24.11.2017 - Le forum ouvre ses portes. 24.05.2021 Petit rappel, les films et séries du MCU n'existent pas dans notre timeline MCU à partir de spider-man homecoming et les films et séries des autres univers (dc, the boys, etc)n'existent pas chez nous. Nous sommes un crossover comics
Info Utiles
ᚖ Il n'y a pas de limite de mots ou de lignes sur le forum. ᚖ L'activité demandée est de 1 rp par mois et une connexion + un message toutes les deux semaines. ᚖ Vous pouvez jouer un personnage du MCU (earth-19999) sous forme de voyageur ou un personnage d'earth-616 (earth du forum), vous pouvez aussi jouer un personnage comics d'autres franchises. Vous pouvez aussi inventer vos personnages. ᚖ Nous sommes un forum crossover comics sur un fond Marvel et la dernière intrigue comics sur le forum est Secret Empire.
La journée avait été longue, Lucia se trouvait dans le quartier de Little Italy, elle avait terminé son travail. Elle avait travaillé une grande partie de la journée sur des pièces de joaillerie, mais pour l’instant, elle se demandait ce qu’elle pourrait bien se mettre sous la dent et à vrai dire, elle avait la flemme de cuisiner.
La brune entra alors dans la salle de l’un des restaurants qu’elle fréquentait régulièrement, Blue son perroquet s’envola de son épaule pour aller se poser sur le comptoir pour aller appuyer sur la clochette qui s’y trouvait. Elle imita ensuite le bruit de la sonnette avec sa voix nasillarde.
Lucia sourit de la bêtise de l’animal, elle observa le reste de la salle, elle s’installa dans un coin tranquille, son oiseau atterrit alors devant elle des graines de tournesol dans le bec. La jeune femme caressa le plumage bleu de l’animal, elle resta pensive jusqu’à ce que la serveuse vienne prendre sa commande.
La joaillière laissa de nouveau son esprit divaguer, elle observa les clients présents dans le restaurant, elle remercia la serveuse qui venait de lui déposer un verre de Spritz devant elle et une coupelle de graines de tournesol. Elle remarqua alors une personne entrer, un homme, le louper voudrait dire qu’on était aveugle. Lucia ne jugeait pas, mais il était vrai que le nouveau venu ne passait pas inaperçu, autant par sa tenue vestimentaire que par son attitude. Il semblait jovial et avenant, un petit sourire fleurit de nouveau sur les lèvres de l’Italienne elle prit une gorgée de sa boisson avant de prendre un stylo et de griffonner un dessin sur la serviette en papier près d’elle. Sous la mine de son crayon commençait à apparaître, un paon.
Les gens ne pouvaient s'empêcher de tourner la tête sur son passage. Faut dire que c'était pas commun, une roulotte tirée par un cheval qui se baladait sur les routes de New-York comme dans les années 1800.
Certains, éventuellement, avaient reconnu la carriole ambulante qui traînait dans les foires et les fêtes foraines et le magicien perché à l'avant qui menait les rênes. D'autres ne pouvaient que se contenter de le suivre d'un air ahurit en se demandant d'où sortait cet énergumène. Orgar trottait paisiblement le long de la route, pas gêné le moins du monde par la circulation et ce monde moderne auquel l'animal s'était facilement acclimaté. Faut dire qu'il préférait largement des caisses en métal qui faisaient beaucoup de bruit pour rien que les immondes créatures mortelles de son monde d'origine. Et Emrys ne pouvait qu'être d'accord avec lui.
Hm...Le jeune sorcier commençait à avoir faim. Ce n'était pas la saison des fêtes foraines en ce moment et il avait dû quitter son coin devenu désert pour trouver autre chose que de la barbe à papa à se mettre sous la dent -non pas qu'il ne se nourrissait que de ça avant mais ça restait vachement bon- Il avait déjà eut l'occasion, depuis son arrivée sur Terre, de goûter plusieurs types de nourriture humaine. Il devait bien admettre que ces gens là ne faisaient pas les choses à moitié dans ce domaine. Tiens ? Ca sentait bon devant cette aub...Euh non, restaurant. Emrys s'était un peu éloigné dans ce quartier où il n'avait pas l'habitude de passer parce qu'il ne s'y passait jamais rien. C'était l'occasion de s'y attarder un peu. Stoppant sa roulotte, il bondit agilement sur le trottoir avant de faire une caresse à l'équidé et de s'éloigner vers le bâtiment qui était un de ces lieux où les humains se rassemblaient pour se restaurer.
Emrys pénétra le restaurant avec assurance. A nouveau, les regards se posèrent sur lui. Il n'y faisait pas attention. Question d'habitude. Lui, ce qui l'intéressait, c'était de s'en mettre plein la panse avec de nouveaux plats inconnus. Ca sentait bon par ici et il songeait qu'il n'allait sans doute pas être déçut. Jusqu'à présent, les repas de ce monde ne l'avaient pas déçu. De plus, ce n'était pas l'argent qui lui manquait également alors il n'avait aucun soucis pour se commander quoi que ce soit, qu'importait le prix et la quantité d'ailleurs.
- Alors humain ! lança t-il joyeusement une fois arrivé au comptoir, que faites-vous de bon à manger par ici ?
- Humain...? lança l'homme de l'autre côté du comptoir, déconcerté par cette appellation.
Le sourire d'Emrys disparu en une fraction de seconde.
- Quoi ? fit-il, vous ne l'êtes pas ?
- Hein ? Euh...Si ? baragouina le serveur sans trop savoir si le gars devant lui plaisantait ou non.
Emrys récupéra son sourire affable aussi vite qu'il était partit.
- Bah tout va bien alors ! lâcha t-il.
Pourquoi les gens réagissaient-ils toujours de cette manière quand il les nommait ainsi ? Avaient-ils honte de leur race ? Fallait pas voyons. Ils étaient faible et souvent stupides mais ce n'étaient pas de leur faute.
- Bref, commençons par un thé, reprit le jeune homme, donnant un coup sur le comptoir pour ponctuer sa phrase avec entrain, n'importe lequel ! Et chaud. Votre invention de thé glacé est une véritable immondice.
Le serveur ne se fit pas prier pour aller préparer le nécessaire. A moins qu'il soit juste ravi d'avoir une excuse pour s'éloigner de ce gars là. Emrys se retourna, dos au bar, poussant un soupire de satisfaction en observant les alentours, toujours sans prendre note de ceux et celles qui le dévisageaient.
Lucia tourna la tête vers la fenêtre, il lui semblait entendre le bruit des sabots d’un cheval, il n’y avait pourtant plus de balades en calèche à cette heure. Elle vit alors une roulotte tirée par un équidé, se stationner le long du trottoir. Ce n’était pas banal... Mais elle n’était plus étonnée de rien, plus depuis qu’elle avait traversé l’Atlantique, plus depuis l’attaque qui lui avait coûté momentanément sa boutique.
Elle vit alors le conducteur de la roulotte descendre et entrer dans le restaurant, il ne passait pas inaperçu, elle sourit, cela lui rappelait les fêtes foraines qu’elle avait visité dans son enfance. La brune fut surprise des premiers mots de l’homme, “humain” ? Serait-ce l’un de ses zinzins venus de l’espace ? Si c’était le cas, il semblait avoir oublié de prendre des cours d’intégration.
Elle vit le pauvre serveur se demander si la personne en face de lui était saine d’esprit ou non. La joaillière prit la décision de voler à leur secours, elle se leva de sa chaise, prit son verre et s’approcha de l’inconnu tout en laissant fleurir doucement un sourire sur ses lèves.
-Ciao, Livio, prévient Antonio, que les prochains plats de ce monsieur iront sur ma note.
-Si signora.
Elle se tourna vers l’inconnu, elle lui demanda d’un signe de tête si elle pouvait s’installer près de lui.
-Vous savez, vous ne devriez pas appeler les gens “humains”, qui sait, vous pourriez tomber par hasard sur une mite pull-over. Ce serait dommage de tomber sur plus fort que vous.
La jeune femme ne souhaitait pas envenimer la situation, son ton était calme et avenant. Blue, souhaitant se montrer, se percha sur le bar, elle s’approcha de la clochette et émis un “ding” nasillard.
Lucia secoua la tête, son regard se posa sur la carte.
-Laissez-moi vous guider sur le chemin de la gastronomie italienne. Vous êtes plutôt salé ou sucré ?
Depuis qu'il avait atterrit dans ce monde, Emrys s'était plutôt bien intégré parmi les mortels. Enfin, à sa façon en tout cas. Si on pouvait dire qu'habiter dans les foires était un bon signe d'intégration ! En général, sa façon de s'exprimer auprès de la population passait plus pour du spectacle qu'autre chose et les gens ne faisaient pas attention à son langage. Il fallait bien reconnaître que ça avait une toute autre envergure quand il sortait de sa zone de confort mais jusqu'à présent, ça ne lui avait jamais posé de problème. Il était bien trop jovial pour susciter le moindre soupçon et soit où on le trouvait étrange, soit on le considérait comme un plaisantin qui en faisait un peu trop. Difficile de savoir de quel option se tournait actuellement le serveur. Peut-être un mélange des deux ou carrément autre chose.
Le regard du jeune sorcier se posa sur cette personne qui venait de bondir sur ses jambes pour s'approcher de lui et du comptoir. Il la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle s'adresse par dessus le bar et ses paroles fut assez étonnantes auprès d'Emrys qui ne pipa mot. En revanche, son sourire s'agrandit un peu plus, prit au dépourvu qu'il était sans le prendre mal pour autant, redressant son chapeau d'un geste sur sa tête en s'interrogeant intérieurement de ce qui prenait cette femme à se montrer si généreuse. Elle n'était pas tout à fait humaine. Il avait put le sentir à son aura. Une aura néanmoins pas trop forte, ce qui le laissait penser qu'elle ne disposait pas de pouvoirs mettant en scène une quelconque puissance magique, ce qu'il arrivait le mieux à reconnaître.
Hm, Emrys ne s'était jamais cassé la tête à apprendre d'autres langues humaines que celles qu'on parlait dans ce pays. Toutefois, son attention se détourna rapidement de la conversation lors de la requête silencieuse de la demoiselle. D'un hochement de tête, il le lui accorda.
- Vous avez raison, enchaîna t-il en songeant que plus fort que lui ne devait pas se trouver à tous les coins de rue de cette cité, mais c'était assez amusant quand même.
Emrys avait beau être assez confiant, il n'était pas stupide pour autant. Il avait toujours gardé ses pouvoirs discrets pour éviter d'attirer l'attention sur lui. Il savait que eux seuls pouvaient le trahir. Il en couvrait simplement un faible pourcentage que les gens prenaient pour de la simple magie comme on en voyait dans ce monde mais le jeune sorcier n'avait certainement pas envie de se trouver face à des perturbateurs. Entre Hydra et le Shield, il savait qu'il n'était pas forcément à l'abri d'avoir des problèmes.
- Est-ce que vous craigniez que je n'ai pas de quoi m'offrir quoi que ce soit ou souhaitez-vous quelque chose de ma part en échange pour avoir fait cette proposition de payer à ma place ?
Marchand dans l'âme, il ne pouvait s'empêcher de penser de cette manière. Rien n'était gratuit et l'idée de faire un brin de commerce titillait ses envies. Son regard s'attarda un instant sur l'animal qui accompagnait la jeune femme tandis que Emrys fit volte-face pour se retrouver à nouveau face au comptoir.
- Vous voilà donc guide en menu. Intéressant. Essayons. Disons sucré.
Parce que le sucre, c'est la vie et Emrys n'était pas insensible à quelques douceurs de cette planète.
Lucia avait toujours été de nature chaleureuse avec les autres, elle était Italienne après tout, et même son passé mafieux n’avait en rien entravé cette facette de sa personnalité. Certes, elle avait volé au secours du serveur, mais “l’étranger” avait piqué sa curiosité, il avait ce “je ne sais quoi” qui attirait l’attention. L’arrivée en roulotte ne passait pas inaperçu, et l’odeur de pomme d’amour, de barbe à papa et autres douceurs pouvant être vendus dans les foires, qui se dégageait de ses vêtements ne pouvait que confirmer qu’il faisait partie des nomades qui transportaient bonheur et joie dans les villes qu’ils traversaient.
-Je ne me permettrais pas d’émettre un tel jugement. Considérez cela comme un remerciement pour la joie et le bonheur que vous apportez… Et le chef m’adore trop pour me faire payer.
Elle lui fit un clin d’œil complice avant de désigner son moyen de locomotion.
-Se contentera-t-il d’eau ou est-il comme les Abraxas, et ne supporte que le whisky pur malt ?
Elle espérait grandement qu’il comprenne la référence et qu’il est lu cette histoire de sorcier jusqu’au tome quatre, sinon cela ferait un flop.
-En effet. Bien qu’en réalité, je sois plus une joaillière qu’une guide culinaire. Bien que cela soit agréable de faire découvrir les douceurs de mon pays natal. Allons-y pour du sucré.
Elle passa alors commande en italien, les yeux du serveur s’arrondissant à chaque dessert qu’elle rajoutait, elle s’arrêta à dix desserts, jugeant que c’était suffisant pour faire le tour de l’Italie. Elle était un bec sucré, sans mauvais jeu de mot, et elle l’assumait, bien qu’elle aurait sûrement besoin d’éliminer ses excès en allant courir les prochains jours.
Le serveur revint avec deux assiettes contenant leur première douceur sucrée.
-Voilà pour vous Signora Lucia. Et pour vous Signore.
-Un tiramisu. Fit-elle.
Elle lui laissa le classique au café, préférant pour sa part, la douceur et l’acidité de la framboise.
-C’est fait à base d’œufs, de sucre, de mascarpone, d’alcool “Amaretto” et de biscuits cuillère. Vous avez la traditionnelle version au café, j’ai une variante à la framboise. Buon appetito.
Elle plongea sa cuillère dans la crème du dessert avant de le savourer avec plaisir.
️️️️ Heaven
Dernière édition par Lucia Sforza le Jeu 27 Jan 2022, 22:34, édité 1 fois
Cette femme était plutôt perspicace. Même si c'était gros comme une maison que Emrys avait une allure peu commune pour quelqu'un de la ville, sa réponse apparue comme s'il lui avait présenté ce qu'il faisait dans la vie. A moins qu'elle ne l'ai déjà vu à l'oeuvre tout simplement et qu'il n'ait même pas besoin de se présenter. Il eut un sourire, plutôt flatté, et répondit :
- Je vois que je suis découvert.
Ce qui n'avait pas eu être bien difficile, il devait le reconnaître. Et elle faisait le nécessaire pour le lui faire comprendre. Emrys appréciait cette audace.
- Pour tout vous dire, ma préférence demeure sur l'hydromel mais soit, je ferais avec ce qu'il y a.
Il n'avait pas pour habitude de fréquenter ce genre de lieux publics mais c'était le moment où jamais de se laisser bercer par l'expérience. Par chance, il avait déjà eut l'occasion de se rendre compte que la nourriture de ce monde moderne n'était vraiment pas mauvaise et c'était également un peu le cas pour certaines de leurs boissons. Même si rien ne pouvait remplacer les oenomels de son monde d'origine. En revanche, il ne comprit pas totalement de quoi parlait la demoiselle, bien qu'il passa outre, ayant le sentiment que c'était une chose que tout un chacun devait peut-être connaître dans cet univers.
- Joaillière, intéressant.
Enfin un métier qui lui parlait déjà un peu plus qu'expert comptable ou président. En tout les cas, il l'observa avec attention alors qu'elle se mit à passer commande, non sans passer à côté de la réaction de celui qui se tenait de l'autre côté du comptoir.
- Veuillez me rassurer que la connaissance de ce langage n'est pas une nécessité pour obtenir les services de cet endroit.
Mais le service néanmoins était rapide. L'homme revint en effet avec...Eh bien Emrys ne savait pas ce que c'était mais c'était là en tout cas. L'assiette sous le nez, il observa le dessert avec curiosité et appétit.
- On ne peut trouver nom plus étrange je suppose.
Ils se compliquaient toujours autant ces humains, à nommer dix milles sortes de plats et de dessert alors que bon...C'était un gâteau quoi. Un gâteau avec de l'alcool dedans, ça ne devait pas être mauvais après tout. Il jeta un oeil à la demoiselle qui avait attaqué le sien et se lança alors à son tour pour l'imiter. Le goût était...Etrange. Pas mauvais, au contraire, mais étrange quand on en avait pas l'habitude. Du moins, pour les deux ou trois premières bouchées. Son palais n'avait cure de l'étrangeté de la chose, repérant avant tout le goût sucré, légèrement alcoolisé et doux sur la langue.
- Je crois que ça vaut effectivement le détour, finit-il par commenter au bout d'un moment.
Lucia mangeait sa part de dessert, elle sourit à son voisin alors qu'il lui demandait s'il était obligatoire de parler italien pour se faire servir. - Non, mais étant italienne, cela me donne l’impression d'être de retour chez moi... Pour ce qui est de la boisson, je vous aurais bien conseillé un chianti, mais c’est généralement servit avec un plat tel que du foie avec des flageolets.
La jeune femme n’était pas vraiment nostalgique de sa vie d’avant, seulement, il était vrai que parler sa langue maternelle était un véritable plaisir. Le quartier latin lui apportait ce petit bonheur qu’elle savourait avec autant de délices, qu’une pomme d’amour. Elle tourna la tête vers l'entrée du restaurant alors qu'un client entrait, ses yeux prirent la couleur de ceux d'un corbeau. Elle devenait de plus en plus parano depuis. Elle avait eu cette affreuse impression d'être observé, voire même suivie. Elle savait que ce n'étaient pas des membres d'autres mafias, mais ses activités s’en ressentaient. Lucia avait un peu perdu des réflexes de sa vie d’avant, elle s’était un peu trop reposé sur ses alliés et avait oublié qu’elle pouvait attirer les regards.
-Intéressant en effet, certains viennent pour les créations, d’autre pour faire disparaître de la circulation des matériaux d’origine douteuse. Mais j’ai plus souvent à faire aux premiers qu’aux seconds.
Elle se concentra sur son dessert, non sans repousser doucement son volatile bleu qui était fortement intéressé par la cuillère qui bougeait dans sa main.
-C’est un drôle de nom en effet. En même temps, celui qui a trouvé la barbe à papa ne s’est pas foulé non plus.
Elle prit une autre bouchée de son dessert, avant de regarder de nouveau son voisin, elle devait peut-être lui donner une leçon d’italien.
-Tiramisu, signifie littéralement « tires-moi vers le haut ».
La demoiselle mima de ses mains les guillemets.
-On peut aussi le traduire par « remontes moi le moral ». Ce que l’on attend d’un gâteau quoi.
Elle fit signe au serveur d’apporter autre chose, elle allait tenter de faire découvrir d’autres trésors sucrés à son voisin.
Emrys dégustait son dessert avec de plus en plus de d'appréciation à chaque bouchée. Rapide temps d'adaptation devant ce met inconnu et pas mauvais pour un sou. Il était rarement déçu avec les humains de toute façon. Il restait néanmoins à l'écoute de la jeune femme qui laissait voguer sa connaissance des mets de ce lieu avec enthousiasme.
- Hm...Si vous le dites !
C'étaient néanmoins des informations qu'il ne savait pas trop comment prendre. Comme si elles lui paraissaient relativement futiles et sans importance. Bien que le sorcier continuait de savourer ce qu'il avait face à lui, l'attitude de la jeune femme à ses côtés ne manqua pas d'attirer son attention. Et de l'intriguer. Il connaissait ce genre de comportement. Celui d'une personne traquée. Il connaissait parce qu'il l'avait déjà lui-même expérimenté. Et même encore aujourd'hui, dans ce monde, il savait qu'il ne devait pas baisser sa garde à tout va car tout n'était pas sécuritaire pour les personnes différentes comme lui. Son regard s'était posé un bref instant sur elle et il ressentit une étrange satisfaction à découvrir chez elle quelque chose dans laquelle il se reconnaissait. Il eut un sourire en coin avant de faire comme s'il n'avait rien remarqué, gardant ses interrogations pour un moment plus opportun. A la place, il se concentra sur le métier qu'elle lui avait annoncé.
- Et nul ne vient pour quelques larcins ? questionna t-il alors.
Il eut un léger rire à la remarque de la jeune femme. En effet, barbe à papa, ce n'était pas terrible non plus. Cette pensée lui avait traversé l'esprit le jour même où il avait découvert l'existence de cette gourmandise étrange mais à la belle couleur rose.
- Vous marquez un point.
Il haussa les sourcils quand elle lui donna la définition du dessert qu'il venait de finir. Ah, au moins la signification valait quelque chose.
- Etes-vous familière avec le monde de la fête foraine ? finit-il par demander en attendant la découverte suivante, cela fait tout de même plus d'une allusion que vous faites à mon...lieu d'expertise.
Même si lieu de vie serait plus exact. C'était pas courant finalement les fois où le sorcier daignait quitter sa place à la foire et plus encore sa roulotte pour découvrir un peu plus le monde qui l'entourait. Mais une fois de temps en temps ne faisait pas mal et ça lui permettait de faire des rencontres aussi inattendues qu'intéressantes.
Lucia regarda son voisin, il semblait attentif à ses paroles, il ne partageait pas forcément son enthousiasme pour l’Italie, mais il avait la sympathie de l’écouter. Elle trouvait cela reposant de se retrouver en sa compagnie, elle n’avait pas à se demander s’il cherchait à la séduire, s’il voulait faire affaire avec elle… Ils étaient juste deux inconnus qui partageaient un succulent dessert.
-Il ne vaut mieux pas, ils risqueraient de tomber sur un os.
Elle restait évasive, elle n’avait pas forcément l’envie de parler de son autre métier. Elle n’avait pas honte de son héritage, mais elle savait qu’il ne valait mieux pas le crier sur tous les toits.
-Je suis certes une femme, mais j’ai des arguments relativement convaincants lorsqu’il s’agit de défendre mes biens, surtout ceux qui me permettent de gagner ma vie.
Elle eut un sourire en coin, lorsqu’il lui dit qu’elle marquait un point vis-à-vis de la barbe à papa.
-Merci.
Elle apprécia son rire de l’homme à ses côtés, il lui paraissait de plus en plus sympathique bien qu’encore très énigmatique. Il lui demanda si elle était familière au monde des forains pour lui faire autant de remarques sur ce monde.
-Je ne suis pas de ce monde-là, désolée. Mais j’ai un bon sens de l’observation, et probablement encore une grande âme d’enfant. Votre moyen de locomotion ne passe pas vraiment inaperçu dans les rues de la ville. Bien que je doive admettre que je préfère le voir plutôt que ces amas d’acier et de caoutchouc que sont les voitures. Il est beaucoup moins polluant d’ailleurs et puis à part pour passer pour un fou, on ne peut pas parler à sa voiture comme on parlerait à un cheval.
Elle regarda le cheval à l’extérieur du restaurant, elle ne mentait pas lorsqu’elle disait qu’elle préférait les chevaux aux voitures et autres, elle n’était pas écolo, elle aimait juste le contact des animaux. Elle caressa le plumage de Blue à ses côtés, pas de faux-semblant, pas de jugement, ils étaient beaucoup plus simples que les humains.
-Bref, non, je ne suis pas du monde de la fête foraine, je suis issue du côté obscur de l’Italie.
Pouvait-on définir plus subtilement la mafia italienne ? Probablement pas, mais ici, elle ne risquait pas grand-chose à évoquer son passif, et puis il lui inspirait quelque peu confiance, bien qu'elle sentait qu'il ne lui disait pas tout.
La curiosité d'Emrys vis à vis du monde dans lequel il vivait lui permettait de boire les paroles de la demoiselle avec un minimum d'intérêt sans que cela ne soit passionné pour autant. Il considérait que toutes informations étaient bonnes à prendre surtout quand on pouvait se fondre dans la masse. Au moins, le métier de la jeune femme lui parlait un peu plus que bien d'autres dans ce monde. Mais sans nul doute qu'il devait resté très différent de ce qu'il aurait pu connaître dans le sien. En tout cas, le moins qu'il puisse dire, c'était qu'elle semblait bien confiante dans ses propos. Le jeune homme avait perçut à quel point la demoiselle avait souhaité se passer de détails.
- Je ne sous-estimais pas ce fait.
Il serait bien la dernière personne à rabaisser les femmes. Dans son monde, elles pouvaient être sacrément puissantes. Sa mère l'était et, bien qu'à titre posthume, il vouait un grand respect à sa soeur. Tout comme le fait d'avoir été chassé de sa dimension par une femme lui avait bien fait comprendre -en cas de doute- qu'il ne fallait pas sous-estimer le sexe féminin. Dans ce monde là aussi, il avait eut quelques exemples, notamment en la personne de Wanda qui lui avait fait part de ses pouvoirs. Il était vrai après que cette demoiselle n'avait pas l'air particulièrement menaçante mais l'homme était le mieux placé pour savoir qu'il ne savait jamais jugé un livre à sa couverture. Elle était agréable, pédagogue et généreuse, mais il ne doutait pas un seul instant qu'elle puisse se changer en requin des sables pour défendre ce qui lui tenait à coeur !
- Alors vous aussi vous n'appréciez guère ces engins ? s'étonna t-il en haussant les sourcils.
Ca avait l'air pratique, les voitures. On se posait dedans, ça avançait tout seul. C'était confortable...Mais bon. Ca faisait du bruit et ça ne sentait pas très bon. De toute façon, rien ne pourrait remplacer le confort de la roulotte d'Emrys qui était son petit chez lui. Enfin, les humains essayaient de se débrouiller comme il pouvait sans magie. Ils avaient créer des machines pour aller plus vite, pour voyager dans les airs et tout un tas de choses. On se débrouillait comme on pouvait ! Mais Emrys appréciait tout de même plus la compagnie de son cheval qu'autre chose. Et tant pis si ça faisait tâche dans le décor de cette ville. C'était pittoresque mais était-ce un mal pour autant ? Si le sorcier ne souhaitait pas attirer de mauvaises attentions à cause de ses pouvoirs, il aimait être le centre d'attention concernant tout le reste.
- Il est vrai que Orgar fait un très bon compagnon de voyage. Malgré le fait que je ne voyage plus vraiment depuis que je suis arrivé en ville. Il semble bien s'y plaire lui aussi.
L'équidé aussi en avait vu des vertes et des pas mûres dans son monde d'origine alors autant dire que celui-ci ne pouvait pas être pire. Néanmoins, il devait tout de même préféré être peinard sur sa place de foire ou dans un champ qu'au milieu d'une route goudronnée cerné de boîtes de conserve sur roue. L'homme suivit un moment le regard de la demoiselle qui contemplait l'animal à la crinière ébouriffé. Ce dernier somnolait, patientant sagement le retour de son maître sans même faire attention aux gamins qui voulaient s'arrêter pour le caresser. Il avait l'habitude à la fête foraine de ce genre de comportement, quoi que certains gamins avaient déjà eut peur de sa taille imposante.
Sam 23 Avr 2022, 22:24 par Invité
️️️️ Heaven
Les gens ne pouvaient s'empêcher de tourner la tête sur son passage. Faut dire que c'était pas commun, une roulotte tirée par un cheval qui se baladait sur les routes de New-York comme dans les années 1800.