Quelque part on peut dire qu'en ce jour Bucky attend que Steve rentre au manoir mais surtout dans leur appartement. Ce qui est vrai mais le brun sachant où son compagnon peut se trouver n'est pas tendu ou à l'affut du moindre mouvement. Lui laissant alors tout le loisir de ne rien faire, pour une fois, ou plutôt de s'être installé dans leur canapé et devant la télé. Une télévision dernier cri et on peut dire que Bucky en profite pour rattraper son retard sur certains films, une liste de programme que les autres ont pu lui faire ou des titres qu'il a entendu au passage lors d'une conversation. Alors que certains se sont extasiés que dans ce monde il y ait les mêmes oeuvres cinématographique que dans le leur. C'est surtout un titre qui a retenu son attention, une série de films et là il s'est posé devant tranquillement. Bast, sa chatte, est venue très rapidement le rejoindre pour se caler sur ses jambes et s'endormir en ronronnant.

Autant dire que le brun ne s'attendait pas à ce que qui que ce soit ne vienne frapper à la porte de leur appartement. Pourtant ils y sont, s'il pourrait ne pas bouger, les paroles qu'il peut entendre le font changer d'avis instantanément et se redresser dans le canapé avant de mettre son film sur pause. Quoi qu'il a tout de même eu une hésitation de quelques secondes sur le "je fais le mort oui ou non". Il faut dire que Bucky aurait reconnu cette voix du passé sans qu'elle n'ait besoin de dire qui elle est. Il le savait déjà qu'elle était passé elle aussi dans ce nouveau monde mais il ne s'attendait pas à la croiser et encore moins comme ça. C'est surtout ça qui le fait réagir, pas le changement de monde mais le changement d'époque la concernant. Enfin tôt ou tard, c'était obligé qu'il finisse par lui faire face. Ce qui ne va pas sans un brin de culpabilité, uniquement parce qu'en 46 quand elle est venu les aider, il l'a évitée autant que possible. Ou du moins il a évité Howard Stark et comme elle était souvent avec lui.

Heureusement que son couple avec Steve est plus que solide, qu'il a une pleine confiance en son homme et tout ce qui va avec, que lui-même est en paix là dessus malgré ses côtés excessifs...sinon nul doute qu'il serait déjà sur le pied de guerre en l'entendant parler d'invitation à sortir. Bref tout ça pour dire que malgré ses quelques pensées, Bucky s'est levé et va ouvrir la porte de l'appartement et bon d'accord la surprise qu'elle tente de masquer a un petit côté jouissif l'air de rien.

- Miss Carter.

Cela fait si longtemps qu'on ne l'a pas appelé sergent comme ça, si on oublie un certain annif et que son homme le lui avait dit dans leur jeu.

- Steve n'est pas là et de toute manière vous auriez pu prendre le thé ici, l'appartement est équipé.

Forcément derrière lui, Peggy peut voir que ce ne sont pas que des chambres mais des appartements avec partie entrée déjà puis salon. Et plus loin un coin cuisine malgré la cuisine commune du rez de chaussée. Et la chambre mais elle n'est pas visible du tout depuis l'entrée.

- Tu veux entrer l'attendre ou lui laisser un message peut-être ?

Le vouvoiement s'est fait la malle depuis longtemps dans ses habitudes, si pendant la guerre il ne l'a jamais tutoyé avec tout ce qu'il a vécu depuis, c'est le genre de chose qui passent à la trappe. Toujours est-il que le brun se décale de devant l'entrée pour lui laisser la possibilité d'entrer, tandis que sa chatte vient de débarquer et se frotte dans ses jambes puis sans faire de chichis part se frotter contre les jambes de Peggy.

Est-ce que ça le surprend tant que ça d'entendre Peggy lui dire que Stark n'a pas pensé à lui faire visiter les appartements ? Non. Pas plus que le fait qu'elle soit en contact avec lui, après tout le père et le fils se ressemblent énormément et pas que physiquement. Sans oublier que ça a dû lui faire un choc de rencontrer Tony. Mais est-elle vraiment à un choc près entre revoir Steve vivant, que Bucky soit lui aussi vivant, toute cette histoire de changement d'époques pour eux puis maintenant pour elle aussi. Et il en oublier certainement, tout comme il est clair qu'il ne pense pas aux faits dans l'ordre chronologique. Tout ça pour dire que du coup, le brun a bien fait de lui préciser pour les appartements. Même si de base, peut-être qu'il a pu le faire comme une sorte de "je n'aime pas l'idée qu'elle veuille sortir avec Steve". Oui même s'il est en paix avec tout ça, avec ce passé et compagnie. Alors même qu'elle ne doit pas s'en douter.

S'écartant malgré tout pour la laisser entrer si elle le veut, surtout avec la proposition qu'il peut lui faire en même temps. Là encore pas de surprise pour Bucky que de l'entendre dire qu'elle veut bien l'attendre, oui il s'en doutait déjà mais bon. Pas de surprises non plus à ce qu'elle ne lui réponde qu'après avoir salué la boule de poils noires. Ce qui ne l'empêche pas de répliquer un :

- Si je le propose c'est que ça ne me dérange pas.

Même si ça aussi ça fait partie des changements en lui qu'elle ne peut pas savoir. Le fait que le brun ne fait plus que ce qu'il peut vouloir, autant dire que lui proposer d'attendre Steve, si ça l'emmerdait vraiment, il ne l'aurait pas fait. Même si les conventions sociales voudraient qu'il le fasse par politesse.

- Bast.

En hommage à la déesse panthère du Wakanda même s'il se retient bien de le préciser, si de là où il vient le Wakanda n'est plus un secret, pour Peggy par contre il en va autrement. Bast qui semble beaucoup apprécier la jeune femme puisque la chatte reste dans ses jambes et se met à ronronner.

- Steve est parti faire quelques courses avec Ulysses, je ne sais pas dans combien de temps il va rentrer. Du coup, tu veux un thé ou autre chose en l'attendant ?

Lui indiquant le salon en même temps, bien évidemment. Et même s'il attend sa réponse là dessus :

- Ah oui, Ulysses c'est son chien. Et tu peux me tutoyer.

Oui ça va vite l'agacer sinon. Bref, Bucky attend ses réactions avant d'aller éventuellement jusqu'à la cuisine pour préparer le thé ou ce que Peggy peut vouloir d'autres.

Voir Bast se frotter dans les jambes de Peggy puis ronronner est quelque chose de normal, sa boule de poils ayant la manie d'aimer tout le monde. Bucky se souvient bien du jour où il a pu la retrouver dans les bras de Tony entrain de se faire câliner et de ronronner et d'en avoir pensé un "traitresse" ce jour là d'ailleurs. Mais au moins, à cause d'elle -ou grâce à elle- les deux ont pu se parler et un tant soit peu aplanir les choses. Quoi que le brun sait aussi que des fois les chats sentent quand quelqu'un ne les aime pas et qu'ils peuvent faire exprès de se coller à la personne juste pour l'emmerder. Sauf qu'il est sûr que ça se verrait dans le comportement des gens si c'était le cas et que là Peggy semble apprécier elle aussi se faire approcher ainsi. Bref. Le brun lui précisant qu'il ne sait pas quand son homme va bien pouvoir rentrer, d'autant plus que quand il part avec Ulysses, c'est souvent que les choses peuvent s'éterniser. Ce qui est sûr c'est que Peggy semble presque surprise de l'entendre parler d'un chien et que le dit chien soit à Steve. Le brun hochant simplement la tête à la demande de la jeune femme avant de s'esquiver vers la cuisine pour préparer le thé.

Du thé, ce n'est pas ce qu'ils peuvent boire plus, à vrai dire, Bucky préfère le café mais les appartements sont vraiment bien équipés et il sait qu'ils ont une boite de thé dans un des placards. Il ne reste plus qu'à savoir lequel cela peut être et visiblement Peggy est chanceuse quand il voit en trouvant la dite boite que c'est ce qu'elle a pu lui demander. Préparant donc la boisson pour Peggy et Bucky même s'il préfère le café, va la suivre avec du thé, ça ne peut pas lui faire du mal de toute manière. Préparant aussi un plateau avec les tasses et sous tasses, du sucre, du lait, un citron aussi. Ce qui est un vieux restant de l'éducation que sa mère a pu leur donner ou plutôt des observations que Bucky pouvait faire quand elle était encore vivante et recevait des amies chez eux. Cela fait longtemps qu'il n'avait pas pensé à elle d'ailleurs, heureusement les souvenirs de sa mère ont terminés eux aussi par refaire surface. Même s'il se serait bien passé de ceux liés à sa mort alors qu'il était encore adolescent. Secouant la tête en finissant ses préparations, pour chasser les dits souvenirs, ajoutant en dernier sur le plateau, une assiette avec des brownies qu'il a fait plus tôt dans la journée.

Revenant vers le salon, plateau en mains pour le déposer sur la table basse en face du canapé. Levant un peu les yeux au ciel, amusé de voir Bast roulée en boule contre la cuisse de Peggy, elle n'en loupe pas une celle-ci.

- Comme tu préfères. James, Bucky, les deux lui vont. "Tout dépend de si m'appeler Bucky n'est pas trop familier pour toi. Et pour toi, tu préfères quoi Margaret ou Peggy ?"

Haussant les épaules en disant cela, vraiment, il s'en fiche mais il se dit aussi que passer du vouvoiement au tutoiement doit déjà être compliqué pour Peggy. Disposant tout sur la table basse avant de servir les deux tasses de thé, Bast a dû finir par sentir l'odeur des brownies puisqu'elle relève le museau en miaulant légèrement et en les regardant.

- Non, tu n'en auras pas, c'est pas la peine d'insister.

Que ça soit Ulysses ou elle, c'est pour les deux la même chose ; pas de chocolat. Même si des fois ils font les yeux doux et les implorent pour en avoir. Le brun se posant enfin sur le canapé, son attention revenant sur la jeune femme.

- Alors, ce changement d'époque et de vie, ce n'est pas trop compliqué ?

Un moment de civilité qui est visiblement incontournable alors que la jeune femme lui demande comment il préfère être appelé, entraînant le fait qu'il lui demande la même chose en retour. De son côté, le brun avait donc visé juste concernant la familiarité et l'explication qu'elle peut lui donner ne le surprend donc pas, lui montrant simplement qu'il l'écoute et comprend ce qu'elle peut lui dire en hochant la tête. Ce qui est un peu plus surprenant c'est l'explication qu'elle lui donne pour le comment lui doit l'appeler. Mais en même temps, quand on voit ses propres prénoms et la réelle origine qu'ils peuvent avoir, bien qu'il n'ait jamais demandé à ses parents si cela était fait exprès ou non. Et ce n'est plus maintenant qu'il risque de leur demander n'est-ce pas. Bref, au moins ça c'est fait.

Bucky finissant par s'installer sur le canapé après avoir servi le thé et avoir mis les points sur les i auprès de Bast. Qui visiblement n'est pas aussi contente que ça puisque la boule de poil lui tourne totalement le dos, comme si elle pouvait bouder. Ce qui lui passera bien avant que le brun ne se fasse du souci pour elle. S'intéressant surtout à Peggy, à comment elle peut vivre les choses dans cette époque. Et si normalement le brun n'interrompt pas les gens, lorsqu'elle parle de Steve et des problèmes qu'il pourrait avoir, Bucky lâche un "Oui", c'est le cas de le dire et des choses que Peggy ne sait pas, c'est même sûr et certain étant donné que son homme ne parle jamais de ce genre de choses. Pour mieux se demander qui sont les personnes dont elle peut parler, bon Howard, il sait mais pour les deux autres non. Pour autant est-ce qu'il va aller lui demander des précisions ? Non, du moins pas pour le moment. On verra ça plus tard.

- Ce n'est rien.

Elle n'a pas à s'excuser de se confier un tant soit peu et puis l'air de rien, il est bien placé pour comprendre ce qu'elle peut ressentir. Et encore que Bucky a toujours eu Steve à ses côtés, il ne sait pas du tout dans quel état il pourrait être si ce n'était pas le cas. Oui, non, mieux vaut ne pas y penser du tout à ce genre de choses. Se servir d'internet, ça a dû être folklorique, le brun aurait bien aimé la voir faire. Bon d'accord c'est peut-être être un peu moqueur sur ce coup là.

- Félicitations pour la police.

Pour la police, c'est une bonne chose pour elle, sans doute que ça lui permet de trouver un équilibre. Du moins, il voit les choses ainsi.

- Revenir dans cette époque a été assez simple pour moi, que pour Steve ou Tony ou même les autres ça a été largement différent. Surtout parce qu'il faut faire avec le passé que nos autres nous ont pu avoir et assumer tout ça même si ce n'était pas nous.

Techniquement, Bucky ne lui apprend rien en sous entendant ça, en tout cas pour ce qui concerne son homme. Les affiches de Steve en Captain Hydra sont restées bien assez longtemps comme ça à la vue de tout le monde.

- J'ai eu plus de mal à me refaire aux années 40, qu'à la modernité et ses progrès. Même si quelque part je ne suis ni d'une époque, ni d'une autre.

Et ça parce que Bucky a retrouvé pas mal de souvenirs, un peu trop sans doute de l'époque à laquelle il était sous le contrôle d'Hydra ou du KGB et que finalement, lui avait pu voir les décennies filer et changer même s'il était déconnecté de la réalité.

- Et sinon, tu ne m'as pas dit, tu avais besoin de Steve pour quelque chose en particulier ?

Bucky ne dit pas qu'éventuellement il pourrait l'aider, il n'est pas vraiment décidé sur la question mais bon autant savoir.

Qui aurait pu croire qu'un jour, ils seraient dans une époque moderne et tous les deux installés sur un canapé à boire un thé et discuter ? Bucky ne l'aurait pas cru et à l'époque, il aurait sans aucun doute possible rit à la tête d'une hypothétique personne lui disant ça. Et pourtant ils y sont. À échanger quelques mots sur, justement, ce changement d'époque et comment ils peuvent bien s'y faire. Du côté du brun les choses sont bien plus simples qu'il ne peut y paraître, son double a eu un passé assez similaire mais il a réussi à se racheter au fil du temps. Son double est même devenu Captain America pendant un temps, cette pensée reste de la pure folie d'ailleurs. D'autant plus en sachant qui lui avait confié le bouclier à l'époque. Vraiment rien à voir avec son propre monde et son histoire mais cela reste encourageant pour la partie "se racheter".

Pas difficile, d'entrer dans la police, oui il veut bien la croire, surtout avec ce que la ville a pu traverser juste avant qu'ils n'arrivent tous ici. Le manque dans les effectifs et compagnie, Bucky a bien vu les premiers temps à quel point ce qu'il restait des forces de police pouvaient être dépassées. Finissant surtout par lui demander pourquoi elle voulait voir Steve. Est-ce qu'elle a un problème ou autre ? Et la réponse que Peggy peut lui donner ne l'aide pas du tout sur ce coup là. Le brun la voyant un peu hésiter alors qu'elle boit son thé, s'il se demande ce qui peut lui prendre, il en a finalement assez vite la réponse alors qu'elle reprend la parole.

Et là, en l'écoutant, Bucky retient un sourire en coin, retenue facilitée par le fait que lui aussi est entrain de boire son thé. Il en reprend même une gorgée le temps qu'elle parle, surtout pour bien prendre le temps d'analyser ce qu'elle peut lui dire...et se rendre compte que d'un coup, il a l'impression d'avoir une tension en moins dans les épaules. Si le brun a une parfaite confiance en Steve, ce n'est pas le cas avec les autres et là, savoir que Peggy pouvait lui tourner autour ; ça avait de quoi le crisper quelque peu. D'autant plus qu'elle n'a plus aucune chance avec lui. Mais même avec Steve lui ayant dit qu'il avait quelqu'un, elle aurait pu croire que, surtout que le brun sait pourquoi son homme n'a rien précisé. Ressentant ça surtout quand elle évoque une nouvelle fois ce Daniel. Avant que Bucky ne prenne bien son temps pour reboire une gorgée de thé puis pour poser la tasse sur la table basse à côté de lui et enfin lui répondre.

- Oui.

Disant cela tranquillement comme s'il annonçait la météo à quelqu'un. Ce qui ne dure pas longtemps alors que pour la première fois depuis que Peggy est arrivée ; il sourit. Un vrai sourire comme il ne peut en avoir qu'avec son homme ou comme là en pensant à lui, à l'amour qu'ils se portent l'un l'autre.

- Nous sommes fiancés.

Peggy fera sans doute le lien avec l'anneau qu'il porte à l'annulaire de la main droite -au lieu de la gauche pour une raison plus qu'évidente- et qu'il n'a pas caché une seule seconde. Même si pour le moment ce n'est pas une alliance mais un anneau de fiançailles. Malgré cette joie affichée, ce bonheur d'être fiancé et amoureux et malgré les propos de Peggy un peu plus tôt sur l'homophobie, il ne peut pas s'empêcher de guetter les réactions qu'elle va pouvoir avoir. Sait-on jamais. C'est peut-être aussi pour ça, que Bucky ne s'arrête pas là et reprend derrière.

- Daniel donc ?

Ce qui est aussi pour satisfaire sa curiosité l'air de rien.

Au sens large du terme, avec Steve, ils se sont dits que c'était ok si tout le monde venait à le savoir pour eux deux. Pour les gens de cette époque déjà. Bucky a vite appris que dans ce monde, leurs doubles étaient très proches depuis toujours mais pas aussi proche qu'eux mais ça ne change rien, hors de question de se cacher. Même s'ils ne vont pas non plus aller s'afficher publiquement, trop pudique tous les deux pour ça. Concernant leurs connaissances, leurs "amis" qui ont fait le voyage avec eux, Bucky n'a pas cherché à cacher leurs fiançailles mais ne l'a pas non plus crié sur tous les toits. Et sait que pour Steve c'est la même chose.

Il a une parfaite confiance en son homme aussi pour ne pas avoir besoin de le revendiquer haut et fort que Steve est à lui et à personne d'autre. Ou que lui-même est à Steve et à personne d'autre, même si le concernant, il peine à accepter le fait que potentiellement il puisse plaire à d'autres personnes qu'à Steve. Une parfaite confiance en Steve pour, aussi, ne pas avoir besoin de chercher à savoir à qui son homme en a parlé ou pas. Enfin si on oublie le fait qu'il n'a aucune confiance dans les autres personnes. Tout ça pour dire, que même si ça peut le surprendre un peu, ça ne l'étonne pas tant que ça que son homme ait pu dire à Peggy qu'il avait quelqu'un. L'air de rien, ils sont similaires là dessus. De quoi mettre les choses au point normalement. Mais comme de ce fait, il ne le savait pas, oui Bucky ne peut que sentir un poids en moins sur les épaules.

Tout un enchaînement de pensées qui explique aussi pourquoi Bucky ne risque pas d'essayer de cacher ce qu'il ressent lorsqu'il répond à Peggy. De cacher cet amour débordant qu'il peut ressentir ou encore ce bonheur qui ne le lâche pas vraiment depuis leurs fiançailles. Ce qui ne l'empêche pas de surveiller les réactions de Peggy, ne pouvant donc pas louper l'étonnement qui peut la prendre. Forcément le contraire l'aurait étonné, c'est le comment elle réagit derrière qui va déterminer plein de choses.

- Pas encore, mais il était largement temps qu'on passe cette étape.

La date n'est pas encore fixée, non. Ils ont le temps pour ça mais en même temps, le brun sait à quel point le mariage est important pour Steve donc ils ne vont pas traîner non plus. Voulant en savoir plus sur ce Daniel dont elle a pu parler deux fois déjà, lui laissant entendre qu'il lui est cher. Mais jusqu'à quel point. Explication qu'il reçoit rapidement, bien que ça semble être difficile à dire pour Peggy. Faire le deuil de Steve d'abord ? Mouais, faut pas le lancer là dessus, Bucky reste persuadé que Peggy n'aimait pas Steve mais qu'elle aimait Captain America et ce qu'il représentait. Oui, il sait qu'elle l'a connu un peu avant le sérum mais ça ne change rien à ce dont il est persuadé et puis comment aurait-elle pu réellement connaître le vrai Steve. Et il a cette idée ancrée en tête depuis le jour même où il l'a vu pour la première fois tourner autour de son homme. Autant dire que c'est mort pour qu'il change d'avis. Ce n'est pas la seule pensée qu'il peut avoir en entendant ça, il y a aussi celle qui lui fait se dire, que lui ne pourrait jamais faire le deuil de Steve s'il lui arrivait quelque chose. C'est impossible qu'il puisse s'en remettre un jour. Tout comme Steve n'a jamais su faire le deuil de Bucky après le train et alors même qu'ils étaient encore tous les deux dans le déni de leurs réels sentiments. Son homme en est encore maintenant plus que marqué.

- Tu as une photo de lui ? Que je vois si j'ai pu le croiser.

Le nom lui dit rien mais qui sait.

- Et ne part pas défaitiste, il y a moyen que Tony et d'autres trouvent comment retourner dans notre monde. Je t'interdis de lui répéter ça un jour, il a les chevilles et la tête assez grosses comme ça mais Stark est un génie, plus que son père ne l'a été.

Finalement, le brun avait sans doute besoin d'en passer par là pour faire totalement la paix avec le passé, du moins en ce qui concerne la jeune femme et tout ce qui a pu le secouer lors de la seconde guerre mondiale à chaque fois que Bucky la voyait à côté de Steve. Des sentiments qu'ils ne comprenaient pas d'un côté et d'autres qu'ils ne voulaient pas voir. Il dirait bien un "si seulement il avait ouvert les yeux plus tôt" mais sur ce point là, il a fait la paix avec lui-même depuis un moment, leur relation s'est totalement mise en place quand cela a été le moment. Et il a pas mal de raisons pour penser à cela comme ça mais ce n'est pas le moment pour lui d'y resonger. Préférant continuer ses observations des réactions de Peggy même maintenant qu'il a ce poids en moins sur les épaules. Préférant aussi rester stoïque devant les paroles qu'elle peut avoir et dont certaines ne lui plaisent pas vraiment.

- J'en parlerais avec Steve quand on commencera à tout planifier.

En espérant qu'elle s'en mêle pas avant, bien que ça l'étonnerait qu'elle se retienne de dire quoi que ce soit d'ici là, après tout, il y a d'énormes chances qu'elle finisse par voir Steve aujourd'hui même. Ou qu'elle revienne un autre jour exprès pour ça. Finalement mieux vaut que la conversation tourne, ça évitera à Bucky de trop ressasser tout ça et puis il a cette curiosité aussi de savoir comment ça a pu se passer pour elle. Pour se retrouver à compatir de la situation dans laquelle elle se trouve, imaginant facilement comment lui serait si la situation était inversée. Essayant de la rassurer comme il le peut alors que le brun n'est absolument pas doué pour ça, avant il l'était mais maintenant c'est une autre histoire. Bon déjà pas de photos qui pourrait aider au cas où et pour un peu il en aurait oublié à quel point les moeurs d'autrefois étaient débiles. Même s'il a grandi avec elle mais déjà à l'époque, il n'aimait pas du tout certaines choses donc ce n'est pas si étonnant que ça qu'il songe à ça actuellement.

Bucky pourrait s'étouffer en l'écoutant comparer Howard et Tony ou plutôt quand elle parle de l'ego du père. Et à vrai dire, il en tousse un peu, vraiment, on voit qu'elle connaît mal le Stark pour dire ça mais en même temps...

- Tony ? Moins d'ego que son père ? C'est plutôt le contraire, il l'a encore prouvé quand on a terminé dans cette époque et quand on est venu au manoir. Il a dû vouloir te faire bonne impression c'est tout.

Comment oublier que c'est à cause de Tony qu'ils ont terminés dans les cellules d'un des sous-sol du manoir.

- Mais comment ça ton filleul ?

Oui, Bucky percute avec quelques secondes de retard et ne comprend pas trop sur ce coup là, il a forcément loupé un épisode. Ce qui en soit est on ne peut plus normal. Avant que Peggy ne réagisse réellement à ce qu'il a pu lui dire sur le fait de repartir d'ici.

- Certes mais il a maintenant des moyens qu'il n'avait pas avant, cet univers est en avance sur le nôtre technologiquement parlant.

Bien plus en avance. Et avec quelques petits avantages autres sur le leur, c'est bien pour ça que si Bucky cherche à la rassurer, ce n'est que ça, lui de son côté n'est pas certain qu'il aimerait retourner dans leur monde. Pas alors qu'il a la certitude qu'ils peuvent avoir une belle vie dans celui-ci, plus rapidement que dans le leur et au moins dans ce monde là, il n'apportera pas d'emmerdes à son homme.