ᚖ Il n'y a pas de limite de mots ou de lignes sur le forum.
L'activité demandée est de 1 rp par mois et une connexion + un message toutes les deux semaines.
ᚖ Vous pouvez jouer un personnage du MCU (earth-19999) sous forme de voyageur ou un personnage d'earth-616 (earth du forum), vous pouvez aussi jouer un personnage comics d'autres franchises. Vous pouvez aussi inventer vos personnages.
ᚖ Nous sommes un forum crossover comics sur un fond Marvel et la dernière intrigue comics sur le forum est Secret Empire.
RP Libres & Recherches
Ils recherchent des rp
Notre sorcière rouge recherche des rp !
Iron Man ainsi que Gwendoline Stacy, Dael Baker et Damian Wayne recherchent des rp !


RP libres
Personne pour l'instant

lienlien
Derniers sujets
» Comment voir?
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptySam 23 Avr 2022, 22:24 par Invité

» Sweet Life
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptySam 16 Avr 2022, 16:57 par Invité

» Marvel Evolution Reborn
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptyVen 18 Mar 2022, 17:27 par Invité

» Kill or be killed
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptyVen 18 Mar 2022, 11:16 par Invité

» ᚖ Demande de Partenariats
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptyMer 09 Mar 2022, 19:37 par Invité

» Once upon a time
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptyMer 09 Mar 2022, 19:33 par Fate

» Look who's back - Clint
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptyLun 07 Mar 2022, 23:33 par Invité

» The Good Place
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptyDim 06 Mar 2022, 18:41 par Marvelous

» Poor unfortunate soul {Lucia}
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) EmptyMer 02 Mar 2022, 21:42 par Invité

Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Aller en bas 

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik)

Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Kwbt


L'aube arrivait. Bien qu'elle était difficile à cerner derrière les nuages qui couvraient la ville d'aussi bon matin. Cela ne changeait rien pour Eric, qui n'aimait guère vadrouiller quand le soleil était présent dans le ciel. Le jour appartenait aux vivants. La nuit, au reste. Il avait passé cette dernière à errer sans but dans le sombre quartier du Bronx dans lequel il avait élu domicile. Le quartier de la criminalité à l'état pur. Etonnement, il l'avait choisit pour ça. Ca lui rappelait son Détroit natal, aussi sordide que ce monde dont il ne connaissait pourtant rien. Mais ce choix, il l'avait fait aussi parce que c'était là qu'il risquait le moins d'attirer l'attention. Les gens ne s'attardaient pas en pareil lieu et ils avaient bien raison.

La lumière du jour avait du mal à s'insérer entre les étroites ruelles malfamées du quartier. Mais c'étaient les toits que l'homme arpentait jusqu'à ce vieil immeuble oublié et noyé dans l'amas de bâtiments défavorisés qui le cernait. Le genre d'immeuble qui aurait été rasé depuis longtemps si quelqu'un daignait à accorder un regard au Bronx. Le Corbeau passa le premier par la fenêtre brisé, suivit de près par Eric qui se glissa à l'intérieur d'un appartement qui n'avait rien à envier à l'extérieur de la bâtisse. Qui avait vécu là ? Depuis combien de temps c'était abandonné ? Il n'en savait rien mais ça ne datait clairement pas d'hier. Le plancher était en ruine, les poutres au-dessus étaient menaçantes, le peu de vitres présentes n'étaient lavées que les jours de pluie. Pluie qui s'infiltrait autant que possible par les nombreux défauts d'étanchéité dût aux effluves du temps.

En bref, absolument rien de particulièrement attirant. Mais Eric n'avait pas besoin de plus. Que ferait-il de plus ? Il pourrait vivre dans une villa ou un hôtel cinq étoiles que ça ne changerait rien à sa vie. Aussi la préférait-il misérable. Ca lui était bien égal. Ce n'était pas ce qui comptait pour lui et comme dit, c'était ce qui se rapprochait le plus de son existence dans son monde natal. Depuis combien de temps était-il dans celui-ci d'ailleurs ? Il peinait à avoir la notion du temps tant les jours et les nuits se ressemblaient. Il passait ces dernières à espérer voir un jour un portail réapparaître devant lui qui le ramènerait chez lui. A supposer qu'il pouvait nommé ça comme un chez lui...? Non, il voulait juste retourner auprès d'elle. Même si elle n'était plus là, elle l'était encore moins dans ce monde. De plus, il fallait bien que quelqu'un veille sur Sarah aussi.

Le Corbeau se posa sur un vieux buffet délabré et vide tandis que l'homme, qui songeait un peu trop à ce qu'il avait laissé derrière lui, ressentait à nouveaux les tourments lui revenir comme une balle de revolver en plein coeur. Il en avait marre de ce monde, et en venait même à se demander si c'était si bien que ça d'être à nouveau en "vie". Ca servait à quoi sans elle ? Celle qui avait tant souffert, qui n'avait jamais mérité une chose pareille. Rien que d'y penser, il vacillait déjà. Ses souvenirs seront son fardeau à jamais et il les voyait à nouveau défiler dans son esprit comme un fouet s'acharnant sur sa peau alors qu'il gémissait de douleur. Ses longs cheveux touchèrent le plancher lorsqu'il tomba à genoux, pencher en avant, la tête dans ses mains sans parvenir à fuir les flash qui le martyrisaient depuis déjà trop longtemps. Plus encore depuis qu'il n'avait rien de mieux à faire de ses journées que de ressasser encore et toujours. Les souvenirs revenaient, encore et encore, accompagnés de souffrance comme s'il subissait à nouveau ce couteau dans son corps, comme s'il avait à nouveau face à lui Shelly qui hurlait à plein poumons et suppliait ses agresseurs. Bientôt, ce fut Eric qui se mit à hurler, de la même manière qu'il l'avait fait en ce jour fatidique, à défaut d'avoir pu la protéger comme il l'aurait dû.

L'avantage de vivre dans ce quartier, c'est que, en général, on était pas si surpris que ça d'entendre des cris venus de nulle part. Ce n'était pas la première crise qu'il faisait et ça ne sera pas la dernière. Il resta un moment recroquevillé sur lui-même, des larmes incontrôlables coulant sur son visage blanchi depuis ses yeux cernés de noir. Qu'importait le temps qui passait, c'était toujours aussi horrible, aussi intense, comme s'il se voyait maudit de devoir revivre sans cesse le dernier et pire jour de sa vie.


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain

Si la nuit, il était d’aventure que les enfants dorment, bien au fond de leur lit, au chaud sous la couette, il en était différent pour Kobik. Les premières du jour pointaient le bout de leur nez, que déjà elle était dehors, dans les rues de la Grosse Pomme, aussi déterminée qu’elle pouvait l’être. Et être levée si tôt, ce n’était pas parce que la petite était différente des autres enfants pourtant si semblables. Elle aimait dormir, c’était une chose qu’elle ne pouvait pas nier. Profiter d’un peu de confort, loin de tout problème, c’était un cocon de rêve pour elle. Un cocon lui rappelant ces phases qu’elle avait connu pendant bien des temps alors que personne ne doutait de son existence.

Mais depuis quelques mois, elle ne dormait plus si bien. Un simulacre d’insomnie qu’elle exploitait comme elle le pouvait afin d’éviter de se voir enseveli sous un flot de pensées incompréhensible pour elle. Que c’était complexe d’être un humain alors qu’elle ne saisissait pas le fondement de certains tourments de son esprit. Il y avait de la culpabilité, un sentiment encore récent mais qu’elle avait découvert lors des manipulations de Hydra. Et depuis que tout était revenu dans l’ordre, il y avait cette inquiétude. Cette peur de l’abandon alors que certains de ses amis avaient disparu. Et surtout Bucky, envolé sous ses yeux, sans qu’elle n’en comprenne la raison. Alors si sur le coup, la petite avait cru à une conséquence de ses propres actes, se demandant si cela était le prix à payer pour ses erreurs, elle avait découvert au fil des jours que le phénomène était bien plus important. Et surtout que de nouvelles personnes avaient surgi de nulle part. De quoi lui retourner son cerveau cosmique.

Alors Kobik s’était mise à mener des recherches. Refusant d’attendre qu’on l’aide, elle avançait seule, explorant différents coins de la ville – et parfois du monde – à la recherche de réponse. C’était plutôt facile pour elle, alors que d’une simple volonté, elle pouvait se trouver là où elle voulait l’être. Seulement, s’il lui était possible d’abuser de ce pouvoir, l’enfant ne le faisait pas. Elle ne voulait pas attirer l’attention sur elle, ayant l’impression qu’on lui reprocherait ses manigances avec Crâne Rouge. Elle était persuadée que tous n’avaient que ça en tête alors, qu’à cause de lui, elle avait mal agi. C’était de là qu’était née cette culpabilité qu’elle avait découvert et qui faisait mal. Et elle ne voulait plus connaître ce sentiment et, pour cela, il fallait qu’elle fasse quelque chose.

C’est ainsi que Kobik se trouvait dans le Bronx, sans se demander un instant si les gens trouveraient bizarre de voir une gamine se promener seule. Encore une preuve de son insouciance qui persévérait malgré les différentes leçons dont elle se passerait bien. Elle se contentait d’avancer au hasard, cherchant le moindre indice pouvant l’aider ou quoi que ce soit d’étrange. Après tout, c’était comme pour sortir d’un labyrinthe sans tricher : avancer au hasard jusqu’à enfin voir la porte. Bon, après elle n’avait jamais eut l’occasion d’expérimenter un labyrinthe, mais c’était ce qui lui semblait le plus logique.

Tout comme il lui sembla logique de se rendre dans cet immeuble d’où des cris avaient retenti. Ceux-ci l’avaient fait sursauter et lever les yeux vers leurs provenances. Ça lui avait glacé le sang alors qu’en général, quand elle entendait un tel cri, c’était quand on faisait du mal à ses amis. Ou aux amis de ses amis, mais c’était du pareil au même. Non ? Alors elle s’était laissée portée par ce son, arrivant devant une porte, partagée entre le risque de continuer et l’envie d’aider. Kobik avait connu suffisamment de mauvaises situations pour commencer à se demander si c’était une bonne idée que d’y aller, mais elle avait aussi suffisamment conscience de ses pouvoirs pour ne pas être envahi par la peur. Ce qu’il y avait derrière cette porte, ça ne pouvait pas être pire que Pleasant Hill après tout. Si ?

Mais la porte était verrouillée. Un obstacle qui pouvait paraître de taille mais qui amusa l’enfant. Pendant un bref instant, l’expression de ses pouvoirs s’était exprimée par ce léger halo de lumière l’entourant, alors qu’elle décidait qu’il en serait autrement. Il lui suffisait s’imaginer que cette serrure avait eut un défaut de fabrication – une horreur pour celle cherchant constamment la perfection – pour pouvoir enfin pousser la porte et découvrir ce qu’elle cachait.

Elle avança timidement dans l’appartement, se guidant par le simple bruit de son occupant. À chaque fois qu’elle l’entendait, Kobik ne pouvait s’empêcher de frissonner, se demandant ce qu’elle allait trouver, et espérant que ce ne soit pas un de ses amis. Tout sauf ça, par pitié.

Et c’est là qu’elle découvrit un homme, recroquevillé sur lui-même. Il n’y avait pas besoin d’avoir la sensibilité du cube pour comprendre que l’homme souffrait de la pire des douleurs et cette souffrance atteint le cœur de Kobik. La souffrance d’autrui avait toujours touché la petite, qui ne comprenait pas que l’on préserve son prochain. C’était la mission qu’elle s’était donnée quand le Shield avait eu raison de son enveloppe fragmentée, que de rendre tout le monde aussi heureux d’être aimé qu’elle voulait l’être. C’était cette volonté propre qui lui avait fait faire confiance aux mauvaises personnes et elle eut envie de faire quelque chose. Elle le pouvait, elle le savait.

Mais alors qu’elle avait fait un pas pour s’approcher, Kobik s’était figée. Ce n’était ni la présence d’un corbeau, ni le fait de venir en aide à inconnu qui la fit s’arrêter, mais l’une des leçons qu’elle avait eut. Elle qui avait usé à tout-va de ses pouvoirs pour changer l’histoire de chacun, répondant alors à ce qui lui semblait bienfaisant, elle se souvint de ce qu’on avait fini par lui dire. Qu’elle ne pouvait pas agir ainsi. C’était ce que Crâne Rouge avait su exploiter d’elle, et Kobik fut prise d’un doute. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ?

— Qu’est-ce qui ne va pas Monsieur ? Je peux vous aider ?

Les mots avaient finalement franchi ses lèvres. Discuter, c’était ce qui l’avait aidé, alors c’était peut-être ce qu’elle devait faire ? Sans compter qu’elle était entrée sans permission, ce qui lui semblait à présent une erreur. Oups, bien que c’était chose faite.

— Pourquoi vous pleurez ? Qu’est-ce qui vous rend triste ?

Car peut-être qu’en sachant ce qu’il se passait, elle pourrait faire quelque chose.

(c) Nîniel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Kwbt


Prisonnier, c'était un peu ça qu'il était. Même pas en possibilité de mourir pour s'en soulager. Et même si le Corbeau voulait le ramener dans l'au-delà, Eric ne pouvait l'accepter. Pas encore. Il devait d'abord retourner dans son monde. Il voulait être sûr de pouvoir retrouver Shelly avant tout. Et puis, quand bien même, il voulait également veiller sur Sarah. Non, malgré la douleur de vivre, il ne pouvait pas se permettre de retourner chez les morts...Il éclata en larmes. Le Corbeau l'observait, ne pouvant rien faire pour lui. Il en avait déjà assez fait de lui avoir permis de venger sa propre mort et celle de son amour perdu. Maintenant, tout ce que l'oiseau pouvait faire, c'était de veiller sur lui à jamais. Eric serrait les poings, ses sanglots s'écoulant sur le plancher moisi de la vieille bâtisse et ses cris y avaient leur écho. Les flash défilaient, impitoyablement. Les visages rieurs de ses agresseurs, leurs poings frappant la jeune femme et déchirant ses vêtements avant de la projeter au sol, s'accordant en rire sur qui passerait le premier sur elle.

Et le Corbeau observait, posé sur le vieux meuble, un peu à l'écart. Habitué depuis longtemps à ses crises, ayant été le premier à les avoir entendu, à avoir eut conscience de cette souffrance pour faire le choix de ramener l'âme damnée en arrière. Le Corbeau était, à l'instar d'Eric, capable d'une profonde empathie. Mais elle n'était tournée que faire son protégé et personne d'autre. L'oiseau se tourna alors vers la silhouette qui venait subitement d'apparaître dans l'appartement. Il ne sentit nulle menace émaner d'elle mais il envoya tout de même une vision à l'homme qui gémissait à terre. Ce dernier se figea net alors que les flash sadiques disparurent pour laisser place à une enfant. Quel contraste...Il la voyait comme s'il était à la place de l'oiseau, une vue de côté alors qu'elle se trouvait dans son dos. Complétement déboussolé à la fois par sa crise et cette apparition aussi soudaine qu'improbable, la respiration d'Eric se fut haletante alors qu'il se redressa lentement sur ses genoux.

Il ne se tourna pas vers elle. D'une part, parce qu'il la voyait très bien d'ici et d'autre part parce qu'il n'avait pas envie d'effrayer une gamine avec son visage digne d'un personnage de film d'horreur. Il resta face à la fenêtre brisée, et glissa une main dans sa tignasse en essayant de calmer son souffle et de retrouver ses esprits. Ce qui n'était pas chose aisée en ces circonstances. Il y avait quand même une gosse qui venait de débarquer de nulle part dans sa planque. Celle-ci se mit alors à parler, à questionner l'homme, proposant même son aide. Quelle situation étrange ! Eric ne sut que répondre ! Il garda une main sur une partie de son visage, fermant les yeux un moment pour récupérer, mais la vision du Corbeau persistait. C'était bien une petite fille. Blonde. Blonde...Sarah...C'était sa première pensée sur le moment. Mais cette enfant au visage poupin n'avait clairement rien à voir avec l'adolescente des mauvais quartiers qu'il avait appris à aimer. Non, cette enfant n'avait réellement rien à faire dans un endroit pareil.

Sans réponse, la petite fille enchaîna les questions. Tant d'innocence dans ce monde de brutes...La main d'Eric glissa sur sa bouche, toujours incapable de trouver une réponse adéquate à cette petite, cherchant plutôt une réponse logique sur sa présence ici. Il n'y en avait pas vraiment. A moins qu'elle ne se soit perdue. Mais dans ce cas, elle était bien courageuse de débarquer dans ce genre de lieu. L'homme déglutit difficilement, son esprit commençait enfin à se calmer un peu afin de lui permettre de mettre de l'ordre dans tout ça. Et surtout, de retrouver la parole et de ne pas laisser cette gosse sans réponse. Il n'y avait sûrement rien de plus flippant qu'un mec en crise qui ne montrait pas son visage ni ne faisait entendre le son de sa voix.

- Je...Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda t-il à son tour d'une voix qui sortait clairement d'un sanglot récent, tu es perdu ?

S'inquiéter pour elle l'aidait à franchir ce mauvais pas cela dit. Au moins, il se concentrait sur le bien-être d'autrui et ce n'était pas un mal. Bon, certes, il n'avait pas répondu à ses questions, mais il faut dire en premier tant qu'il était avant tout inquiet du fait qu'elle pouvait effectivement avoir des ennuis. Il ne cherchait pas non plus à cacher son désespoir. Eric était un livre ouvert niveau émotion et il s'en moquait pas mal. Il n'était pas de ceux qui cachait leur sentiment pour paraître fiers et forts. Non, lui il assumait ses angoisses et ses peines. Elles façonnaient toute son existence après tout et il avait bien trop de respect pour les émotions humaines pour ainsi les taires.




Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain

La petite ne savait pas sur quel pied danser. Elle en était presque à se dandiner, bien que l’immobilité l’avait d’abord touché. Elle ne savait pas trop comment agir alors qu’elle s’empêchait d’user de ses habitudes dans ce genre de situation. Elle avait promis de faire attention, de ne plus agir comme elle l’avait fait avant. Mais comment devait-elle faire dans ce cas ? Il n’y avait pas un mode d’emploi de comment rassurer une personne dans un tel état ? Comme il y avait un mode d’emploi pour n’importe quel appareil ? L’humain était d’un complexe, qu’encore maintenant, elle n’arrivait pas à tout comprendre.

Alors elle lui avait demandé, tout simplement. Utiliser des mots, comme elle avait put faire. Kobik avait tendance à agir, sans se poser de question, allant au plus simple, mais quand elle revoyait comment tout tournait toujours de travers, elle voulait autre chose. Elle ne voulait plus être responsable d’un malheur en voulant faire le bonheur. Mais ça lui semblait si étrange d’agir ainsi….

Et pourtant, cela semblait fonctionner. Elle avait vu le regard du corbeau darder sur elle, mais la petite l’avait ignoré. Ce n’était pas sur lui qu’elle se focalisait, bien que son attention était étrange. Mais Kobik était bien trop concentrée a ne pas laisser son impulsivité prendre le dessus et retrouver son naturel pour s’en perturber. C’était peut-être une erreur de sa part que de ne pas se poser plus de question, mais l’attention du cube était focalisée sur cet homme restant de dos et plongé dans un silence. Un silence qui commençait à lui faire se demander si elle ne devait pas se raviser. Sans compter que personne ne savait qu’elle était là, mais ça c’était un détail. Dans le pire des cas, elle avait sa botte secrète.

Et puis les premiers mots de l’homme lui parvinrent. Seulement, Kobik ne s’était pas attendue à ce qu’on lui retourne la question. Loin de là, et sa surprise n’en fut pas cachée.

— Ce que je fais là ?

Elle avait bêtement répété la question. Ce n’était pas ça la suite qu’elle avait envisagé. La logique voulait que l’homme lui dise ce qui n’allait pas et après elle rajoutait qu’elle pouvait faire quelque chose pour lui. Pas qu’on lui demande ce qu’elle faisait là. Mais bon, la question était posée, alors Kobik avait simplement haussé les épaules.

— Je cherchais mes amis et je vous ai entendu.

Si elle voulait des réponses, il fallait peut-être qu’elle en apporte d’abord. Mais Kobik perdait un peu en patience et décida de s’approcher. Jetant tout de même un coup d’œil au corbeau, s’assurant qu’il reste sur son perchoir, elle ne put s’empêcher de murmurer un « toi, tu ne me voles pas dans les plumes, d’accord ? ». Ce n’était pas une menace et elle ne comptait rien faire, mais ce n’était pas tout le monde qui avait un tel volatile chez soi. Du moins, si elle était bien chez cet homme, car en y regardant plus, c’était loin d’être cosy.

Réduisant alors la distance entre les deux, Kobik posa une main sur son épaule. Elle avait fait le geste avec hésitation, craignant qu’il refuse un tel contact. Ça, c’était une chose qu’elle avait appréciée depuis qu’elle découvrait le monde humain, ce réconfort que pouvait donner un simple contact. Pas besoin de magie, ni de la moindre particularité. Un simple geste se voulant empli de tendresse, que la petite était capable de donner.

Et si pour une fois, elle semblait plus grande, étant debout contrairement à lui, elle s’accroupit pour essayer de voir son visage sous ses cheveux tombant.

— Mais vous n’avez pas l’air bien, je peux faire quelque chose ? Ça va peut-être vous sembler fou, mais vous pouvez tout me demander.

Un éclat pétillant était apparu brièvement dans son regard, alors que cette dernière phrase laissait le mystère en suspens. Il fallait savoir qui elle était pour réellement se douter de la profonde signification de ses mots. Et Kobik était certaine d’une chose, elle voulait aider. Même si elle ne connaissait pas cet homme au corbeau.  

(c) Nîniel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty
We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Kwbt


A côté de ce qui se passait en ce moment, Eric trouva sa propre résurrection parfaitement crédible. Cela faisait...quoi ? Plusieurs mois maintenant qu'il était coincé dans ce monde et jamais encore il n'avait eut affaire à une situation aussi étrange. Lui qui pensait que l'étrange serait sa normalité...Même passer par un portail pour arriver ici n'était rien comparé au fait qu'il venait tout bonnement de se faire interpeller par une petite fille au beau milieu du Bronx. Peut-être aurait-il mieux réagit s'il n'avait pas eut cette crise juste avant. Toutefois, il devait admettre une chose : cette apparition l'avait interrompu. Alors les interrogations fusèrent dans sa tête. Qui était-elle ? Que faisait-elle ici ? Et elle ? Avait-elle besoin d'aide ? Pourquoi être entrer ici ? Avait-elle peur de lui ou aura t-elle peur de lui ? Pour ces dernières questions, le jeune homme ne pouvait que lui présenter son dos pour l'instant. Il avait un profond respect pour l'innocence de l'enfance et ne voulait pas ébranler la sienne. Quoi que, vivre dans une ville pareille avait dû déjà l'ébrécher.

La blondinette répondit néanmoins à sa question. Eric ne percevait aucune crainte dans sa voix et c'était admirable selon lui. Mais quand elle l'informa qu'elle cherchait ses amis, l'homme songeait alors qu'il n'avait peut-être pas eut tort à croire qu'elle s'était égarée.

- Donc tu es perdue...? questionna t-il une seconde fois.

Il y avait chez cette enfant une assurance qui laissait planer un doute certain sur la réponse à cette question. Elle n'avait pas l'attitude d'une petite fille en détresse. C'est alors que Eric la vit entamer la marche vers lui. Et si le Corbeau l'aidait à cela, il entendait de toute façon ses petits pas sur le plancher grinçant. Le Corbeau, quant à lui, poussa un croassement en guise de réponse à l'enfant. Avait-il comprit ses paroles ? C'était l'impression que ça donnait en tout cas. Une chose était certaine, il ne la lâchait pas du regard. Ainsi, Eric pouvait la voir s'approcher petit à petit. Lui, il ne bougeait pas de sa place, là où il s'était effondré peu de temps avant, le visage à demi-enfoui dans sa tignasse. L'enfant tendit la main. Au moment où ses doigts effleurèrent l'épaule de l'homme, le Corbeau le libéra de sa vision qu'il ne jugeait plus nécessaire. Eric s'en retrouva alors subitement seul à seul avec ce contact à la fois si doux et si léger. Il en restait sans voix.

"Tu voudras des enfants ?" résonna la voix de Shelly tandis que son sourire et ses yeux brillants au dessus de lui le couvait tendrement. "Autant que tu le désires" avait-il répondu dans le même écho mémoriel. Mais il revint vite à la réalité. Toujours avec cette petite désormais si près de lui. Il ne savait pas quoi penser de son assurance, mais il était touché par la simple démarche qu'elle venait d'effectuer. Bien d'autres se seraient sûrement enfui en courant et criant au loup. L'inconnue s'accroupit alors, se rapprochant d'avantage. Lorsqu'elle se pencha de façon à espérer apercevoir à qui elle avait affaire, Eric pouvait lui aussi discerner une partie de son visage avec ses propres yeux cette fois. Mais il eut un peu le réflexe de baisser la tête pour voiler sa face. Pas de trop cela dit, car si elle tenait vraiment à voir, qu'elle voit donc...Son geste était plus une forme d'avertissement que de réelle interdiction.

Lorsque l'enfant fit à nouveau remarquer qu'il n'était pas bien -un aveugle s'en serait aperçu ça de toute façon-, Eric garda le silence. La petite voulait apporter son aide, lui disant même qu'il pouvait tout lui demander. C'était...adorable. Il n'y avait sans doute pas de meilleur mot pour la décrire disant cela. Evidemment, l'homme ne savait pas du tout à qui il avait affaire. Alors il prenait les mots de la demoiselle comme une insouciance d'enfant. Il redressa un peu la tête -pas de trop toujours pour les mêmes raisons- et eut un léger sourire attendrit.

- Tu l'as déjà fait, répondit-il finalement.

Entièrement vrai. Elle avait stoppé sa crise, elle s'était montrée amicale, dévouée, aimante. Elle s'était approchée et l'avait touché sans peur. Elle ne le connaissait pas et il était loin d'être aguichant et pourtant, elle était toujours là, avec un profond désir de vouloir aider. Rien que pour ça, l'aide avait déjà été apporté en fait. Ca paraissait rien mais pour l'homme, il suffisait parfois de pas grand chose.

- Comment t'appelles-tu ?

Sa voix avait eu le temps de se calmer à présent. Depuis cette main sur l'épaule, elle n'était plus sujette à ces légers bégaiement dû aux récents pleurs. Elle était à présent calme et doucereuse, qui contrastait assez avec l'allure sinistre de son propriétaire.



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain

Quand elle entendit le croassement de l’oiseau, peu après qu’elle n’avait pu s’empêcher de le prévenir de ne pas l’embêter, Kobik darda son regard bleu sur lui. Une pointe d’étonnement perça ses iris, se demandant s’il l’avait compris. Ou alors c’était un réflexe animalier ? En tout cas, la petite garda cette interrogation en mémoire, pensant alors questionner ses amis Thunderbolts quand elle les reverrait. Si certains avaient disparu, d’autres étaient toujours là, bien qu’elle s’en était un peu détachée. Kobik avait besoin de ses repères et elle avait l’impression de les perdre peu à peu. Mais si cela l’inquiétait, elle avait chassé cette inquiétude d’un mouvement de tête, tout en s’approchant de cet homme dont la désolation perçait à travers sa posture. Elle essayait de savoir quoi faire sans retomber dans ses bonnes vieilles habitudes, sans réellement être certaine.

— Alors non, je ne me suis pas perdue. Du moins, pas si vous évoquez le fait de me perdre sans savoir retrouver mon chemin. Mais je crois que mes amis se sont perdus. Sans crier gare, certains ont disparu. Comme ça, envolé.

Même si l’homme lui tournait le dos, elle avait mimé comme un nuage s’envolant. Seul le corbeau avait pu le voir, mais c’était une habitude qu’elle avait toujours eut, que de s’exprimer avec de grands gestes. Une façon bien à elle de se grandir, montrant qu’elle n’était pas si enfantine que ça fasse aux scientifiques ayant parfois douté d’elle.

— Ils m’ont laissé…

Même si elle n’était pas certaine que ce soit volontairement, et du moins l’espérait-elle. Mais Kobik avait ressenti de la peine en ne les retrouvant pas et ça l’avait démuni. Là non plus elle n’avait pas de solution et ne voulait pas accabler l’inconnu avec ce problème. Après tout, il semblait avoir le sien, et c’est pourquoi elle avait posé sa main sur son épaule. À elle, ça lui faisait du bien quand on lui faisait. Alors peut-être que ça lui ferait du bien aussi. Sinon, il faudra qu’on lui explique pour que la prochaine fois elle puisse savoir comment agir sans mettre personne en colère.

Mais le contact ne fut pas rompu. Si l’enfant avait cru un instant que l’adulte allait se dégager, ce qui aurait été naturel alors qu’il ne devait la connaître ni d’Eve ni d’Adam, il n’en fit rien et un doux sourire naquis chez Kobik. Bingo, ça semblait fonctionner. Maintenant elle voulait voir son visage, voir qui il était et ce qu’elle pouvait faire. C’était la prochaine étape, dont elle ne perdit pas un instant dans son exécution. Sans retirer sa main, elle s’était accroupie et essaya de déceler ses traits sous cette masse de cheveux sombre. Il ne lui facilitait pas la tâche en baissant la tête, mais Kobik percevrait. Et puis comme ça, lui aussi il pouvait la voir.

Ce ne fut que lorsqu’il releva légèrement sa tête pour lui répondre, qu’enfin la blondinette pour observer ce visage qui allait s’avérer surprenant. Elle en avait vu des adultes, tellement qu’il lui était difficile de se souvenir. Cependant, la première certitude qui naquit fut qu’elle ne connaissait pas l’homme au corbeau. Ni de loin, ni de près. Ensuite, si elle devait se sentir effrayée ou mal à l’aise face à ce visage, il n’en fut rien. Au contraire. Au-delà des marques ou de la blancheur, elle percevait la détresse pourtant adoucie par ce sourire timide. Un sourire qu’elle pouvait accompagner du sien, bien que ce dernier se soit transformé en une moue d’incompréhension.

— Comme ça je l’ai fait ? Je n’ai rien fait encore.

Là, elle ne comprenait plus. Elle attendait de savoir ce qu’il lui serait possible de faire pour l’aider à aller mieux, et avant qu’elle ne fasse quoi que ce soit, l’homme au corbeau lui disait que c’était bon ? Il faudrait lui expliquer. Et d’ailleurs, son visage devait en dire long, alors qu’elle cherchait à repasser la moindre de ses actions depuis son arrivée. Non, elle ne voyait pas.

Mais sa recherche fut stoppée par la nouvelle question. Une question qui la fit sourire, l’insouciance de la petite reprenant le dessus. Elle adorait rencontrer de nouvelles personnes, même si ces derniers temps, elle se faisait plus méfiante. Seulement là, la méfiance était reléguée au second plan, préférant se focaliser sur ce qui émanait de l’homme. Elle ne sentait pas d’hostilité – même si elle n’était pas la plus talentueuse pour ça – et considérait que, de toute façon, se présenter ne donnait pas assez d’information à son sujet.

— Moi c’est Kobik. Et toi ? Car à part l’homme au corbeau, je ne vois pas comment je peux t’appeler. Ou l’homme aux yeux noirs peut-être ?

(c) Nîniel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Kwbt


Un échange de regard se fit entre la fille et l'oiseau. Ce dernier la fixait sans se lasser, tournant la tête tantôt à gauche, tantôt à droite, car comme tout bon oiseau, ses yeux se trouvaient surtout sur le côté de la tête. En vérité, l'animal ne l'avait pas comprit du tout lorsqu'elle lui avait parlé. Ca restait un corbeau après tout. Il ne connaissait pas les mots, le langage humain. Même avec Eric, leurs échanges télépathiques se faisaient uniquement à base d'images et de ressentis. Toutefois, il n'était pas un oiseau comme les autres non plus. Il avait bien comprit que la gamine s'était adressée à lui. Celle-ci assura alors à l'homme qu'elle n'était pas perdue. Pas comme il l'entendait en tout cas. Eric ne pouvait s'empêcher de prêter une oreille attentive aux explications de la blonde. Les derniers mots qu'elle prononça, dans un élan peiné, ne manqua pas de faire son petit effet auprès de l'homme. Ce dernier tourna légèrement la tête vers elle, comme hésitant à lui faire face complètement mais n'ayant pas pu s'empêcher tout de même d'avoir entamer le geste.

- Ils n'ont pas fait exprès, répondit-il sur un ton qui se voulait réconfortant.

Ouais, il parlait clairement sans savoir. Il ne connaissait pas cette gosse, ni ses amis, ni l'histoire entière les concernant. Mais au final, était-ce bien important ? L'amitié n'était-elle pas universelle ? Les vrais amis ne disparaissaient pas volontairement de nos vies. Il y avait forcément une raison valable à ça. Le cas contraire, il ne s'agirait pas de vrais amis. Aussi, Eric avait répondu naturellement, comme convaincu de cette vérité et dans le seul but de rassurer la petite. Sarah pensait-elle qu'il l'avait abandonné également ?

Sur l'insistance silencieuse de l'enfant, les regards des deux protagonistes finirent par se croiser pour la première fois. Celui à travers le Corbeau ne comptant pas vraiment. Et dans les yeux de la fille, Eric voyait ce qu'il avait prévu : que son visage la surprenait. Pourtant, il n'y avait nulle crainte qui se mêlait à cette stupéfaction. Rien d'un étonnement logique qui s'éclipsa rapidement à l'aide d'un sourire, histoire de répondre à celui que l'homme lui présentait déjà. Mais la réponse de ce dernier perturba quelque peu l'enfant qui ne voyait pas du tout ce qu'elle avait bien pu faire. A sa remarque, le sourire de l'homme s'agrandit un peu plus, surtout devant la mine un peu perdue de la blondinette qui n'avait absolument pas consciente de cette qualité dont elle était pourvu et qui avait effectivement aider sans qu'elle ne s'en rende compte. Etant donné qu'elle n'avait pas eut peur de lui, l'homme redressa d'avantage la tête, avant d'écarter légèrement les mèches sombres qui voilait son visage.

- Si, assura t-il, tu es venue.

Comment pouvait-il expliquer à une enfant l'importance de son geste ? Surtout qu'elle ne pouvait sans doute pas comprendre que sa simple innocence avait grandement jouer. La voir si candide avait su apaiser les maux. Il ne la blâmerait pas de ne pas saisir où il voulait en venir. Lui et ses tendances à se la jouer mystérieux...Il restait très sincère mais ne donnait pas plus de détail que ça. Eric demanda alors le nom de celle qui venait apaiser son âme. Changement de sujet ? Totalement. Mais d'un autre côté, il avait bien envie de savoir comment nommer ce petit minois.

- En voilà un curieux nom, commenta t-il sans méchanceté.

Peut-être était-ce une normalité dans ce monde cela dit. Rien ne semblait normal de toute façon dans cet échange. Le sourire du jeune homme se changea en sourire amusé.

- L'homme au corbeau, j'aime bien.

Il laissa quelques secondes de silence avant de reprendre :

- Tu peux m'appeler Eric.

Très banal n'est-ce pas ? Il y avait pourtant une infinité de possibilité de noms étranges, mystérieux ou de définition et seule ces quatre lettres ressortaient. Ce n'était pas aussi glorieux que l'homme au corbeau ou aux yeux noirs, mais ce dernier appréciait cette simplicité. Il était Eric Draven. Même après sa mort, il voulait garder cet héritage familial.

- Tu sais, Kobik, c'est dangereux de se promener dans ce genre de quartier, ajouta t-il après avoir abaissé son sourire.

Il avait dit cela tel un passant bienveillant qui essayait d'éviter les pépins à l'enfant.

- Tu habites dans le coin ?




Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain

Oui, ils ne devaient pas l’avoir fait exprès. Du moins, il n’y avait pas intérêt. Mais Kobik ne voyait pas ses amis s’envoler comme ça, sans plus donner de nouvelles. Et c’était bien ça qui l’inquiétait. Car si rien n’était volontaire, qu’est-ce qui avait bien pu se passer ? À faire ses recherches, elle avait quelques pistes, mais rien de concret ni de sérieux pouvant l’aider à se faire une idée. Et la petite avait horreur de ne pas trouver. C’est pour cela qu’elle traînait dans les différentes rues de New York, cherchant un peu au hasard. En trois ans, elle avait compris que cette ville était comme un aimant, attirant à elle un bon nombre d’événement plus ou moins particulier. Avec un peu de chance, elle trouverait quelque chose. Et c’était d’ailleurs comme ça qu’elle avait trouvé cet homme, dont elle ne craignait pas d’essayer de deviner le visage.

Quand il lui avait suggéré que ses amis n’avaient pas fait exprès de disparaître, elle avait eu ce haussement d’épaule, signe de son manque d’information. Jusqu’à ces disparitions, elle n’avait jamais eut d’obstacle de cette taille. Il y avait eu Zemo qui avait réussi à presque la détruire, mais c’était autre chose. Kobik n’était pas connue pour faire dans le subtile quand elle avait moyen d’user de ses capacités, mais là, c’était à croire qu’elle n’avait pas assez de puissance pour obtenir les réponses dont elle avait besoin. Tant pis, si elle devait faire la moindre parcelle de cette planète, elle finirait par la faire. Il était hors de question qu’elle reste plongée dans son incompréhension.

Et niveau incompréhension, cet homme accompagné par le corbeau lui en avait créé une belle en lui disant qu’elle avait déjà énormément fait. La petite blonde était entrain de réfléchir à ce qu’elle avait bien pu faire, quand il lui annonça simplement qu’elle était venue.

— Ah bon ?

Alors entrer chez quelqu’un par effraction et faire sa curieuse, c’était une bonne chose ? Très bien, elle allait s’en souvenir. Et là, on ne pourrait pas lui dire qu’elle faisait mal et qu’elle était sur la mauvaise voie. On venait de lui dire que sa venue était ce qui avait permis d’aller mieux, et ça n’était certainement pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Ni de quelqu’un se contentant uniquement de ça.

— Je peux faire autre chose si vous voulez. Vous n’avez qu’à me dire quoi et je pourrais le faire.

Elle se dévoilait dans un magnifique sourire. C’était si naturel chez Kobik de vouloir le bonheur de l’autre, qu’elle ne pensait pas à s’imposer des limites. Il fallait lui dire d’arrêter, qu’elle en faisait trop, pour commencer à la faire douter. Mais si on ne lui disait rien, elle serait capable d’offrir la lune. Bon, ce détail serait plutôt problématique quant à la taille du satellite naturel, mais réalisable. Ou au moins une lune plus petite. Il y aurait peut-être moins de conséquences. Cependant, elle doutait que l’homme veuille la lune. C’était un peu gros tout de même comme envie. Même Crâne Rouge n’avait pas semblé si ambitieux, et, une fois que la blondinette s’était bien fait piéger, elle avait compris que les ambitions de cet homme étaient pharamineuse.

Et son sourire ne se perdit pas alors, qu’en se présentant, elle reçu ce commentaire sur la curiosité de son nom. Elle en était fière alors que c’était son choix à elle. Une chose qu’elle avait comprise chez l’être humain, c’était cette manie de s’appeler par des noms. Alors quand elle avait pris apparence humaine, l’entité du cube avait dû s’en donner un, leur montrer qu’elle était comme eux. Et jouer sur sa nature l’avait amusé. Le cube devenu Kobik, on lui disait souvent que c’était curieux.

— C’est moi qui l’ai trouvé. Sinon les gens ne pouvaient pas savoir qui j’étais.

Tout comme elle suggérait de l’appeler l’homme au corbeau. C’était mignon et véridique avec la présence de ce sombre oiseau, témoin de la scène. Pas très original, mais Kobik ne savait pas trop quoi proposer d’autres. Elle ne le connaissait pas, mais il lui apprit bien vite qu’il s’appelait Eric. Un nom qui fit écho dans son esprit, alors qu’elle en avait connu un.

— Comme le docteur Selvig, lui aussi il s’appelait Eric. C’était un ami.

Un ami qu’elle avait quelque peu manipulé alors qu’elle était persuadée, à l’époque, que c’était une bonne chose d’en faire un partisan de Hydra. Ce ne fut que plus tard, grâce à Bucky entre autres, et à Rogers, qu’elle avait compris son erreur de jugement. Elle l’avait très mal pris au début, refusant de voir son erreur, mais lumière avait été faite et la petite avait tout remis en ordre.

Et oui, elle savait qu’il était dangereux de se promener dans le Bronx. Surtout à une heure si proche de l’aurore, alors que le soleil commençait sa course diurne. Elle avait beau être une enfant, Kobik avait conscience de pas mal de chose. Un peu naïvement parfois, mais c’était ainsi qu’elle était. Et même en ayant conscience du monde, il lui arrivait de prendre des décisions pas toujours raisonnables.

— Ce n’est pas plus dangereux de que vivre dans une ville prison. Le Bronx ne me fait pas peur et si vraiment je vois un danger, je peux rentrer facilement.

Bien plus facilement que pouvait le penser la plupart des personnes. Kobik ne laissait pas soupçonner l’ampleur de ses capacités, ce qui restait un plus face à sa facilité à s’attirer des ennuis. Cependant, elle avait beau faire preuve d’espièglerie, elle ne put retreindre une petite moue.

— Oui et non. Je n’habite pas vraiment dans la rue d’à côté, mais je ne peux pas dire où. On a choisi un endroit en sécurité pour nous éviter des ennuis. Surtout ces derniers temps, je préfère rester à l’écart. Mais si ça peut paraître loin, ça ne l’est pas vraiment.

En même temps, le Pôle Nord, ce n’était clairement pas dans les environs. Un avantage qu’elle avait exploité quand elle avait proposé l’endroit au reste des Thunderbolts et qui avait été adopté. Aujourd’hui il n’y avait plus personne, mais elle, elle continuait de s’y rendre. Mieux valait se faire plus petite qu’elle ne l’était suite à son implication avec Hydra. Implication qu’elle évitait d’évoquer, ne sachant pas si Eric avait été concerné.

(c) Nîniel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Kwbt


Eric était conscient que cela n'était pas forcément rassurant de savoir qu'on avait des amis et qu'ils avaient disparus sans crier gare à cause d'un fait qui les avait dépassé. C'était réconfortant de savoir qu'ils n'avaient jamais voulu abandonné la petite, mais en échange, on ne pouvait que s'inquiéter de leur sort à présent. Du pourquoi de leur disparition et s'ils étaient encore sains et saufs également. Hélas, l'homme ne pouvait mener ses hypothèses à leur terme, ne connaissant rien sur tout ce qui entourait l'enfant et ses proches perdus. Il ne pouvait qu'essayer de la consoler avec la notion d'amitié qu'il possédait lui-même. Il pouvait parfaitement comprendre le ressenti de la petite fille en quête de ses amis.

"Vous me manquez tellement, toi et Shelly", avait murmuré Sarah si tristement, guettée par l'homme qui ne pouvait se montrer à elle. "Je me sens si seule dans ce monde sans vous". Eric ne pouvait qu'espérer que la petite qu'il avait face à lui avait d'autres amis bien présents pour la soutenir et l'aimer. Qu'elle ne se retrouve pas seule elle aussi dans un monde trop cruel pour une enfant. Sarah avait dû trouver du réconfort auprès de Shelly par le passé parce que sa mère préférait la drogue et les coups d'un soir à son unique enfant. Et maintenant que l'homme se retrouvait coincé dans ce monde, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il advenait de l'adolescente, qui venait de perdre pour la seconde fois un ami précieux.

Il hocha la tête. Ce n'était pas grave si l'enfant ne comprenait pas. Par ailleurs, ce n'était pas vraiment une effraction si on constatait l'état des lieux. A vrai dire, Eric avait fait cette effraction des mois auparavant pour décider de squatter cet endroit qui, de toute façon, n'avait plus de propriétaire depuis des années. Ici, ce n'était pas chez lui. Il avait déjà un chez lui. Dans son monde. Un autre taudis, certes, mais qui avait été le sien de son vivant et dans lequel régnaient encore les souvenirs de sa belle vie auprès de Shelly. Il avait choisi cet endroit parce qu'il savait que personne ne le trouverait ici. Moins encore dans un quartier aussi malfamé. Enfin, c'était ce qu'il croyait ! Il aurait pu s'attendre à un clochard ou un drogué du coin, mais ce fut une petite fille qui le dénicha pour sa plus grande surprise.

- Je doute que tu puisse faire quoi que ce soit, répondit l'homme sans connaissance des capacités de la blondinette.

De quoi aurait-il besoin ? De retourner dans son monde, ce serait déjà une bonne chose. Peut-être tout simplement de retourner en arrière, dans le passé, et ainsi de pouvoir éviter son propre meurtre et celui de Shelly. Ce serait encore ce qu'il y avait de plus simple. Ou aller à l'encontre des lois de l'univers en ramenant sa bien-aimée à la vie. Mais bon, si le Corbeau lui-même ne l'avait pas fait, c'était sans doute qu'il y avait une raison. L'oiseau avait simplement voulu accorder une chance à Eric afin que le bien établisse la balance sur le mal qui avait été commis.

- Tu l'as trouvé ? s'interrogea Eric sur la curieuse réponse de Kobik.

Il ne savait pas du tout comment prendre cette affirmation.

- Un des amis disparus ? hasarda t-il lorsque l'enfant lui fit par d'un autre Eric dans son existence.

L'homme avait bien conscience que Eric, c'était assez commun comme nom et il devait y en avoir une flopée rien que dans cette ville. Peut-être même dans ce quartier. Mais un Eric Draven, il n'y en avait qu'un et il ne venait pas d'ici. D'ailleurs, une Kobik, il devait y en avoir qu'une seule également ! La ville prison faisait-elle référence à New-York en général ? Quoi qu'il en soit, Eric doutait fortement des moyens de Kobik de pouvoir s'éclipser au moindre danger, surtout face à la naïveté qui semblait l'habiter. Rien qu'en venant ici, elle aurait pu tomber sur n'importe qui qui aurait pu représenter une menace mortelle. Ce n'était pas facile, de clairement comprendre où voulait en venir l'enfant quand elle répondait avec évidence comme si l'homme savait tout de sa vie. Il ne pouvait lui en tenir rigueur parce qu'elle n'était justement qu'une enfant.

- Quel genre d'ennui ? se permit-il alors de demander, tu n'es donc pas seule, tu parles de ta famille ?




Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain

Peut-être que Kobik en disait trop, mais ça lui faisait du bien de parler à quelqu’un. Elle ne s’en rendait pas réellement compte, mais elle avait l’impression qu’Eric la comprenait et ne la jugeait pas. C’était sa crainte ses derniers temps, lorsqu’elle rencontrait quelqu’un. La petite avait l’impression que tout le monde pouvait deviner sa nature cosmique – et c’était peut-être le cas de par le bleu de ses yeux ou la blancheur de ses cheveux – et que cette connaissance ne pouvait que lui attirer des ennuis. Elle avait bien compris que l’être humain était en perpétuelle recherche de puissance et c’est ce qu’on avait voulu d’elle. Ce que le Shield et Hydra avaient voulu exploiter de sa nature, au détriment de sa propre volonté. Il n’y avait qu’avec les Thunderbolt où la tendance c’était inversé, allant même jusqu’à la protéger des combats. Et aujourd’hui, face à Eric, Kobik avait l’impression de retrouver cette bienveillance. Alors toute l’humanité n’était pas corrompue et avide de puissance ?

— C’est parce que tu ne sais pas tout de moi.

Elle avait dit ça avec malice, accompagnant sa remarque d’un clin d’œil. En fait, elle pensait qu’en dévoilant son nom, il saurait qui elle était. Mais force de voir que non, et dans un sens, elle en était heureuse. C’était toujours plaisant de faire une « vraie » rencontre, sans que sa nature profonde n’entre en compte. En fait, Kobik comprenait peu à peu que Eric voyait vraiment l’enfant en elle, comprenant qu’il puisse douter de ce qu’elle était réellement capable de faire. C’était surprenant mais agréable à la fois, car du coup, elle ne doutait pas de sa sincérité.

Et du coup, elle se rendait aussi compte que ses réponses pouvaient être étranges. Tout comme le fait de dire qu’elle avait elle-même trouvé son nom. Ou du moins, ça ne lui semblait pas étrange, jusqu’à ce qu’il le relève. Ce n’était pas comme ça que faisait les humains ? Même si elle commençait à avoir un peu de présence sous cette forme, Kobik avait l’impression de cruellement manquer d’information sur leur façon de faire. Quand elle voyait que chacun avait cette identité propre et pouvait se créer des surnoms, il lui semblait logique qu’ils trouvent eux-mêmes leur nom.

— Oui, c’est pas comme ça que vous faites entre vous pour vous appeler ? Il fallait bien que je trouve un nom pour que les scientifiques sachent comment m’appeler. Dont le Docteur Selvig.

Mais du coup, il lui faudrait peut-être tout expliquer à son propos. Kobik était entrain de se le demander, tout en évoquant Eric Selvig. Il avait été adorable avec elle, mais elle, elle était allée trop loin sans le savoir.

— Non il ne fait pas partie de ceux qui ont disparu. Enfin si, mais pas de la même façon que ceux que je cherche. Il a préféré se sacrifier pour me protéger quand je me suis retrouvée au cœur d’un conflit.

Elle n’en avait pas été directement témoin, alors que cet évènement s’était déroulé lorsqu’elle avait retrouvé son état de cube cosmique. Alors répartie en divers fragments, Kobik s’était réfugiée dans son monde à elle et n’avait su que par la suite ce qui était arrivé. Selvig avait préféré se donner la mort pour que l’on ne se serve pas d’elle et on ne lui avait pas laissé la possibilité de le ramener. Tel était l’ordre naturel des choses.

Mais les questions de ce Eric, celui au corbeau, permettait à Kobik de mieux s’expliquer. Maintenant qu’elle avait compris qu’il ne semblait pas savoir qui elle était, elle n’hésitait pas à en dire plus. La petite n’avait pas vraiment à l’esprit qu’il lui était plus sécurisant de faire croire qu’elle n’était pas spéciale, mais c’était dans sa façon d’être de ne pas trop se questionner et de peut-être trop en dire. Sans compter que rien ne l’empêcher d’agir si ça s’avérait vraiment trop dangereux. Mais quelque chose en Eric lui donnait envie d’avoir confiance. Il était si gentil avec elle.

— En fait c’est plus compliqué que ça en a l’air. Mais tu n’as pas vu ce qui était arrivé à New York ? Comment Hydra a manqué de semer le chaos ?

Elle était surprise, car même si elle n’était physiquement pas de la partie lors de ce combat, il avait laissé des marques. Autant sur les bâtiments que dans l’esprit des gens.

— Pour tout te dire, je ne suis pas réellement humaine, c’est seulement une forme qui m’a semblé normale de prendre et que j’aime bien. C’est pour ça que je te demandais ce que je pouvais faire pour t’aider. Et ça, ça plait à Hydra qui m’a fait croire qu’il m’apporterait de l’amour mais qui voulait en fait m’utiliser. Alors mes amis ont voulu me protéger et je voulais le faire aussi. Ils sont comme ma famille, même si j’en ai jamais eut. Mais je sais pas trop comment l’expliquer.

Car si ça ne la dérangeait pas de dévoiler sa non-humanité, quelque chose freinait Kobik dans son déballage d’information. Peut-être que de l’évoquer lui rappelait les ennuis qu’elle avait eut jusqu’à présent. Mais cette fois, on ne l’y prendrait plus, que ce soit par une proposition de pique-nique ou la force. Le prochain qui s’en prendrait à ceux qu’elle chérissait, il tâterait de ses pouvoirs et le passé avait prouvé que mieux valait ne pas mettre le cube en colère.

(c) Nîniel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Kwbt


Ce n'était pas du genre d'Eric de juger les autres. Moins encore quand il s'agissait d'un enfant. Pour lui, l'enfance, c'était l'incarnation de l'innocence. Même s'il savait qu'elle n'était pas une vraie petite fille, il y avait des chances pour que cela ne change en rien sa façon de penser vis à vis d'elle. C'était peut-être un peu naïf de sa part mais malgré les drames vécu, l'homme n'avait pas fini aveugle sur ce qu'il pouvait y avoir de bon en ce monde -et dans les autres-. Tant qu'il savait qui étaient ses ennemis et qui étaient ses amis, le reste étaient sans importance dans le domaine du jugement. Qui sait, il était peut-être naïf lui aussi de penser de la sorte ? L'âme torturée qu'il était n'en restait pas moins celle d'un doux rêveur.

- J'en ai bien l'impression, avoua l'homme aux propos de la fille.

Oh non, il ne savait même rien d'elle. Rien à part son nom. Un nom sortant de l'ordinaire qui plus est. Bien que confus sur la nature de l'enfant, sur tout ce qu'il ignorait d'elle, il n'en gardait pas moins une attitude très ordinaire envers elle. Après tout, il était lui-même un fruit des forces occultes. Ca ne l'étonnerait qu'à moitié de croiser une autre entité qui n'était pas humaine. Il n'oubliait pas qu'il était également passer par un portail il y a quelques mois qui l'avait fait changé de monde -de ce qu'il en avait compris en tout cas- Aussi, Eric était convaincu qu'il y avait des puissances qui le dépassaient, dont il ne savait rien. Etait-ce rassurant de savoir qu'il n'était pas la seule bête de foire du monde ? Il n'irait pas jusque là. Il ne sut que répondre au sujet du nom. Cela ne faisait que conforter l'homme dans ses hypothèses toujours un peu floues pour lui concernant celle qu'il avait en face de lui. Mais le mot "scientifique" résonna dans son esprit comme un scandale. Pourtant, il n'en pipa mot. Il préférait se taire et écouter, et aussi réfléchir en silence pour essayer de recoller les morceaux du puzzle.

- Euh, je...Je ne connais pas Hydra.

Perdu, il l'était de plus en plus. Il avait l'impression d'avoir manqué un épisode. D'un autre côté, depuis son passage du portail, il s'était aussitôt reclus dans son coin et avait vécu aussi discrètement qu'un rat dans les égouts. Quand à l'état de la ville, il n'y avait pas à dire. Il avait bien remarqué ce qu'elle avait subit. Mais ça avait eut si peu de différence avec la Nuit du Diable dans le Détroit de son monde, qu'il n'y avait pas tellement prêter attention, se disant qu'il y avait peut-être le même genre d'événement dans celui-ci. Kobik décida enfin de rentrer un peu plus dans les détails, de dévoiler un peu plus d'information et de confirmer certains doutes d'Eric par la même occasion. Dès qu'elle commença ses explications -et il ne saurait dire pourquoi elle s'autorisait aussi facilement ce genre d'aveux-, Eric se redressa un peu sur le vieux plancher de l'appartement. Il déplia légèrement ses genoux, pour mieux les replier ensuite mais en tailleur cette fois-ci -une position qu'il affectionnait tout particulièrement- et sans lâcher des yeux celle qui se dévoilait doucement à lui. Il se montra attentif et particulièrement intéressé par le sujet évoqué, même s'il lui manquait encore beaucoup d'éléments pour tout comprendre. Il avait plus ou moins comprit l'essentiel.

- Tu n'es pas humaine...répéta t-il pour lui-même.

Il tourna un regard vers le Corbeau, comme si ce dernier allait lui donner une explication logique. Mais l'animal se contenta d'un croassement roucoulé. Etait-ce un mal de se dévoiler finalement ? Après tout, lui-même n'avait pas hésité à décliner son identité face à l'inspecteur Albrecht, persuadé qu'il pouvait avoir confiance en cet homme pour l'aider dans sa mission. Et il n'avait pas eut tort de le faire. Parfois, par instinct, on savait à qui on pouvait faire confiance ou non. Quand au fait qu'on ait tenté de se servir de Kobik, ça ne l'étonnait pas non plus si elle était effectivement spéciale. D'un monde à l'autre, les humains ne changeaient pas. La soeur de Top Dollar avait bien tenté de lui dérober le Corbeau pour accéder aux pouvoirs du monde des morts. Non vraiment, rien ne changeait d'un monde à l'autre...C'était toujours les mêmes mentalités, les mêmes misères, les mêmes déceptions...

- Je suppose que je suis un peu confus dans tout ça parce que...Je ne viens pas vraiment de ce monde là, avoua t-il finalement les yeux rivés sur le sol, enfin, si tu es, comment dire, particulière, tu sauras peut-être de quoi je parle. Même moi je ne sais pas trop de quoi je parle en fait. Beaucoup de choses se sont enchaînées d'un coup et malgré la pause de ces derniers mois dans cet univers qui n'est pas mien, je n'ai pas réussi à saisir ce qui s'est vraiment passé.

Il lâcha un soupire, se passant une main dans sa tignasse avant de relever les yeux vers l'enfant.

- Sais-tu ce que tu es ?




Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain

Si la petite parlait avec autant de facilité, c’était parce qu’elle avait été touchée par Eric. Entre la raison l’ayant fait monter dans cet immeuble peu accueillant et le fait que, sans le vouloir, elle avait fait quelque chose, elle avait envie de lui faire confiance. Jusqu’à présent, elle ne savait pas pourquoi il avait l’air si triste, la conversation ayant dévié. Mais Kobik était heureuse. Avec son sourire, elle avait réussi à avoir la pareil sur ce visage marqué d’une histoire méconnue. Alors, elle n’hésitait pas à en dévoiler un peu plus, sous-entendant même qu’il ne savait pas tout à son sujet, ce qui pouvait fausser son jugement. Il est vrai qu’elle était capable de l’inimaginable, un don de sa nature cosmique. Avec une telle affiliation, il aurait été ridicule que la petite ne puisse rien faire. C’est pour ça qu’elle avait tant attiré les convoitises, se faisant avoir par des esprits bien plus poussé que le sien. Mais si elle pouvait craindre qu’Eric puisse en faire de même, quelque chose lui disait que non. Qu’elle n’avait pas à s’inquiéter.

Pourtant, la surprise put très rapidement se lire chez la blondinette. Ne pas connaître Hydra, c’était étrange selon elle. Ils avaient été partout, des affiches de cette organisation qu’elle avait côtoyées traînait encore sur certains murs de la ville. Sans le vouloir, Kobik les avait aidés dans leur machination, croyant qu’ils étaient bons et que c’était le meilleur avenir pour ce monde. Une naïveté qui aurait pu lui coûter son existence, alors qu’elle avait été à deux doigts de disparaître de par leur volonté d’user du cube.

— Mais tout le monde connaît Hydra pourtant.

Elle réfléchissait, afin de comprendre comme on pouvait ignorer l’existence de cette organisation. Est-ce que c’était lié à l’apparition des portails, il y a déjà quelques mois ? Peut-être. Ceux-ci avaient particulièrement intrigué Kobik qui n’avait réussi à en tirer quoi que ce soit. Leur apparition avait été trop brève et elle avait été trop occupée par la disparition de ses amis. Maintenant elle ne faisait que mener l’enquête, mais il lui était parfois difficile d’obtenir des informations.

Cependant, cette incompréhension ne lui fit pas perdre le fil de son échange. Et d’ailleurs, sa surprise fut balayée par la malice quand elle vit que sa révélation avait fait son petit effet. Alors qu’Eric s’était assis face à elle, elle avait suivi son regard vers le corbeau. Tandis que ce dernier croassait, Kobik fut prise d’un doute. Il n’allait quand même pas avoir peur ? En tout cas, elle était attentive à tout ce que lui disait Eric, qui se mit à lui donner des réponses. Alors il confirmait ce qu’elle soupçonnait depuis quelques temps. Si des gens d’ici avaient disparu, d’autres étaient apparus. Mais d’où pouvaient-ils venir ? La petite essayait de comprendre en vain, alors qu’elle était persuadée qu’elle aurait pu sentir quelque chose. C’était sa nature même après tout. Seulement, elle n’avait pas la science infuse malgré l’âge avancé de son esprit, entravé par cette âme d’enfant qu’elle avait acquis.

Une âme enfantine qui se manifesta quand il lui demanda si elle savait ce qu’elle était. Bien sûr qu’elle le savait et, comme pour l’illustrer, après avoir opiné de la tête, Kobik décida de faire une petite démonstration. S’il ne lui était pas possible de retrouver son état initial de façon volontaire – ce qu’elle ne voulait pas – il lui était tout de même possible de faire appel à ses pouvoirs. Sans réellement les utiliser, elle avait juste puisé dans l’énergie cosmique qui la composait pour laisser apparaître un léger halo bleuté l’entourant, illuminant par la même ses yeux. Faisant son petit effet, elle avait fait une pirouette sur elle-même, avant de laisser son apparence revenir à la normal, gardant un sourire amusé.

— Je ne sais pas si vous avez ça dans ton monde, mais je suis ce qu’on appelle un cube. C’est pour ça que j’ai voulu m’appeler Kobik. C’était amusant à faire. Mais les humains ne voient que le moyen de faire des armes de ce qui n’est pas comme eux. Ils ne pensent pas qu’on peut avoir une conscience et avoir aussi envie d’un peu d’amour.

Elle avait fini avec une petite mine boudeuse. Kobik avait beau être en étroit lien avec l’univers, elle était aussi lisible que l’enfant dont elle avait l’apparence. Telle avait été la conséquence des expériences passé du Shield sur sa forme initiale, ce dont elle n’avait pas vraiment conscience. Mais ce naturel lui plaisait et, imitant Eric, elle s’était laissée tomber au sol pour s’asseoir, les jambes repliées contre son torse.

— Si tu ne viens pas de ce monde, tu viens d’où ? Tu crois que c’est là-bas que sont partis ceux qui ont disparu d’ici ?

Car au final, les disparitions ne touchaient pas que Kobik alors que personne n’avait été à l’abri de ce phénomène.

(c) Nîniel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Kwbt


Il était vrai que Eric avait su détourner avec succès les premières questions de l'enfant sur la raison pour laquelle il avait été en proie à cette crise de chagrin qui reviendra tôt ou tard. Mais c'était de la même manière que l'enfant avait su le dévier de cette même crise avec une facilité déconcertante. Il y a quelques minutes encore, le jeune homme était victime des souffrances du passé, et le voilà à présent en train de discuter comme si de rien n'était avec une petite fille venue apporter son aide. Elle était naïve de lui faire confiance, certes, mais elle n'avait pas tort pour autant. Eric pouvait être une personne véritablement dangereuse, avec un nombre incalculable de morts à son actif -il avait tout de même décimé tout un gang à lui tout seul- et sans aucun regret sur ces faits. Mais s'il y avait bien une chose de certaine, c'était qu'il était incapable de faire du mal à un enfant, ni même à une personne innocente en générale. C'était un meurtrier, mais avec des cibles bien précises. Le tueur de tueurs comme l'avait appelé Top Dollar, sa dernière victime en date.

- Je ne suis pas tout le monde, répondit doucement l'homme.

En arrivant dans ce monde là, il avait été bien plus occupé à chercher un moyen de le quitter qu'à tenter de comprendre quelle dictature régnait par ici. Evidemment qu'il avait aperçu vite fait des affiches, et qu'il s'était rendu compte de l'état de la ville et de l'atmosphère étrange qui y vivait. Mais il n'avait pas chercher plus loin, focalisé sur un tout autre objectif dont celui de passer inaperçu avant tout. Mais son ignorance étonnait assez la petite pour qu'il devine être passer à côté de quelque chose d'important.

Il en fallait beaucoup pour faire peur à Eric. A vrai dire, la seule chose qu'il pouvait craindre désormais, c'était de perdre ceux qui lui étaient chers. Et ces derniers en question -au nombre limité de deux- ne se trouvaient même pas dans ce monde. Quoi que Kobik était doucement en train de pénétrer dans la liste à son tour et à l'insu de l'homme. Toutefois, ce dernier ne pu cacher son étonnement, se redressant sur sa position devant l'aura bleutée qui venait d'apparaître autour de l'enfant en guise de confirmation sur le fait qu'elle était tout sauf humaine. Le Corbeau s'agita à cette révélation, n'appréciant guère l'événement spirituel qui avait lieu non loin de lui, il se mit à nouveau à croasser. Il partageait sans nul doute la surprise de son protégé. Surprise, certes, mais toujours pas effrayé. Comment l'être devant le sourire si innocent de l'enfant ? Rien que son visage disait clairement qu'il n'y avait rien à craindre. Après quoi, elle se lança dans quelques nouvelles explications.

- Eh bien...Je sais ce qu'est un cube. Mais là en l’occurrence, je n'ai pas l'impression qu'il s'agisse du même genre de cube que je connais.

Il n'avait pu s'empêcher de dire cela avec une très légère touche d'amusement dans la voix. C'était si étrange de se dire qu'il avait un cube face à lui que la situation lui parut plus cocasse qu'autre chose. Une fois encore, était-ce si étrange que ça ? Kobik avait bien un mort face à elle après tout. Cependant, les révélations de Kobik étaient intrigantes. Il s'agissait de puissance dont Eric ignorait tout -enfin, il ignorait tout à son propre sujet également donc bon- Il n'était pas le genre de personne à s'agacer de sa propre ignorance également. Beaucoup de choses le dépassaient depuis peu à commencer par lui-même, ceci en était juste une de plus. A son tour, l'enfant s'assit face à Eric. C'était visiblement à elle de le questionner un peu et elle méritait autant de réponses qu'elle en avait donné.

- Peut-être. Mais je ne peux pas en avoir le coeur net.

Il était passé par un portail sans y faire vraiment attention, mais il n'avait rien vu venir de l'autre côté de ce dernier aussi. Il ne saurait dire ce qu'il en était vraiment. Cette histoire de portail avait l'air d'être un mystère même pour Kobik.

- Je viens d'un monde plutôt similaire à celui-ci. En fait, la seule chose qui m'a convaincu que je n'étais plus chez moi est l'année où nous nous trouvons et le fait que beaucoup de choses, comme Hydra, m'échappe totalement.

Il marqua une pause avant d'ajouter, songeur :

- Mais la ville d'où je viens est Détroit. Je sais qu'il y en a aussi une dans ce monde, tout comme il y a New-York dans le mien. J'ai bien essayé d'y aller mais rien n'est comme je connais d'habitude...

Son appartement ne s'y trouvait pas, ni même sa propre tombe où celle de Shelly. Il n'y avait pas de Sarah, pas une seule trace d'un gang de Top Dollar. La ville lui avait parut incroyablement belle et sereine par rapport au Détroit de son monde qui ressemblait plus à New-York ici pour la peine.

- Alors je n'y suis pas resté. Je suis revenu dans cette ville parce que j'espère qu'un jour, j'y trouverais le moyen de revenir d'où je viens.

Son regard, qui s'était concentré un moment sur la fenêtre brisée de la pièce, revint sur Kobik.

- Si tu sais tout faire, sais-tu créer des portails à travers les mondes aussi ?

Il peinait à cacher son espérance. Et si cette fille, cette entité, ce...cube...? Si c'était la solution à son problème ?



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain

Non en effet, il n’avait pas l’air d’être tout le monde. Ça, Kobik le voyait bien, alors que plus la discussion avançait, plus en se rendait compte qu’Eric avait l’air étranger à ce monde qu’elle connaissait temps. Et c’était avant tout son manque de connaissance envers Hydra qui l’avait surprise, avant de finalement la rassurer. On lui disait tellement de faire preuve de méfiance désormais, que ça lui faisait du bien de pouvoir agir au naturel avec quelqu’un qui ne semblait pas connaître les conflits qu’elle avait connu. Et ça expliquait aussi les doutes de l’homme envers ce qu’elle était réellement capable de faire. Alors cela ne l’avait pas dérangé d’éveiller son énergie cosmique, mettant une part d’image sur ce qu’elle disait. Elle pouvait faire bien plus, tandis que cette illumination n’était rien pour la petite.

Cependant, si le voir surpris l’amusa, entendre de nouveau le corbeau croasser la fit sursauter. Ce n’était pas sa manifestation en soit qui l’avait surprise, mais le voir s’agiter ainsi, comme si ce qu’elle avait fait le dérangeait. Était-il sensible à son énergie ? Pendant une seconde, elle l’avait observé, interrogative, mais s’en détourna aussi rapidement que disparut cette légère lueur la détourant. Elle pouvait faire durer le phénomène, lui faire même prendre de l’ampleur, mais là n’était pas le but de la manœuvre.

— Non, je ne pense pas que ce soit pareil à ce que tu peux connaître. Mais même moi je ne sais pas trop. C’est comme si j’avais oublié une partie de ce que j’étais quand le Shield a essayé de me reconstituer.

Elle avait conscience d’avoir été détruite, par deux fois. Mais si cette seconde expérience de destruction était encore bien présente, alors qu’elle avait déjà eu cette enveloppe enfantine auparavant, la toute première, elle n’en avait que de vagues souvenirs. Seule la douleur de son éveil, alors que les scientifiques persistaient à la reformer était restée, et cette présence de Crâne Rouge. Il avait eu un lien avec elle et c’était ce manque de connaissance qui l’avait fait tomber dans ces filets. Mais la petite n’avait pas non plus cherché à en savoir plus alors qu’elle se contentait de vivre comme elle l’entendait. Son but même était d’être selon le désir de l’autre, mais depuis qu’elle avait cette part humaine, elle voulait aussi assouvir son propre désir. Un désir enfantin d’être aimée et non utilisée.

Et en parlant, Kobik ne se rendait pas compte qu’il pouvait être difficile de tout assimiler. Pour elle, s’était simple, elle partageait ses connaissances telle qu’elle les avait vécus. Mais pour Eric qui la connaissait que depuis peu, elle ne s’imaginait pas que celui puisse être plus compliqué. Tout comme elle pensait naïvement qu’il avait la réponse à sa question.

Cela pouvait être logique, que les disparus de cette réalité soient dans celle de Eric. Elle y réfléchissait tout en le questionnant, cherchant s’il y avait un moyen d’inverser les choses. Non pas qu’elle veuille voir Eric partir, bien au contraire alors qu’elle appréciait cette rencontre, mais elle voulait aussi revoir ceux qui l’avaient aidé jusqu’alors. Mais l’homme au corbeau ne partagea aucune certitude alors qu’il avait au final la même déduction que Kobik. Rien ne pouvait être sûr et seules les hypothèses étaient de mise. La blondinette n’aimait pas les hypothèses. Elle préférait s’assurer de tout et avoir le contrôle des connaissances que seulement se baser sur des peut-être. Les peut-être n’offrait que des promesses jamais tenues.

— Je ne trouve personne qui sait.

Bon, elle n’était pas non plus allée voir si le Shield avait une quelconque piste. Cela était possible, de par leur présence dans le monde et leur envie de surveiller tout ce qui n’était pas normal, mais Kobik ne les aimait pas. Elle ne voulait pas avoir affaire à eux seule, ni qu’ils sachent où la trouver. Il fallait qu’elle trouve comment taper plus haut.

Mais assise face à Eric, elle délaissait ses réflexions pour écouter sa description de son monde. La blondinette ne s’attendait à rien, ne sachant si elle devait imaginer l’opposer de ce qu’elle connaissait, ou une similitude. Ce furent ses propos qui aidèrent à orienter son esprit, alors qu’elle s’en faisait une représentation mentale. De moins, comme elle le pouvait, alors qu’elle ne saurait dire si elle avait déjà mis les pieds à Détroit. À force de pouvoir se trouver un peu partout, elle favorisait le souvenir de lieux marquant. Pleasant Hill, New York, le Pôle Nord… le reste, elle ne s’en encombrait que peu.

— Tu étais en quelle année chez toi ? Tu aurais aussi voyagé dans le temps dans ce cas ?

C’en était fascinant. Si Kobik pouvait altérer le passer de quelqu’un, ou son état, elle ne pouvait pas remonter dans le temps pour concrètement agir dessus. Mais ce qui était tout aussi fascinant, c’était un monde sans Hydra. Il y a quelques mois, elle aurait dit que c’était impossible et qu’il fallait remédier à ça. Que Hydra fût ce qui pouvait arriver de mieux à l’humanité, cependant, elle avait bien compris la leçon. Hydra et Shield : méchants. Le reste, c’était à voir. Un peu radical comme pensée, mais catégoriser ainsi l’aidait à mieux comprendre et ne plus commettre les mêmes erreurs.

— Mais si tu retourne d’où tu viens, je pourrais plus te voir ?

La petite n’avait pu s’empêcher de formuler cette pensée qui s’était subitement imposée à elle. Elle ne le connaissait qu’à peine, mais cela lui suffisait pour l’instant. Entre la peine qu’il avait eut et cet échange qui en découlait, Kobik s’y attachait. Et puis le corbeau était amusant aussi. Et elle n’avait pas envie de voir de nouvelles personnes disparaître. Cependant, si elle était contre l’idée de le voir parti, cela n’allait changer en rien sa réponse, alors qu’elle avait pris quelques secondes pour réfléchir à ce dont elle était capable.

— Je peux te téléporter ailleurs, ça c’est pas un problème. Je l’ai souvent fait. Mais dans un autre monde… Je ne sais pas. Je crois pas, je suis rattachée à cet univers. Si je n’ai pas réussi à rejoindre mes amis alors que je me concentrais sur eux, je ne pense pas pouvoir t’emmener ailleurs que dans cet univers. Sinon j’aurais pu les retrouver.

Elle avait envie pourtant, de lui venir en aide. Mais Kobik avait beau tourner le problème dans tous les sens, elle ne voyait pas comment faire. Quand elle voulait aller quelque part, elle y allait, ni plus ni moins. Quand elle voulait faire disparaître quelqu’un de son environnement, il se faisait téléporter on ne sait où, sans qu’elle ne contrôle réellement la destination. Mais là c’était le niveau au-dessus. Kobik avait toujours agit dans ce monde et jamais sur un autre.

— Ça te rendrait plus heureux de rentrer ?

(c) Nîniel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Kwbt


- Il ne faut pas t'en inquiéter, assura Eric devant le mouvement de sursaut de Kobik sous les cris du Corbeau, il ne te fera pas de mal.

Du moins, pas tant qu'il n'avait pas de raison de le faire. Mais pour la peine, c'était comme si les deux s'étaient surpris l'un de l'autre. Le jeune homme s'étonnait presque que l'oiseau n'ait pas flairé le surnaturel qui régnait en Kobik dès le début. Ou alors il l'avait fait sans lui en faire part. L'animal aussi aimait garder ses petits secrets !

- Le Shield ?

Encore un nom qui n'était pas familier à Eric. Ca faisait beaucoup à apprendre d'un coup. Et si Kobik elle-même ne savait pas tout la concernant, ça n'allait pas faciliter les choses. Mais là encore, l'homme ne pouvait que la comprendre. Il savait ce que c'était de ne pas savoir sa propre nature. Et encore, Kobik savait quand même ce qu'elle était, elle lui avait confirmé après tout. L'enfant n'avait pas vraiment de piste concernant les personnes disparues et le lien avec les portails. L'hypothèse d'un échange avait été la plus probable mais sans aucun moyen de le confirmer ou de l'infirmer. Personne ne savait ? Il y avait forcément quelqu'un qui avait une idée sur la question ! Ces portails n'étaient pas apparus tout seul tout de même ? Il devait bien exister une solution pour tirer ces mystères au clair...Mais au cours de ses recherches nocturnes pour trouver un moyen de s'échapper de ce monde, Eric devait bien reconnaître qu'il n'avait rien trouvé de concluant.

- 2011, répondit après un cours moment de réflexion.

Le temps filait différemment quand on était mort. Il en avait perdu la notion depuis un moment. Il avait dû se souvenir de l'année de sa mort, puis y ajouter une de plus avant sa résurrection.

- Ca ne serait pas une surprise, avoua t-il devant l'interrogation de l'enfant.

Après tout, s'il pouvait voyagé de mondes en mondes, pourquoi pas dans le temps aussi ? L'un n'était pas plus absurde que l'autre. Durant son retour à la vie, il n'avait pas sentit la dernière année passée, c'était comme si seulement une seconde l'avait séparé de son meurtre, même si les souvenirs flous qu'il avait eut à son retour ne lui avaient pas permis de s'en rendre compte. L'homme regarda un moment l'enfant, touché par l'attachement qu'elle semblait déjà lui voué. Cela faisait que quelques minutes qu'elle le connaissait et elle agissait déjà comme si leur route allait se séparer après de longues années d'aventures. A cela, il ne put s'empêcher d'avoir un sourire attendri.

- D'autres personnes ne peuvent plus me voir tant que je suis ici.

Il ne pouvait pas rester. Même s'il se serait attaché à d'autres personnes ici -ce qu'il évitait justement-, il ne pourrait pas rester. Il était avant tout bien trop attaché à ce qui était resté derrière lui. Et rien que l'idée de vivre dans un monde où Shelly n'avait jamais existé avait de quoi le rendre fou. Les espoirs de l'homme s'écrasèrent au sol comme une enclume devant la réponse de Kobik, mais il n'en montra rien. Il trouvera bien un autre moyen. Il l'espérait...

- Ca reste un prodigieux pouvoir, avoua t-il alors au sujet de la téléportation.

Heureux ? Il n'irait peut-être pas jusqu'à employer ce monde là. Il doutait fortement pouvoir un jour être à nouveau heureux. Du moins, véritablement heureux. Comment être heureux sans l'amour de sa vie ? Il n'avait plus à être heureux. Il ne lui restait plus qu'à apaiser son âme sous un repos mortel comme n'importe quel défunt devrait le faire.

- Ca me soulagerait en tout cas, soupira t-il.

Il ne voulait pas de ce monde dont il ignorait tout. Sa place n'était pas ici. Il voulait s'assurer que Sarah allait bien. Il voulait voir ce que Détroit devenait enfin sans le gang de Top Dollar. Peut-être que le Corbeau ne le renvoyait pas dans l'Au-Delà justement parce qu'il n'était pas dans son monde. Mais même s'il était mort, qu'il n'avait plus d'avenir là-bas, qu''importait sa misère, sa tristesse : Eric désirait plus que tout rejoindre sa bien-aimée.

- Je trouverais un autre moyen de rentrer, ajouta l'homme, il le faut.

Inconsciemment, du bout du doigt, il caressait sa bague de fiançailles. Il avait confié celle de Shelly à Sarah peu de temps avant de passer le portail et quand il voyait où il se trouvait à présent, il savait qu'il avait bien fait. Même si l'adolescente avait à nouveau perdu son ami, au moins elle aura eut le temps de retrouver un souvenir de la jeune femme.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Infos générales
Infos personnage

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 Revenir en haut 

We do not recognize our souls until they are in pain (Kobik)

Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» Carnet de Kobik
» Kobik - Les liens qui font une vie
» Retrouvailles et découvertes | PV Kobik
» Kobik - Family means no one gets left behind or forgotten

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Back to the Past :: Bronx :: Habitations
Sauter vers: